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Test : iMac Retina 5K 2017, le roi éclatant des tout-en-un s’améliore… un peu

Le tout-en-un 2017 est un bon cru, qui renforce sa configuration matérielle et qui continue à impressionner avec sa dalle 5K incroyable.

L'avis de 01net.com

Apple iMac 27 pouces Core i5 3,4 GHz Retina 5K

Les plus

  • + L’écran 5K incroyable
  • + La configuration plus musclée
  • + La connectique USB-C Thunderbolt 3
  • + Le disque Fusion Drive de série

Les moins

  • - Toujours le même design depuis 2012
  • - Le disque Fusion Drive pas toujours au top

Equipement

3 / 5

Performances

3 / 5

Confort d'utilisation

4.5 / 5

Affichage

4 / 5

Appréciation générale

4 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 31/07/2017

Voir le verdict

Fiche technique

Apple iMac 27 pouces Core i5 3,4 GHz Retina 5K

Processeur Intel Core i5-7500
Quantité de mémoire vive 8 Go
Processeur graphique AMD Radeon Pro 570
Taille d'écran 27 "
Voir la fiche complète

En 1998, Apple ouvrait le monde des tout-en-un au grand public avec les iMac. Depuis, au fil des générations, ces machines se sont imposées comme les reines du secteur. Mais impossible de dire désormais qu’elles sont incontestées. Les fabricants de PC s’attaquent de plus en plus à cette suprématie, de toute part, aussi bien pour proposer des déclinaisons grand public que, dernière tentative en date, pour aligner une machine professionnelle. On parle évidemment du Surface Studio, de Microsoft.

Face à cette évolution de la concurrence, Apple fourbit ses armes et ses réponses. Un iMac Pro devrait arriver en fin d’année et promet déjà d’être le Mac le plus puissant jamais conçu. Mais d’ici là, le géant de Cupertino a mis à jour son tout-en-un avec la dernière génération de puces Intel et quelques ajouts bienvenus. Que vaut la mouture 2017 ?

L’extérieur ne nuit pas

Depuis 2012, Apple livre des iMac dont le design fin, soigné et parfaitement maîtrisé demeure quasiment inchangé. Là où la concurrence a récemment ouvert la voie des écrans sans bords, tactiles et inclinables, les équipes de Jonathan Ive, pape du design à Cupertino, conservent le même boîtier, devenu un classique – trop classique ?

Ne cherchez donc pas de grosse nouveauté de ce côté. En revanche, cherchez toujours du bout des doigts l’emplacement pour la carte SDXC ou les connecteurs situés à l’arrière de l’iMac pour y brancher un périphérique. Ce défaut ou parti-pris, selon que vous voyez l’iMac à moitié plein ou moitié vide, est toujours de la partie.
Si vos doigts sont sensibles, ce sera l’occasion de noter l’apparition de deux ports Thunderbolt 3 au format USB-C. Une bonne nouvelle puisqu’ils vous permettront de brancher et alimenter des solutions de stockage externe ultra rapides ou des écrans supplémentaires. En revanche, l’iMac n’est pas compatible avec le mode Target Display, présent sur des modèles plus anciens. Il ne pourra donc pas servir d’écran pour un MacBook, par exemple.

Si les travers sont toujours là, la force de l’iMac l’est aussi –  l’écran est toujours roi -, bien qu’un peu émoussée. La dalle 5K est époustouflante, bien mise en avant, comme soulignée par le pan d’aluminium marqué du logo Apple. Toutefois, en 2017, difficile de ne pas se dire qu’une dalle 30 pouces pourrait peut-être tenir dans ce boîtier si on réduisait les bordures noires, qui alourdissent l’ensemble, esthétiquement parlant.

Néanmoins, on ne peut pas faire la fine bouche trop longtemps face à cet écran qui offre une définition de 5120×2880 pixels, portée par plus d’un milliard de couleurs, une luminosité impeccable (481 cd/m2) et un taux de contraste assez honnête mesuré à 884:1.

Utiliser au quotidien un tel espace de travail est un bonheur. On ne manque jamais de place, on peut organiser ses fenêtres aisément et quand on se lance avec certaines applications dont l’interface est encombrante, on réalise finalement que tout est sous les yeux en permanence. Essayer de travailler avec Final Cut Pro, par exemple, est assez stupéfiant. On affiche une vidéo 4K en pleine définition et il reste encore de la place pour le reste !

Une configuration plus musclée mais pas bodybuildée

Traditionnellement, les iMac 27 pouces sont à la lisière de deux mondes. Celui du grand public et celui des professionnels. Cela implique que les configurations proposées sont plus solides et promptes à satisfaire des attentes fortes. Néanmoins, précisons que l’iMac que nous avons testé ici est le premier des trois modèles équipés d’un écran de 27 pouces. Il fait donc figure d’entrée de gamme, en quelque sorte. Même si, précisons-le en passant, cette génération voit tous les modèles d’iMac, aussi bien 21,5 que 27 pouces, être équipés de processeur à quatre cœurs.
En l’occurrence, le Core i5 à 3,4 GHz de génération Kaby Lake ne prête pas vraiment le flanc à la critique. Il assure une base assez solide. Geekbench 3 lui attribue ainsi un score de 13619 points (multicore). La performance est bonne mais le gain par rapport à l’iMac équivalent de 2015 est d’un peu moins de 9% au total.
On ne se plaindra donc pas de cette configuration mais constatera seulement que cet iMac obtient un moins bon résultat que le MacBook Pro 15 pouces (haut de gamme) que nous avons testé dernièrement. Le portable d’Apple affiche 15715 points pour ce même test, grâce à son processeur, un Core i7 à 2,9 GHz…

En revanche, la différence entre les propositions graphiques des iMac 2015 et 2017 est un peu plus à l’avantage du modèle dévoilé en juin dernier. Là où l’iMac 2015 précédent proposait une Radeon R9 à 2 Go de mémoire vidéo, Apple introduit une Radeon Pro 570 avec 4 Go de Ram. Une présence bienvenue qui s’explique en partie par la volonté d’Apple d’ouvrir sa plate-forme à la réalité virtuelle notamment, aussi bien pour ses développeurs que ceux qui souhaitent en profiter un peu.

01net.com – Résultats de bench d’Unigine Heaven, sous Windows 10.

Attention toutefois, comme toujours chez Apple, cette puce est plus à l’aise avec les rendus vidéo qu’avec les jeux. Ce qui ne veut pas dire que cet iMac ne fera pas tourner des titres un peu anciens dans une bonne définition avec des détails un peu poussés ou des jeux plus récents.
Ainsi, avec Tomb Raider, en 2560×1440 pixels, nous avons obtenu 54,6 images par seconde, ce qui est très confortable. Avec Unigine Heaven, le préréglage Extreme aboutit à 35,5 images par seconde, tandis qu’en 1920×1080, le bench affichait 27,7 images par seconde. Enfin, avec des outils comme Cinebench, on observe un gain de plus de 12% par rapport à la génération précédente.

Ces résultats sont donc plutôt honorables, sans être renversants. La carte graphique tient très honnêtement la charge pour des usages modérés et ponctuellement gourmands.

Avant d’aller plus loin, on notera juste en passant que nous avons constaté parfois des petits ralentissements : lors du lancement d’une application, de la copie ou de l’ouverture d’un gros document, etc. La quantité de mémoire vive embarquée peut éventuellement être pointée du doigt. Car, par défaut, tous les iMac 2017 ne contiennent que 8 Go de mémoire vive (DDR4 à 2400 MHz). Ajoutons que l’iMac testé peut se voir doté d’un maximum de 32 Go, en option et au prix de l’or.

Fusion Drive : du mieux mais encore des limites

Toutefois, il nous a semblé que certains de ces hoquets sont imputables au disque Fusion Drive, qui mêle mémoire flash (32 Go, en l’occurrence, selon le site d’Apple) et disque mécanique (à 7200 tours/minute, selon nos tests).
Deux petits rappels avant de continuer. D’une part, avec les Fusion Drive, les applications les plus utilisées et les documents les plus régulièrement consultés sont conservés, avec l’OS, sur la partie flash, tandis que le reste du stockage sert à garder la majeure partie de votre contenu. D’autre part, saluons la décision d’Apple d’enfin proposer des disques hybrides par défaut sur ses iMac 27 pouces. On peut enfin oublier les horribles disques mécaniques à 5400 tours/minute qu’on retrouve malgré tout encore sur les deux premiers modèles d’iMac 21,5 pouces. Oui, en 2017.
Pour en revenir à cet iMac 27 pouces, nos tests nous ont permis de constater que ce disque hybride à la sauce Apple offre de bons débits quand les fichiers à déplacer/transférer ne sont pas excessivement volumineux.

On constate ainsi, avec Aja System Test Lite, qu’entre 256 Mo et 1 Go, les débits sont élevés et stables, comme le montre le graphique ci-dessous. En revanche, le même test avec un fichier de 16 Go montre les limites du modèle hybride et affiche des résultats corrects pour des disques mécaniques, mais à peine.

Néanmoins ne dénigrons pas ce Fusion Drive. Au global, ses performances sont meilleures que celles relevées sur la génération précédente, en écriture notamment. L’application Blackmagic nous avait permis de mesurer une vitesse d’écriture de 291,6 Mo/s au maximum, contre 459,9 Mo/s avec cet iMac. La différence s’explique aisément. En 2015, l’iMac que nous avions testé se contentait d’un très bon disque dur mécanique à 7200 tours par minute.

Pas capable de lutter avec un SSD, le disque Fusion Drive donnera satisfaction pour la plupart des usages. En revanche, ceux qui montent des vidéos, surtout 4K, devront s’armer de patience… ou de leur portefeuille et penser à l’option SSD. Le modèle 256 Go est vendu 120 euros de plus, les 512 Go passent à 360 euros et le teraoctet en SSD atteint les 840 euros supplémentaires…

Si Apple a franchi le cap des modules Flash sur tous ces portables, pour le plus grand bonheur de ses utilisateurs, la volonté louable d’afficher un stockage de 1 To paraît encore impossible à concilier avec un positionnement tarifaire « accessible » et une machine qui n’est pas officiellement pour les pro. De fait, les applications se lancent un peu plus lentement – même celles qu’on utilise régulièrement – que sur un MacBook Pro 13 ou 15 pouces 2017.

Néanmoins, passées ces quelques petites remarques générales, qui trahissent notre intransigeance d’utilisateur au quotidien, l’iMac est fort agréable à utiliser et offre des performances plus que correctes. Mieux, on prend plaisir à travailler, regarder des films et vidéos, surfer ou écouter de la musique sur cette machine qui demeure de très haute tenue. S’il ne s’agit pas d’une machine de production professionnelle, assurément, la puissance est suffisante pour la plupart des usages grand public et semi professionnel.
L’arrivée des ports Thunderbolt 3, l’adoption du Fusion Drive, la mémoire de nouvelle génération, le processeur Intel Kaby Lake, tous ces éléments contribuent à donner l’impression qu’Apple a entendu certaines des remarques faites sur les modèles précédents. On ne peut, en définitive, que s’en réjouir.

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