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Test : Fujifilm X-T10, l’hybride qui brille par sa qualité photo

Comme la majorité des appareils Fujifilm, le X-T10 est un boîtier qui se choisit pour sa partie photo, profitant d’un super capteur et d’optiques de haute volée.

L'avis de 01net.com

Fujifilm X-T10

Qualité photo

4.5 / 5

Qualité vidéo

3 / 5

Réactivité

3 / 5

Ergonomie et finition

4 / 5

Appréciation générale

3.5 / 5

Autres critères et mesures

4 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 31/07/2015

Voir le verdict

Fiche technique

Fujifilm X-T10

Monture (baïonnette) Fujifilm X
Format de capteur APS-C
Définition du capteur 16.3 Mpx
Type de capteur X-Trans CMOS II
Sensibilité ISO min 100
Voir la fiche complète

Fujifilm X-T10 : la promesse

Prenez un hybride haut de gamme comme le Fujifilm X-T1, miniaturisez-le un peu et allégez d’un rien la fiche technique et hop : voici le X-T10, un hybride qui reprend le même look rétro et le même – excellent – capteur que son grand frère, mais dans un format plus petit et moins cher. Ou comment mettre une qualité d’image top niveau à la portée de bourses un peu moins étoffées.

Fujifilm X-T10 : la réalité

Depuis 2011 et le lancement du premier X100, Fujifilm a fait le choix du rétro et le X-T10 joue cette carte à fond. Avec un tel design, il n’est pas rare qu’un ancien nous interpelle : « Oh ça alors, j’ai acheté presque le même en 1978 ». Sauf que sous sa carlingue de vieux coucou, ce petit boîtier cache un excellent capteur APS-C de 16 Mpix. Et coûte beaucoup moins cher en pellicules.

Ergonomie perfectible

Avec son look rétro, le X-T10 reprend beaucoup de son aïeul le X-T1. Mais il n’est pas le X-T1 et non seulement il fait l’impasse sur la molette des ISO (pas grave), mais son format plus compact a contraint Fujifilm à limiter le nombre et les dimensions des boutons.

Dommage collatéral : celui du déclenchement vidéo est pour nous presque inutilisable car, très difficile à presser. Nous avons ainsi raté plusieurs séquences, ce qui nous a passablement agacés. Les pro-Fuji et purs photographes argueront que c’est un appareil dédié à l’image fixe. Nous répondrons que, puisque Fujifilm a inclus un déclenchement vidéo et un mode à 60 images par secondes, nous sommes en droit d’utiliser la vidéo comme bon nous semble.

Encore un reproche ergonomique à faire du côté des modes d’utilisation : même un photographe aguerri a du mal à trouver rapidement les modes « rafale » ou « retardateur » sans avoir à fouiller dans les menus. Pour vous aider, sachez que les modes rafales se sélectionnent sur la molette de gauche – « CL » pour le mode rafale lent et « CH » pour le mode rapide – et le mode retardateur se trouve en bas à gauche du tableau des paramètres qui apparaît en pressant la touche « Q » ; il suffit de se placer dessus et de faire défiler les variables en tournant l’une des deux molettes. Pas toujours très intuitif.

Capteur mature et efficace

Depuis le lancement du premier X-Pro 1, le capteur CMOS X-Trans de Fujifilm n’a pas changé de définition : aujourd’hui en version II, il affiche toujours 16 Mpix. Une définition suffisante pour de nombreuses pratiques photos, comme le reportage, d’autant plus que les optiques sont, comme nous le verrons plus loin, très piquées.

Si cette définition de « seulement » 16 Mpix peut rebuter certains photographes – studio, pub, paysage, etc. – elle permet à Fujifilm de proposer une montée en ISO exemplaire pour de l’APS-C avec des shoots impeccables jusqu’à 6400 ISO, le bruit numérique étant traité de manière très élégante, presque argentique.

A 12 800 ISO la copie reste très bonne, 25 600 peut toujours dépanner et seul le mode 51 200 ISO est à proscrire. Notez que la sensibilité native et donc en RAW est limitée à 6400 ISO, l’appareil travaillant en Jpeg au-delà de cette valeur.

Les couleurs Fujifilm

Comme tout appareil moderne qui se respecte, le X-T10 dispose de plusieurs modes artistiques sympathiques que l’on retrouve dans les modes Adv.1 et Adv.2 sur la molette de gauche – oui, c’est complètement abscons, c’est du Fuji. Si ces modes amuseront Tata Yvette et ses amis saltimbanques, ce qui fait le vrai charme des appareils Fujifilm c’est l’émulation des émulsions traditionnelles que l’on retrouve en mode normal. Velvia, Astia ou Classic Chrome, ces rendus Jpeg permettent de donner une ambiance à une scène de manière assez subtile. De nombreux photographes qui shootent en Fujifilm conservent les RAW comme archives, mais livrent les fichiers Jpeg à leurs clients tellement ceux-ci sont bons. Les électroniciens tels que Sony ou Panasonic pourraient en prendre de la graine…
Vous pouvez d’ailleurs apprécier cette qualité d’image en plein écran en téléchargeant les fichiers originaux haute définition sur notre album Flickr.

Optique kit exemplaire

Si les valeurs d’ouverture du 16-50 mm du zoom livré sont similaires à celles de la concurrence, c’est-à-dire médiocres (f/3.5-5.6), ses qualités optiques sont, comme d’habitude chez Fuji, un cran au-dessus de la mêlée.

Certains clichés sont très piqués (pour un zoom kit de base) comme l’illustrent bien les extraits 100% des images ci-dessus. Avec ses finitions plastiques et la luminosité limitée, ce petit zoom ne saurait rivaliser avec les modèles plus onéreux de la marque, mais la copie est déjà très bonne.

Le copain des pancakes

Même si nous ne l’avons testé qu’avec son optique kit, une chose est sûre : le X-T10 est le compagnon rêvé du 18 mm f/2 et du 27 mm f/2.8 de chez Fujifilm. Correspondant respectivement à un 27 mm et un 41 mm en équivalent 24×36, ces deux focales fixes ont comme caractéristiques communes d’être peu encombrantes (4 et 3 cm d’épaisseur) et très légères (116g et 78 g). Couplées au petit XT-10, elles le transforment en une arme redoutable puisque le capteur de ce boîtier est le même que son grand-frère le X-T1. Une qualité d’image pro dans un format ultra-compact.

Autofocus : en net progrès (mais peut mieux faire)

Depuis son arrivée dans le domaine des hybrides, l’AF a toujours été le talon d’Achille de Fujifilm. Mais avec les choses commencent à bien s’améliorer et ce présent hybride est réellement bien plus rapide que tout que Fuji a pu proposer par le passé. Il est plus efficace sur les sujets mobiles et s’en sort très bien tant que la lumière est là. Si tous ces progrès sont à saluer, Fujifilm a encore du chemin à faire : testé en même temps que le Panasonic Lumix G7, ce X-T10 s’est montré bien plus lent à faire le point (et déclencher), moins précis et beaucoup moins nerveux sur la rafale. Si ce fonctionnement plus séquentiel « à l’argentique » séduit de nombreux reporters puisque cela force à bien choisir avant de déclencher (et d’éviter de se retrouver à trier des cartes saturées par des rafales inutiles), cela convient moins au très grand public. Si vous cherchez les sensations du X-T1 dans un format moins cher : foncez. Si vous cherchez un appareil nerveux, il y a plus rapide ailleurs.

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