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Test : HP Envy x360 13, le PC portable hybride dopé au Ryzen d’AMD

Les nouveaux processeurs AMD Ryzen mobiles incarnent le grand retour du concepteur sous les claviers de nos PC portables. HP mise sur l’une de ces puces pour motoriser son séduisant Envy x360 13, vanté comme un vrai nomade, très polyvalent. Pari tenu ?

L'avis de 01net.com

hp Envy x360 13 (13-ag0999nf)

Les plus

  • + Le boîtier bien fini
  • + Le clavier très agréable
  • + Les vraies prises USB 3.0
  • + L'écran lumineux et contrasté

Les moins

  • - L'autonomie bien trop basse !
  • - Le rapport qualité-prix
  • - La ventilation un peu bruyante

Performances

2.5 / 5

Mobilité

3.5 / 5

Affichage

2.5 / 5

Autonomie

1 / 5

Appréciation générale

2.5 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 24/09/2018

Voir le verdict

Fiche technique

hp Envy x360 13 (13-ag0999nf)

Processeur AMD Ryzen 5 2500U
Mémoire vive 8 Go
Capacité de stockage principal 256 Go
Taille d'écran 13.3 "
Puce graphique AMD Radeon Vega 8
Voir la fiche complète

L’Envy x360 13 nouvelle génération est là. Si d’ordinaire, ce sont les processeurs Intel qui ont toujours été plébiscités par HP sur ce type de machine, en cette rentrée, les choses changent. Sur le modèle 13-ag0999nf, c’est un Ryzen 5 d’AMD qui est à la barre. Oui, vous avez bien lu, l’américain a choisi l’un des processeurs APU de dernière génération du concepteur rouge. Des modèles lancés en fin d’année dernière, afin de proposer des machines hybrides au gabarit contenu et au prix serré. Avec l’Envy, on parle ici d’un hybride 13,3 pouces qui, normalement, devrait être plus polyvalent que les références équipées de Core i3 ou de Core i5. Pourquoi ? Tout simplement parce que la partie graphique du processeur Ryzen est réputée pour être bien plus véloce que le contrôleur graphique Intel UHD, implanté dans les dernières générations de Core. En clair, on pourrait s’adonner à quelques plaisirs vidéoludiques avec cet Envy.

L’Envy x360 13 (13-ag0999nf) est annoncé au prix de 1000 euros mais on le trouve déjà aux alentours de 900 euros sur la Toile. Sachez aussi que deux autres versions de la machine sont disponibles, respectivement vendues à 850 et 1200 euros sur le site en ligne de HP et un peu partout sur la Toile. Les principales différences avec notre modèle de test : un processeur moins puissant sur la première ; un écran 4K, le double de mémoire et de stockage sur la seconde.

Chez HP, la gamme Envy est prise en sandwich entre les Pavilion, les PC portables très grand public, et les Spectre, le haut du panier. Une sorte d’entre-deux, affichant des finitions soignées, une configuration généralement plutôt puissante et, surtout, un prix attractif.

Sur le papier, l’hybride Envy x360 13 répond à tous ces critères. D’ailleurs, une fois la machine déballée et auscultée sous toutes les coutures, difficile de ne pas lui trouver un furieux air de ressemblance avec son grand frère, le Spectre x360 13.

Comme un air de déjà-vu

Allons même plus loin, sur le plan esthétique, les deux PC portables hybrides font jeu égal. On retrouve presque le même boîtier, profilé vers l’avant, avec une jolie finition métallique sur le dos de l’écran et le dessous (le piano du clavier conserve son alliage de magnésium). Même les charnières de l’écran, typiques d’un PC portable hybride adoptent les mêmes lignes. Rappelons qu’elles permettent à ce dernier de faire un tour complet autour du clavier afin d’utiliser la machine dans différentes positions (PC classique, tablette, tente ou stand), .

Passé à la toise et sur la balance, l’Envy offre presque les mêmes dimensions que son alter ego haut de gamme, à quelques millimètres près. Le poids, lui, diffère légèrement : 1,23 kg pour le Spectre et 1,3 kg révolu pour l’Envy. Tout cela tient dans un mouchoir de poche.

Côté clavier, même constat. De la sérigraphie des lettres, au rétroéclairage des touches en passant par la forme et/ou la disposition des touches « Entrée » et « <> » un peu différentes de celles que l’on trouve habituellement sur un clavier, cet Envy a tout d’un Spectre. En matière de confort de saisie, très bon, on est en terrain connu. Les sensations de glisse éprouvées sur le touchpad, pas terribles, demeurent malheureusement elles aussi inchangées.

Même les boutons de mise en marche, de réglage de volume, la prise casque et le lecteur de cartes microSD sont à la même place.

Positionnement tarifaire oblige, des différences subsistent. Les plus visibles se trouvent au niveau de la connectique. Par exemple, le Spectre x360 13 n’est équipé que de prises USB Type-C et d’un chargeur secteur adoptant cette même prise pour alimenter la batterie. L’Envy x360 13, lui, reste plus classique. Ici, pas d’USB Type-C mais 3 prises USB 3 plein format et un connecteur propriétaire pour la recharge. Enfin précisons que, sur le Spectre, un capteur d’empreintes digitales se trouve sur le côté droit ; sur l’Envy, il n’y en a pas.

Un écran lumineux et contrasté

L’Envy x360 13 peut se targuer d’avoir un écran 13,3 pouces brillant de bonne qualité. Ce qui n’était pas tout à fait le cas du Spectre. Nous avons mesuré la luminosité maximale moyenne à 331 cd/m2, ce qui n’est pas faramineux mais permet quand même de lutter efficacement contre les reflets lumineux capturés par le revêtement brillant de la dalle. Le taux de contraste, pour sa part, flirte avec les 1200:1, une valeur très élevée pour une dalle IPS, garantissant des noirs profonds et des couleurs vives.

Lors de nos tests, nous avons toutefois dû lutter contre la technologie VariBright présente dans le pilote AMD. Celle-ci prend la main sur les réglages par défaut de Windows et a vocation à limiter la luminosité de la dalle lorsque la machine fonctionne sur batterie. Par défaut, il semble bien que HP ait eu la main lourde : la luminosité passe de 331 cd/m2 à 133 cd/m2. Autant dire que dans ces conditions, la machine est inutilisable. Mieux vaut soit régler le VarBright à votre goût ou le désactiver et ensuite faire varier l’intensité à la main, selon le lieu où vous vous trouvez et, surtout, le confort visuel recherché.

Ryzen 5, pas de la même trempe que le Core i5

Pour évaluer les prestations de l’Envy x360 13 – et donc du Ryzen 5, nous avons fait appel à une autre machine de l’écurie HP, le dernier Spectre x360 13 passé entre nos mains. Ce dernier embarque l’un des derniers Core i5 d’Intel, 8 Go de mémoire (LPDDR3 et non DDR4 comme l’Envy) et la même quantité de SSD (256 Go). Il est, lui aussi, dépourvu de partie graphique 3D dédiée.

En clair, sur le papier, les deux plates-formes sont sensiblement identiques, ce qui devrait nous permettre d’apprécier les performances et aptitudes de la nouvelle APU AMD pour PC portable.

En comparant les résultats obtenus dans tous nos tests, l’Envy x360 13 reste bien souvent en retrait par rapport au Spectre x360. C’est le cas dans PC Mark 8 et PC Mark 10 par exemple où la plate-forme AMD marque bien souvent 100 à 900 points de moins que la mouture Intel. Toutefois, dans des cas concrets d’utilisation comme le surf sur Internet, les applications multimédia ou bureautique, nous n’avons pas eu à déplorer un quelconque manque de réactivité de la machine. C’est le principal et c’est pourquoi sa note de Performance Globale s’avère très correcte.

Passons à la partie 3D, un domaine dans lequel la Vega 8 du Ryzen doit s’illustrer. Dans 3D Mark, elle se révèle plus à l’aise que le contrôleur Intel intégré. Elle marque presque 1000 points de plus sur la partie du test qui ne se focalise que sur les performances 3D pures et dures (Cloud Gate Graphics Score). Le score général est aussi en faveur d’AMD.
Cependant, sur de vrais jeux vidéo, là, la Radeon ne brille plus tant que cela. Pire, elle fait presque jeu égal avec l’Intel UHD du Core i5 et ne se montre pas plus à l’aise ou capable d’encaisser un plus haut niveau de détails, tant en Full HD qu’en HD. On s’attendait à un peu mieux de sa part.

Compte-tenu des prestations de la plate-forme, nous ne nous attendions pas à ce que la ventilation de l’Envy se fasse autant remarquer. Si le dispositif du Spectre était très silencieux (33,5 dB maximum relevé), celui de l’Envy, lui, donne de la voix et émet jusqu’à 37,1 dB. Etant donné la température de l’air éjecté par les ouvertures, il est clair que cette activité se justifie. Une chaleur qui, heureusement, ne se diffuse pas, ni ne se ressent sur le reste du boîtier. Le mercure ne dépasse pas les 32,7°C sur les repose-paumes et, sous la machine, nous n’avons relevé qu’une pointe à 46,4°C maximum. Des valeurs qui, pour information, sont sensiblement les mêmes que celles relevées sur le boîtier du Spectre x360.

L’endurance n’est pas du tout au rendez-vous

Abordons enfin la question l’autonomie. C’est sans doute en la matière que l’Envy x360 13 nous a le plus déçus. Nous ne nous attendions pas à ce qu’il soit capable des mêmes prouesses que son comparse Spectre (8 h 20 révolu sur notre scénario d’utilisation polyvalente, plus de 10 h en lecture vidéo basse définition) car, là encore, il serait alors difficile pour HP de justifier un tel écart de prix entre les deux machines.

Néanmoins, pour un PC portable hybride de ce format, ne pas parvenir à tenir 6 heures a minima est à sanctionner sans autre forme de procès. Avec nos protocoles, au mieux, l’Envy tient 4 h 12 minutes en autonomie polyvalente et 4 h en lecture vidéo basse définition. Et si vous êtes accro aux contenus Full HD, sachez que vous ne pourrez compter sur lui que pendant à peine 3 h 30 en lecture continue.

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