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Test de l’iPad mini 2019 : Apple y met la puissance… mais pas les formes

Délaissé depuis 2015, l’iPad mini revient à la vie, performant et doté d’un très bel écran. Mais son design inchangé gâche un peu les retrouvailles.

L'avis de 01net.com

Apple iPad mini 5 256 Go Wi-Fi + 4G

Les plus

  • + L’écran incroyable
  • + Une excellente tablette pour jouer et lire
  • + Le support du stylet
  • + L’autonomie

Les moins

  • - Le design trop vu et revu
  • - Touch ID

Performances

5 / 5

Affichage

3.5 / 5

Autonomie & charge

3 / 5

Photo & vidéo

3 / 5

Appréciation générale

4 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 17/04/2019

Voir le verdict

Fiche technique

Apple iPad mini 5 256 Go Wi-Fi + 4G

Système iOS 12
Processeur Apple A12 Bionic
Taille (diagonale) 7.9 "
Voir la fiche complète

L’iPad mini est un paradis perdu et retrouvé. C’est la tablette d’Apple qui a toujours su se glisser dans une poche de sac à dos pour nous accompagner partout. La tablette qui n’a jamais prétendu se faire aussi productive que nos PC portables. La liseuse à la puissance mille. Bref, l’iPad mini est un compagnon de route, de vie.

La sienne a été particulièrement tortueuse et flamboyante jusqu’à présent. Introduite en 2012, mise à jour avec la manière pour trois modèles puis comme à regret, elle a semblé être abandonnée par Apple qui voit dans sa gamme d’iPad une alternative à nos PC.

De fait, l’iPad mini a toujours tenu un rôle particulier dans la famille des tablettes d’Apple. C’est encore plus vrai aujourd’hui. Il est important de constater qu’elle n’occupe pas l’entrée de gamme, ce rôle est dévolu à l’iPad. Le mini n’est rien de moins qu’une alternative.

01net.com – Lionel Morillon – L’iPad mini est une tablette compacte de premier ordre, au design vieillissant.

Tempus fugit

L’enfant prodigue est donc de retour et c’est, comme dans ces contes fantastiques où le héros revient inchangé des années plus tard, une joie et un choc.

Une joie parce que le format est toujours aussi incroyable. On le tient d’une main sans forcer, malgré son format 4/3. Malgré des mains de taille moyenne, on le porte sans souci avec ses 300 g pour 0,61 cm d’épaisseur. C’est une plume numérique.

Un choc parce que depuis son dernier passage parmi nous, les smartphones (et mêmes les iPad Pro) ont perdu leurs bordures. Dans des contrées lointaines, pas chez Apple, certains s’essaient même à des facteurs de forme originaux, avec des dalles pliables.

Le design inchangé de l’iPad mini est une sorte d’affront au bon goût et à son statut de produit à part. Puisqu’il n’est pas comme les autres, peut-être aurait-il pu être encore plus différent ! Mais ce serait sans compter sur des obligations de retour sur investissement et sur la politique qui veut que, chez Apple, le design nouveau ruisselle, d’abord réservé au haut du panier, avant de descendre peu à peu, vers l’entrée de gamme.

Le temps passe donc et l’iPad mini, inchangé, avec des bordures et sans Face ID, paraît tout à coup si vieux et si engoncé, alors que l’iPhone XS Max le talonne à 1,4 pouce près… On s’y fait, évidemment, mais on ne peut s’empêcher d’émettre un regret. Celui du fan des mini. Celui de l’utilisateur régulier qui se disait que des bordures plus fines augmenteraient le confort de tenue en main ou la taille de l’écran…

01net.com – Lionel Morillon – L’écran de l’iPad mini 2019 est encore meilleur que celui de l’iPad mini 2015 !

Un écran encore meilleur

Ces attentes de renouveau mises à part, les forces d’hier sont toujours là. Depuis le passage aux dalles Retina, l’écran des mini est une illustration de ce que le géant de Cupertino sait faire de mieux. Il est lumineux (484 cd/m2) et bien contrasté (872 :1). Mais ce n’est pas tout, on le trouve enrichi de la technologie P3, qui assure un rendu colorimétrique le plus réaliste possible. Le Delta E2000 moyen mesuré est excellent (1,53, contre 1,48 pour l’iPad Air 2019 – pour mémoire, plus le chiffre est petit, meilleur est le résultat) et s’inscrit dans la lignée des meilleurs dalles fournies par Apple.

La fonction TrueTone, qui adapte le rendu des couleurs et la lumière en fonction de l’éclairage ambiant, renforce le confort d’utilisation. Elle s’avère particulièrement pratique lorsque l’on souhaite utiliser le mini dans la pénombre ou dans un environnement où la lumière est tamisée.

En définitive, seule manque la technologie ProMotion, qui fait varier la fréquence de rafraîchissement de l’écran en fonction des usages. Au quotidien, son absence n’est pas un réel problème. Pour tout dire, ce manque ne s’est manifesté que lors de prises de notes avec l’Apple Pencil – qu’on réalisera à plat, car l’iPad est trop petit pour être bien tenu d’une main pendant qu’on écrit à la volée.

Quand on utilise le stylet d’Apple, on perçoit non pas un lag mais une sorte de micro délai. Ce n’est pas foncièrement dérangeant, mais on constate alors une fluidité moindre que sur les iPad Pro. Une minuscule hésitation dans la retranscription du trait que nous avions également observé sur l’iPad Air 2019, sans réussir à mettre le doigt dessus.  Puisqu’on parle de l’Apple Pencil, rappelons brièvement tout le bien et le mal que l’on pense de ce stylet. Il est précis, réactif et agréable à tenir en main, même si on préfère la forme légèrement biseautée du Pencil de deuxième génération. On se permettra aussi de relever ce qui nous était apparu comme des petits défauts à l’usage au long cours. Il est peu pratique à recharger et à stocker. Deux problèmes résolus avec l’Apple Pencil 2, auxquels on est régulièrement confronté. Il n’est en effet pas rare de ne pas facilement remettre la main sur le stylet ou de le trouver déchargé au moment de l’utiliser.

via GIPHY

Revenons à l’écran pour en finir. Son seul défaut est paradoxalement un de ses points forts. Nos yeux ont pris l’habitude des dalles mobiles 16 ou 18/9e. Le format 4/3, parfait pour lire des livres, des BD ou surfer sur le Web, affiche plus de bande noire que de contenu utile quand on regarde un film ou une série. Il n’y a pas vraiment de solution pour y échapper. Soit on ne voit pas tout le film, soit il se résume à une bande perdue au milieu d’un petit océan noir. Un effet peu flatteur qui est renforcé par la présence des bordures bien visibles, massives. Bref, ne recommençons pas sur le design…

D’autant que ce point entache à peine le statut de l’iPad mini, qui reste à nos yeux la meilleure tablette petit format pour consommer des médias… et même un peu plus.

De la puissance pour tout et plus

Avec l’iPad mini de cinquième génération, la petite tablette dit adieu à l’Apple A8 et accueille l’A12 Bionic, puce introduite en septembre dernier avec les iPhone XS, XS Max et XR.

Tuons le suspense immédiatement, l’interface est fluide et tout s’affiche très rapidement. Les plus téméraires, ou ceux qui ont la meilleure vue, s’essaieront à utiliser le mode d’affichage multitâche. On s’est surpris à l’utiliser à quelques reprises mais cette fonction qu’on utilise principalement dans des conditions de productivité nous a paru moins essentielle. En revanche, le mode image dans l’image, qui autorise à continuer à regarder une série tout en faisant autre chose, est particulièrement bienvenu sur cet iPad mini.

Dans tous les cas, vous ne devriez pas avoir de mal à exécuter les programmes les plus gourmands qu’il s’agisse d’applis professionnelles (ProCreate, les outils Adobe, Pixelmator, etc.), de jeux vidéo (Asphalt 9, The Elder Scrolls : Blade, etc.) ou même de réalité augmentée (Froggipedia, The Machines, Ikea Place, etc.). A ce sujet, l’iPad mini a tout l’air du format parfait. Son écran large et sa compacité renforcent le plaisir éprouvé à tourner autour de sa table pour tirer sur des droïdes agressifs ou pour contempler un tournesol géant.  

Evidemment pour avoir une idée plus précise de cette puissance, qui commençait à manquer sérieusement à l’iPad mini sortie en octobre 2015, nous avons fait tourner nos tests habituels. Sans surprise, la mini 2019 triomphe en tout point et aligne les coefficients multiplicateurs de performances les plus fous.

Geekbench et Basemark OS II, qui testent la configuration de manière globale, lui attribuent des performances entre 3,6 et 3,7 fois supérieures à celle de l’iPad mini 4. Habitué de ce genre de rendez-vous, AnTuTu affiche un delta supérieur, presque x8. Il faut néanmoins avoir en tête que le mini 2015 a été testé avec AnTuTu 5 tandis que l’iPad mini plus récent l’a été avec AnTuTu 7. Une différence de version qui explique qu’il faille prendre ces résultats avec une pincée de précaution.

Quand on s’attaque à la partie graphique, avec des outils comme 3Dmark Ice Storm Unlimited ou Basemark Metal, le différentiel oscille respectivement entre x4,1 et x6,2. La messe est dite, l’iPad mini 5, qui affiche des performances quasi identiques à celles du tout nouvel iPad Air, est un monstre de puissance ultra-compact. Il est également la preuve, une fois encore, qu’Apple a bien fait de s’atteler au développement de ses propres puces graphiques pour ses SoC.

01net.com – Lionel Morillon – L’iPad mini n’a pas de Smart Connectors pour brancher facilement un clavier, mais il est compatible avec l’Apple Pencil de première génération.

Compact et autonome

Ce bond en avant des performances est d’autant plus bienvenu qu’il s’accompagne d’une progression de l’autonomie mesurée. Depuis les premiers iPad, Apple affiche la même promesse, offrir 10h loin d’une prise électrique.

L’objectif est quasiment tenu avec cet iPad mini 5. Notre test d’autonomie polyvalente, qui simule divers usages du quotidien de manière intensive, lui attribue ainsi 9h24. Une performance très honorable, surtout si on la compare aux 7h41 qu’obtenait l’iPad mini sorti en 2015. Un gain d’autonomie d’une heure et quarante-trois minutes, la performance mérite d’être saluée. En autonomie vidéo, l’amélioration est plus timide – à peine une demi-heure – mais réelle.

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