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Test : Ce minuscule smartphone Android est un petit bijou

Sony Ericsson fait un pari risqué en lançant le smartphone le plus petit du marché. La surprise est excellente.

L'avis de 01net.com

Sony Ericsson Xperia X10 Mini

Les plus

  • + Le processeur Snapdragon (mais à 600 MHz seulement)
  • + L'environnement Nexus agrégeant les contenus
  • + L'écran capacitif
  • + Les fonctions multimédias et le GPS
  • + La carte de 8 Go incluse
  • + La compacité
  • + Le clavier coulissant du Mini Pro

Les moins

  • - Android dans son avant-dernière version
  • - La diagonale d'écran réduite (mais c'est peut-être ce qui fait tout son charme)

Affichage

2.5 / 5

Photo & vidéo

3.5 / 5

Appréciation générale

5 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 03/06/2010

Voir le verdict

Fiche technique

Sony Ericsson Xperia X10 Mini

Système Android 1.6
Processeur Qualcomm MSM7227
Voir la fiche complète

Sony Ericsson Xperia X10 Mini : la promesse

Avec l’arrivée des téléphones multifonctions et des smartphones, les utilisateurs se sont réhabitués à des appareils de plus en plus grands, alors que la tendance était à la miniaturisation. Sony Ericsson tente donc de prendre ses concurrents à contrepied, avec un smartphone minuscule, le Xperia X10 Mini. Oui, on parle bien d’un smartphone, haut de gamme qui plus est, qui ne pèse que 88 grammes et ne mesure que 5 cm de largeur sur 8,3 cm de hauteur et 1,6 cm d’épaisseur. Le petit frère du Xperia X10 vaut-il vraiment le coup ?

Sony Ericsson Xperia X10 Mini : la réalité

La surcouche graphique Nexus de Sony, une réussite totale
Contrairement à l’interface du Xperia X10 grand format de Sony, cette version de Nexus nous a très vite inspiré un sentiment de perfection. Les couleurs, comme le look général de la surcouche visuelle, sont identiques à celles du X10, tout en dégradés de bleus, mais son ergonomie a été retouchée pour s’adapter au très petit écran du X10 Mini.
C’est fluide et réactif à souhait. Le téléphone se contrôle très facilement d’un simple effleurement de doigt. C’en est presque bluffant pour une surcouche Android, sachant que le X10 Mini n’intègre pas les puissants processeurs SnapDragon (de Qualcomm) ou Tegra (de Nvidia).

L’ergonomie est très intelligemment élaborée, pour compenser les contraintes du petit écran de 6,6 cm en 240 x 320 pixels. L’interface d’accueil est une grille de petits écrans, que l’on peut faire défiler sur deux niveaux, pour accéder en quelques mouvements à toutes les fonctions. Sony Ericsson ajoute au quatre coins de l’écran les fonctions essentielles de la machine, disponibles en permanence : SMS, lecteur audio, interface d’appel et liste des contacts.

Le clavier virtuel du X10 Mini est celui d’un téléphone classique, à dix touches. Il n’y a décemment pas de place pour un clavier complet. Mais ce modèle virtuel est une petite merveille : fluide, réactif et terriblement bien conçu pour faire oublier (autant que faire se peut) l’absence d’un clavier complet. L’interface du X10 Mini est présentée en vidéo dans les Coulisses du 01Lab.

Notez au passage que le X10 Mini Pro, la version équipée d’un clavier physique coulissant complet, est bien plus épais, plus lourd et même un peu plus grand en hauteur. Le but du X10 Mini étant, par définition, d’être minuscule, comment lui reprocher l’absence d’un clavier complet ?

Un téléphone bourré d’astuces
En termes d’utilisation, le X10 Mini est lumineux. L’interface est une totale réussite et sa personnalisation est pleine d’intelligence. L’ajout d’un widget se fait très facilement, le plus souvent dans une nouvelle page qui s’ouvrira automatiquement sur la grille d’accueil. Le déplacement des widgets est aussi très facile et intuitif.

On retrouve aussi la fameuse application TimeScape de Sony Ericsson, soit l’historique des événements survenus sur le portable : appels en absences, SMS, messages Twitter et Facebook, etc. L’interface est cette fois rapide à démarrer (contrairement à la version du Xperia X10 grand format) et toujours très fluide et réactive. Un plaisir à utiliser, TimeScape n’est pas seulement un gadget ; cette application est pensée pour mettre rapidement à jour ses communications.

On apprécie aussi l’intégration d’une petite LED de flash et d’éclairage pour les photos et les vidéos, de quoi légèrement améliorer les prises de vue dans un environnement sombre. C’est un détail qui n’est pas systématiquement présent sur les smartphones de grande taille, et que Sony a réussi à intégrer à son X10 Mini.

Techniquement au point
Après plusieurs jours d’utilisation, nous avons constaté que le système Android 1.6, installé sur le X10 Mini est très stable, en plus d’être très rapide. Les temps de chargement sont minimes, l’interface fluide, alors que le processeur central du portable est relativement peu puissant.
Il faut dire que la faible définition de l’écran aide certainement beaucoup aux performances graphiques de l’interface de Sony Ericsson. Les lecteurs audio et vidéo sont compatibles avec tous les formats courants (MP4, 3GP, DivX, Xvid, WMV9, MP3, WMA, et AAC), l’interface photo et vidéo est très fluide, sans latence. Bref, aucun reproche de ce côté.

Plus techniquement, l’écran diffuse une bonne luminosité, mesurée à 323 cd/m² (environ 400 cd/m² pour l’iPhone 3GS, 370 cd/m² pour le Galaxy Spica, et 291 cd/m² pour le Xperia X10). La qualité de réception du X10 Mini est dans la bonne moyenne.
Il capte bien malgré une atténuation maximale du signal de -101 dB, selon nos mesures (les très bons portables sont à -103 dB, les mauvais à -97 dB). Sa vitesse de téléchargement est en revanche assez limitée : 70 Ko/s en moyenne, alors qu’un iPhone 3GS monte à plus de 300 Ko/s.

L’autonomie est moyenne sans être mauvaise, toutefois inférieure à celle du Xperia X10 grand format de Sony. Nous avons mesuré 5 heures et 39 minutes en communication vocale, 3 heures et 55 minutes en navigation internet G. C’est environ 1 heure de moins que le X10 dans les deux cas.

Que peut-on lui reprocher ?
Soyons clair, en termes d’utilisation, ce téléphone est une petite merveille, un bijou que l’on prend très vite plaisir à manipuler. Mais ce n’est pas vraiment un smartphone à cause de deux handicaps : la petite taille de son écran et l’absence d’un clavier complet, physique ou virtuel. Ces manques sont cependant nécessairement liés à la taille de l’engin. Sony Ericsson a souhaité faire un portable de très petite taille, capable d’assurer toutes les fonctions d’un smartphone (même le repérage GPS sur Google Maps).
Il faut donc assumer ce choix et s’en tenir à une seule constatation : le Xperia X10 Mini est une petite prouesse du genre. Il ne sera cependant qu’un « super téléphone » auquel on pourra presque tout demander, mais seulement en appoint, pas au quotidien.

Tout comme le Xperia X10, les versions X10 Mini et X10 Mini Pro seront mises à jour avec Android 2.1 à la rentrée 2010, selon Sony Ericsson.

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