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Test Fujifilm X100 : l’appareil que les passionnés de photo attendaient !

Viseur optique nouvelle génération, format compact et super qualité d’image : le X100 est une réussite.

L'avis de 01net.com

Fujifilm X100

Les plus

  • + La promesse de la photo instantanée à l'argentique
  • + Une ergonomie adaptée au pros
  • + Optique très lumineuse
  • + Viseur optico-électronique
  • + Look rétro

Les moins

  • - Prix élevé

Qualité photo

4.5 / 5

Qualité vidéo

2.5 / 5

Ergonomie et fonctionnalités

3 / 5

Appréciation générale

5 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 04/04/2011

Voir le verdict

Fiche technique

Fujifilm X100

Définition du capteur 12.3 Mpx
Ouverture max en grand angle 2
Zoom optique 0 x
Ecran (diagonale) 7.1 cm
Voir la fiche complète

Fujifilm X100 : la promesse

Chute du marché de la pellicule, abandon de sa gamme reflex, difficulté dans les compacts : ces dernières années ont été dures pour Fujifilm. Mais la marque commence à reprendre du poil de la bête et prend des risques, comme avec ce FinePix X100, un appareil qui ne ressemble à aucun autre. Enfin, à aucun autre appareil récent, parce qu’il suffit de repartir dans les années 1960-1970 pour retrouver cette ligne un brin désuète, corps acier et grip noir. Est-ce dans ce vieux pot que Fujifilm fera sa meilleure soupe ?

Fujifilm X100 : la réalité

« T’as piqué ton appareil photo à ton grand-père ma parole ! », s’exclame le béotien lorsque son regard atavique se pose pour la première fois sur le X100 que nous tenons en main. Vieillot, il l’est ! C’est même d’ailleurs un choix. Interrogé par nos soins Fujifilm France nous confie que « l’aspect vintage est là pour répondre à la demande de nostalgiques. Nous n’excluons pas de décliner ce genre d’appareil plus moderne. Mais nous voulions satisfaire l’amateur d’anciens appareils photo» Comprendre l’amateur de Leica qui, comme le commun des mortels, n’a jamais eu l’argent pour se payer une de ces Rolls.

Finition soignée

S’il n’est pas aussi mastoc que le Leica M9, le X100 est cependant un appareil très bien construit. La qualité des matériaux est excellente de même que l’assemblage. Seule la roue codeuse en plastique jure un peu. La dureté des molettes est bien dosée, le toucher des boutons agréables. Petit regret ergonomique : nous aurions apprécié une sécurité sur les molettes d’exposition et temps, placées sur l’appareil, cela aurait évité qu’elles ne se dérèglent dans le sac.

Ô mon viseur

L’intérêt des appareils télémétriques tient dans la compacité des optiques d’une part (absence de miroir) et surtout dans le viseur qui, à contrario de celui des reflex, permet de voir la scène entière et ainsi de prédire les éléments qui vont rentrer dans le cadre. Cette petite taille, conjuguée à ce rapport direct au sujet, en font des appareils prisés par les reporters, les portraitistes ou encore les voyageurs. Discrets et performants : le graal…

Le meilleur des mondes

Avec son nouveau viseur hybride, Fujifilm a tenu ses promesses en mariant le meilleur des mondes argentique et numérique. En mode optique, le viseur de Galilée (grossissement x0,5) est lumineux et permet une très bonne immersion dans son sujet. Dans ce mode, l’écran LCD intégré dans le système de visée n’envoie que peu d’informations (ISO, temps, ouverture) qui se posent en surimpression de l’image réelle. La correction de parallaxe est assez bonne et l’écran LCD permet, si on le souhaite, d’avoir un aperçu de l’image directement dans le viseur après le déclenchement.
En mode numérique, un clapet vient obstruer le viseur optique et on a droit à un vrai cadrage 100 %. Si les puristes pensent que c’est inutile, ils ont tort : en basse lumière l’appareil amplifie le signal et permet de voir avec plus de précisions ce que l’on cadre.

Optique, capteur, processeur : le tiercé gagnant

On a tendance à l’oublier, Fujifilm fait d’excellentes optiques. Des optiques pour la télévision notamment, ces gros fûts estampillés Fujinon qui équipent, notamment, nombre de caméras des équipes de France 2 et France 3. Pour ce X100, Fuji a développé un bloc très compact de 23 mm (équivalent à un 35 mm) qui offre des résultats corrects à pleine ouverture (F2) et déjà très bons à F2.8. Au regard de la compacité de l’appareil, c’est du très bon travail. En manuel, on regrette cependant que la course de mise au point soit si molle. Même constat positif pour le couple capteur (APS-C CMOS 12,3 Mpix) et processeur d’image : l’appareil gère parfaitement le bruit jusqu’à 1 600 ISO, s’avère pleinement utilisable à 3 200 ISO (bruit présent mais bien maîtrisé). A 6 400 ISO le bruit est très fort, à 12 800 (uniquement accessible en Jpeg) c’est vraiment pour shooter Spiderman un soir sans lune.

Rendu argentique, vidéo de qualité mais limité

Pour nombre de photographes, Fujifilm rime avec film (Provia, Astia, Velvia). Une réputation que le constructeur japonais a su, bon an mal an, conserver dans ses compacts. Le X100 est capable de reproduire toutes ces émulsions, ce qui a le mérite de donner un certain cachet aux clichés. Mieux : le travail annoncé sur les tons chair n’est pas qu’une annonce marketing : les peaux sont vraiment bien rendues, notamment en mode Astia, au grain très doux. Les images sont bien piquées, riches en détails et les couleurs justes. La vidéo est du même niveau avec la limite de n’être qu’en 720p à l’heure où les petits compacts en sont déjà au Full HD.

Mode furtif, mise à jour Lightroom & Aperture attendues

Ecran totalement débrayable, mode sans les sons, prévisualisation disponible dans le viseur, pas de bruit au déclenchement : le X100 est l’appareil furtif par excellence. Le rideau électronique le place au niveau d’un compact, bien plus silencieux que les hybrides et, à fortiori, que les reflex. Pour ce qui est de l’exploitation des fichiers RAW (fichiers .raf) il faut pour l’heure passer par le logiciel Silkypix fourni avec l’appareil. En attendant qu’Adobe et Apple mettent à jour Lightroom 3 et Aperture 2, les références du développement RAW. Les équipes de DxO devraient, eux aussi, mettre à jour DxOptics Pro d’ici peu.

Bonus et faiblesses

Au rang des atouts supplémentaires de ce X100, on note un mode rafale qui peut turbiner à cinq images par seconde en Jpeg (trois en RAW), mais dans la limite de dix images consécutives. Après il faut attendre que l’appareil écrive toutes les images pour reprendre la main sur la prise de vue. Ensuite le monde panorama : il marche plutôt bien, mais s’avère plus lent que ceux des compacts. Normal, on travaille sur un capteur de reflex. Au rang des regrets on note le pare-soleil en option – à 999 euros l’appareil, quelle mesquinerie ! –, les valeurs d’ISO qui ne sont pas modifiable tant que l’appareil n’a pas écrit l’image en cours et une relative faiblesse de la batterie (200-300 images selon l’usage).

Face au X1

Son vrai rival n’est pas le Leica M9, plus cher et plus performant, mais le X1 de Leica, compact à la fiche technique très proche (même format de capteur, même nombre de mégapixels, même focale). Le X1 produit des images un peu plus piquées, sa balance des blancs est une référence (même si c’est peu important en RAW), ses performances en basses lumières sont un poil meilleures et il y a marqué Leica dessus. Mais il n’a pas ce fabuleux viseur (module optique en option, peu précis et encombrant), il est plus lent à écrire les fichiers, plus lent à l’allumage, plus lent à la mise au point, ne dispose pas de mode rafale, n’a pas de bague de mise au point et coûte 500 euros de plus. Pour nous le verdict est assez clair : Fujifilm X100, vainqueur.

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