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Test : Panasonic Leica DG 100-400 mm f/4-6,3, le giga zoom haut de gamme de référence en Micro 4/3

Superbement construit, ce super téléobjectif de la gamme Leica de Panasonic est l’optique rêvée des amateurs de photo nature. Le zoom qui permet aux hybrides Micro 4/3 de venir taquiner les reflex dans leur dernière chasse gardée.

L'avis de 01net.com

Panasonic Leica DG 100-400 mm f/4-6,3 ASPH Power OIS

Les plus

  • + compacité
  • + puissance de zoom
  • + finitions

Les moins

  • - ergonomie pare-soleil

Qualités optiques

3.5 / 5

Luminosité & ouverture

3.5 / 5

Poids & encombrement

4.5 / 5

Equipement

4.5 / 5

Appréciation générale

4.5 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 23/11/2016

Voir le verdict

Fiche technique

Panasonic Leica DG 100-400 mm f/4-6,3 ASPH Power OIS

Monture (baïonnette) Micro 4/3
Type d'optique Téléobjectif
Type de focale Zoom
Format Standard
Voir la fiche complète

Voici l’optique que les amateurs de photo sport/nature attendaient ! Si les optiques haut de gamme commencent à bien se développer dans le standard Micro 4/3, il s’agissait surtout de focales fixes et de quelques zooms « normaux » ou grand angle. Face à l’Olympus M. Zuiko 40-150 mm f/2.8 Pro, moins puissant, et l’Olympus 300 mm f/4 Pro, focale fixe très onéreuse, Panasonic a développé ce Panasonic Leica DG 100-400 mm f/4-6,3, une optique de compromis plus polyvalente.

Moins lumineux que ses concurrents, ce zoom x4 super téléobjectif ambitionne d’offrir à la monture Micro 4/3 un vrai zoom nature/sport qui colle à la première promesse du système hybride porté par Panasonic et Olympus : la compacité et la légèreté.

Compact et puissant

Le Panasonic Leica DG 100-400 mm f/4-6,3 est un zoom compact. Oui, il mesure 17,2 cm et pèse 985 g, mais quand on réalise qu’il offre une focale équivalente à un 200-800 mm stabilisé, on réalise que l’engin est finalement petit et compact. S’il n’aimera pas trop les petits boîtiers type Pen d’Olympus et autres GM de Panasonic, il trouve chaussure à son pied avec les GH4, GX8, G7, G80 mais aussi les OM-D E-M5 Mark II ou E-M1 Mark I.  

Quand il est disponible pour votre boîtier, nous vous recommandons de vous équiper d’un grip optionnel afin de profiter d’une prise en main plus large et plus adaptée pour les cadrages verticaux notamment.

Construction impeccable, manque de fluidité mécanique

Ce 100-400 mm est une optique de la gamme Leica de Panasonic, des objectifs haut de gamme dont les cahiers des charges, conçus par les ingénieurs japonais de Pana sont d’abord validés par leurs confrères allemands de Leica. Ces optiques profitent d’une finition un bon cran au-dessus des modèles « normaux » : tropicalisé et tout en métal – pare-soleil inclus – le Panasonic Leica DG 100-400 mm est un superbe objectif aussi agréable à toucher qu’à regarder. L’ajustement des pièces est parfait et les moindres détails, les moindres inscriptions sont soignés.

Côté manipulation, on lui reproche sa bague de zoom, pas assez fluide à notre goût. Certes la trajectoire est bien plus longue que sur un Olympus 40-150 mm (testé), mais un peu de souplesse n’aurait pas fait de mal. Sans être aussi malin que le pare-soleil de l’Olympus 40-150 mm, celui du 100-400 mm coulisse lui aussi pour laisser la main à la bague de mise au point. Par rapport à l’Olympus il a l’avantage d’être en métal, il est donc plus solide et plus élégant.

Piqué d’image et compromis qualité/encombrement

C’était LA crainte de cette optique : En proposant une telle puissance de zoom dans un format si compact, Panasonic allait-il réussir à maintenir un niveau de qualité optique suffisant ? La réponse est oui. Le piqué est certes inférieur à celui de l’Olympus 40-150 mm f/2.8 Pro (lire plus loin) mais la qualité d’image que l’on peut en obtenir est vraiment très bonne. Nous recommandons de prendre le temps de l’apprivoiser en faisant attention aux vitesses d’exposition et en privilégiant les boîtiers stabilisés, dont le mécanisme peut se coupler à la stabilisation optique de ce gigazoom. De toute façon, à 1700 € l’optique, vous pouvez prendre un peu de temps pour comprendre ce que vous utilisez !

Shooter à 800 mm à main levée !

Les photos, prises lors d’un matin gris de cet automne 2016 à la luminosité scandinave sont toutes faites à main levée et il n’y a pas eu besoin de faire beaucoup de tri : quasiment toutes les images sont nettes. En mode priorité à l’ouverture (A) avec les ISO fixés à 400 pour éviter de trop faire souffrir le capteur Micro 4/3, les images sont nettes au 1/50e de seconde à 400 mm soit 800 mm en équivalent 24 x 36 !

Couplée à la stabilisation mécanique du capteur du Lumix G80 testé en parallèle, la stabilisation optique de ce Panasonic Leica 100-400 mm s’est avérée ultra convaincante. Ce duo est pour nous l’arme de choix de tout photographe Micro 4/3, les deux éléments étant tropicalisés et taillés pour l’action. En attendant l’Olympus OM-D E-M1 Mark II et ses rafales et autofocus de furieux.

Couplé aux Olympus 40-150 f/2.8, 300 mm f/4, OM-D E-M1 Mark II, ce Panasonic Leica 100-400 mm est la preuve que le standard Micro 4/3 soutenu par les deux marques nippones est en train de rattraper son retard sur les reflex dans le domaine du super téléobjectif sport/nature. Avec des poids et des encombrements sans commune mesure avec leurs gros cousins, donnant un avantage décisif aux hybrides à petit capteur : il est en effet quasi impossible de shooter à main levée avec un gros 150-600 mm sans monter de manière significative dans les hautes sensibilités. Alors que nous n’avons jamais utilisé le moindre trépied pour nos séances de test !

Superbe compression des perspectives

Utiliser une longue focale est bien sûr utile pour shooter les crocodiles sans risquer la morsure et tout autre sujet dont on ne peut s’approcher, mais c’est aussi bien pratique pour remplir un cadre de manière saisissante. En effet, plus la focale est longue, plus les perspectives sont compressées, un rendu qui marche très bien notamment avec les paysages naturels comme urbains.

Face à l’Olympus 40-150 mm f/2.8 ED Pro

D’un prix assez proche, Olympus 40-150 mm f/2.8 ED Pro est un téléobjectif plus classique – il est équivalent à un 80-300 mm f/2.8, soit plus puissant et pourtant tout aussi lumineux que les traditionnels 70-200 mm f/2.8 des reflex. Moins cher de 300 euros, il offre une puissance de grandissement bien inférieure au Panasonic mais il a pour lui une luminosité à la fois meilleure et constante et un piqué d’image supérieur.

Le Panasonic est tout aussi bien construit et s’il est moins lumineux et moins piqué, il permet de saisir des sujets de plus loin et de mieux isoler les sujets. Entre les deux, il vous faudra évaluer laquelle des deux focales vous convient le mieux en analysant vos usages. L’Olympus est plus polyvalent puisqu’il se prête bien aux portraits, le Panasonic est résolument une optique d’extérieur et de nature/sport. Côté encombrement, les deux optiques sont assez proches, le Panasonic pesant 150 g de plus pare-soleil compris.

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