Passer au contenu

Test : Taux de contraste record pour ce moniteur BenQ de 24 pouces

Le nouvel écran de 24 pouces de BenQ affiche des contrastes impressionnants. Il n’impressionne que dans ce domaine !

L'avis de 01net.com

BenQ EW2420

Appréciation générale

3 / 5

Qualité d'image

4.5 / 5

Réactivité

2 / 5

Confort d'utilisation

2.5 / 5

Equipement

2 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 11/04/2011

Voir le verdict

Fiche technique

BenQ EW2420

Taille d'écran (en pouces) 24 "
Technologie d'écran MVA
Ratio de l'image 16:9
Définition de l'écran 1920 x 1080
Aspect de l'écran Mat
Voir la fiche complète

BenQ EW2420 : la promesse

Le marché des moniteurs LCD à bas prix est dominé par les dalles à technologie TN (twisted nematic). Rapides et peu coûteuses à produire, celles-ci sont limitées en termes de rendu d’image et d’angles de vision. Le premier fabricant à bousculer l’ordre établi fut LG, avec son moniteur d’entrée de gamme à dalle IPS, le Flatron IPS236V. BenQ propose une autre solution, toujours à bas prix, des dalles MVA, réputées pour leurs larges angles de vision et surtout pour leur excellent taux de contraste. Nous avons testé le modèle EW2420, orienté multimédia, pour en savoir plus.

BenQ EW2420 : la réalité

Le BenQ EW2420 arbore un design très classique, mais plutôt efficace. On n’apprécie guère la présence d’une bordure d’écran en plastique noir brillant (du « glossy » que l’on retrouve souvent dans le bas de gamme), mais l’assemblage et la finition de l’écran sont très acceptables. L’écran utilise un rétroéclairage par LED, mais il n’est pas particulièrement fin, car son bloc d’alimentation est intégré au boîtier, tout comme ses deux haut-parleurs.

La technologie VA pour des noirs de qualité

Les derniers écrans à dalles VA que nous avons testés, comme les modèles d’Eizo EV2333W et Foris FS2331, dépassent allègrement les 2 500:1 de taux de contraste. Un excellent résultat que l’on ne retrouve pas avec les dalles IPS (le LG Flatron IPS236V stagne à 1 000:1). BenQ fait encore mieux avec les dalles A-MVA, de sa filiale AU-Optronics.

Ainsi, le taux de contraste de l’EW2420 atteint 3 390:1 en mode standard (avec une luminosité de 188 cd/m²) et 3 472:1 après calibrage, en baissant la luminosité à 127 cd/m². Et ce, grâce à des noirs très profonds : respectivement 0,06 et 0,04 cd/m² selon nos deux précédents réglages de luminosité. L’homogénéité du rétroéclairage est aussi de bonne qualité, nous avons mesuré une faible variation de luminosité des noirs, mis à part une fine fuite de lumière sur le côté inférieur de la dalle.

Petit bémol cependant, les angles de vision de l’écran – largement supérieurs à ceux d’un moniteur à dalle TN – sont un peu moins larges que ceux des deux modèles Eizo. Cette petite limitation impacte justement les noirs affichés par l’écran, dont la profondeur diminue rapidement lorsqu’on ne les regarde pas de face. Du coup, si l’utilisateur se tient proche de l’écran, les noirs sont plus lumineux sur les bords de la dalle. Il faut se placer à 1 mètre de l’écran pour que l’effet s’estompe et que les noirs retrouvent leur vraie profondeur sur toute la surface de la dalle.

Fidélité des couleurs : calibrage obligatoire

Si ce moniteur affiche des noirs de grande qualité, le rendu des couleurs est plus discutable. Avec les réglages d’usine, celui-ci accuse une fidélité insuffisante. Le résultat est légèrement meilleur en mode « sRGB », mais toujours insuffisant. Quand au mode Photo, c’est encore pire. Le gamma est mal réglé par défaut (mesuré à 2,6), avec un affichage instable des teintes de gris.

Pour améliorer significativement l’affichage du moniteur, il faut calibrer impérativement ce rendu à la sonde colorimétrique. Les couleurs deviennent alors enfin fidèles, sans pour autant égaler la compétence du moniteur EV2333W dans ce domaine. Rappelons tout de même que ce modèle Eizo est deux fois plus cher que le BenQ EW2420.

Joueurs, fuyez !

L’écran BenQ EW2420 n’est clairement pas fait pour les joueurs. Sa dalle souffre d’une rémanence particulièrement prononcée. Dans notre test, les cristaux liquides mettent 25 ms pour faire un aller-retour entre du blanc et du noir, c’est très long. La rémanence se voit à l’œil nu, en déplaçant simplement le curseur de sa souris sur l’écran. BenQ propose une option AMA (advanced motion accelerator), un overdrive que l’on peut activer pour diminuer le temps de réponse de la dalle.

Seul problème, la fonction AMA est trop appuyée, elle provoque donc un effet de « reverse ghosting » très prononcé : une image fantôme aux couleurs inversées se forme derrière les objets en mouvement. C’est tout aussi flagrant à l’œil nu. Il est inutile d’espérer profiter des bienfaits de la dalle VA si l’on est un joueur invétéré. Un avantage toutefois sur les films, la dalle présente est peu sujette aux fourmillements.

Un très bon équipement, mais un pied basique

Avec deux prises HDMI (en plus des classiques entrées DVI et VGA), le moniteur de BenQ est armé pour le multimédia, surtout qu’il dispose de deux ports USB et d’une prise casque, directement accessibles à droite de son cadre. Derrière, on trouve une entrée audio jack et une seconde sortie audio jack en plus de la prise casque, ainsi que deux autres ports USB. Un équipement abondant que l’on trouve rarement dans cette gamme de prix, un très bon point pour BenQ.

Quant aux deux haut-parleurs, intégrés à l’écran, ils sont toujours les bienvenus. Ils dépanneront volontiers en cas de besoin, mais leur volume sonore est étonnamment peu puissant, c’est dommage. N’oublions pas le problème principale : le pied de l’écran ne propose pas de réglage en hauteur, c’est pourtant une fonction très importante !

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.