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Surface Book 2, sans doute le PC le plus polyvalent et endurant de Microsoft

Mi-octobre, Microsoft annonçait –à la surprise générale- la sortie du Surface Book 2, la nouvelle itération de son PC portable hybride haut de gamme. Au programme, une connectique très légèrement remaniée et, surtout, un changement de configuration majeur.

L'avis de 01net.com

Microsoft Surface Book 2 (Core i7 16 Go 1 To GeForce)

Les plus

  • + La puissance en hausse
  • + Le très bon écran
  • + L'autonomie, encore en progrès
  • + L'arrivée de l'USB Type-C

Les moins

  • - Le Surface Pen a deserté le carton
  • - La ventilation bruyante...
  • - ... et du throttling !
  • - Le haut de gamme bien trop cher

Performances

4 / 5

Mobilité

2.5 / 5

Affichage

4 / 5

Autonomie

4.5 / 5

Appréciation générale

3 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 19/12/2017

Voir le verdict

Fiche technique

Microsoft Surface Book 2 (Core i7 16 Go 1 To GeForce)

Processeur Intel Core i7-8650U
Mémoire vive 16 Go
Capacité de stockage principal 1000 Go
Taille d'écran 13.5 "
Puce graphique Nvidia GeForce GTX 1050
Voir la fiche complète

Entre le premier Surface Book et la version mise à jour sortie au tout début 2017, Microsoft avait joué « petit bras » en conservant le même processeur Intel de sixième génération alors que ceux de la septième était déjà sur les rails. Entre la version 2016 et celle de 2017, la seule véritable évolution inscrite sur la fiche technique était incarnée par la carte graphique Nvidia. La GeForce 840M cédait sa place à la GTX 965M, plus puissante. Problème, Nvidia avait –lui aussi- changé son parc de puces dans le courant de l’été 2016 ! De facto, le Surface Book du début 2017 était sur ce plan-ci aussi, un peu dépassé.

Avec le Surface Book 2, Microsoft a semble-t-il entendu les critiques et a agi en conséquence. Tout est à la pointe, promis ! Précisons tout de suite qu’en France, seule la version 13,5 pouces est disponible alors qu’aux Etats-Unis, le Surface Book 2 se décline aussi en version 15 pouces. Celle-ci n’est pas (encore ?) prévue pour la France à l’heure où nous écrivons ce test.

La nouvelle machine 13,5 pouces est proposée en 4 déclinaisons, commercialisées à partir de 1750 euros. Attention, sur le site de Microsoft, la moins chère embarque un processeur de septième génération et non de huitième et est vendue sans carte graphique dans le clavier.

Le modèle que nous testons est le plus haut de gamme, affiché à 3450 euros. Ce qui tombe bien puisque la version 2017 que nous avions reçue pour test était, elle aussi, la plus onéreuse et équipée comme un avion de chasse. L’occasion est trop belle, comparons-les.

Microsoft Surface Book 2
Lionel Morillon/01net.com – Le Microsoft Surface Book 2 pèse presque le même poids que la version précédente : 1,63 kg contre 1,65 auparavant.

Le Surface Book 2 ressemble comme deux gouttes d’eaux aux modèles antérieurs. Microsoft a trouvé un design original et a passé du temps à élaborer et construire un boîtier avec des matériaux de qualité (aluminium anodisé, magnésium, etc.), il est donc assez normal que le géant rentabilise au maximum ce dernier en le réutilisant autant que possible ! Et le conserve pour façonner ses ordinateurs portables hybrides de type 2-en-1.

Microsoft Surface Book 2
LM/01net.com – Frappé de la fenêtre emblématique de Microsoft et de la gamme Surface, le Surface Book 2 est vraiment une très belle machine.

Deux-en-un parce que bien que faisant penser à un PC portable de prime abord, la partie écran se désolidarise du clavier. Ainsi, vous passez de PC portable à tablette XL de 13,5 pouces en quelques secondes. Il est même possible de positionner l’écran face à vous mais le dos face au clavier… et de se servir de ce dernier comme d’un simple support.

Microsoft Surface Book 2
LM/01net.com – La charnière du Surface Book 2 est l’une des signatures de la machine, impossible d’en trouver deux comme elle !

Si vous n’avez jamais vu un Surface Book, sachez qu’il se distingue esthétiquement de ses concurrents de deux façons. La première, c’est indéniablement la charnière de l’écran/tablette tactile. Celle-ci court sur toute la longueur arrière de la machine et est articulée en quatre points, qui lui donne un air de petite chenille de char d’assaut.

En outre, en position fermée et regardé de côté, l’écran ne repose que partiellement contre les touches du clavier. Ce n’est pas un défaut, inutile de peser de tout votre poids pour tenter de le fermer ! Non, c’est la seconde subtilité esthétique des Surface Book, reprise sur cette troisième itération.

Adieu mini DisplayPort !

L’unique changement extérieur est à chercher du côté de la connectique. Pour la première fois dans la famille Surface, une prise USB Type-C est intégrée à une machine. Celle-ci n’est pas compatible avec la norme Thunderbolt 3 et ne permet pas de recharger les deux batteries de l’appareil. Pour cela, il faut continuer à utiliser la prise propriétaire, reliée au bloc secteur. L’USB Type-C a vocation à servir de sortie vidéo (DisplayPort) et à accueillir les quelques périphériques de stockages compatibles. 

Microsoft Surface Book 2
LM/01net.com – L’USB Type-C fait son apparition dans la gamme Surface de Microsoft !

Pour les disques durs et autres clés USB classiques, deux prises plein format à la norme 3.0 sont à disposition sur le flanc gauche de la partie clavier. Le lecteur de carte SD demeure de la partie également.

Microsoft Surface Book 2
LM/01net.com – Microsoft Surface Book 2

Pas de prise réseau filaire mais le module Wi-Fi embarqué (compatible avec la norme ac) se charge de vous connecter à la Toile. A noter enfin, sur la tablette, la présence d’un module caméra 5 Mpixels avant et 8 Mpixels arrière (au cas où…) et d’une prise casque, combinant entrée micro et sortie stéréo, pour ceux qui ne jurent que par le filaire ! C’est encore sur la tablette que se trouvent les boutons de mise en marche et de réglage du volume.

Microsoft Surface Book 2
LM/01net.com – Microsoft Surface Book 2

Passons aux éléments récurrents de la machine. On peut d’ores et déjà mentionner le clavier rétroéclairé (trois intensités) dont le toucher est parmi les meilleurs du moment (presque aussi bon que celui du Dell XPS 13, bien que différent).

C’est d’ailleurs sur ce dernier que se trouve la touche permettant d’éjecter la tablette de la partie clavier, que la machine soit en marche ou à l’arrêt. Et comme toujours, il faut être assez rapide car, sinon, les verrous magnétiques se réenclenchent.

Microsoft Surface Book 2
LM/01net.com – De puissants mini électro-aimants sont situés de part et d’autre de la charnière pour maintenir le tablette en place, même lorsque vous empoignez la machine par l’écran.

D’ailleurs, pour éviter d’éjecter la tablette alors qu’une grosse appli tourne par exemple, Microsoft conserve l’utilitaire qui se lance automatiquement et empêche l’opération tant que vous n’aurez pas fermé les programmes listés dans son petit menu. A noter également : si les batteries sont complètement à plat, la commande de séparation ne fonctionnera pas.

Terminons par le dernier élément récurrent, le large touchpad, très agréable à manipuler, surmonté d’une fine couche de verre sablé et qui demeure bien plus précis que les doigts appliqués sur l’écran tactile pour faire de la retouche d’image ou du dessin par exemple.

Car si vous comptiez sur le Surface Pen pour tracer des lignes ou prendre des notes directement sur la dalle, sachez que le stylet Microsoft n’est plus fourni avec la machine ! Considérant le prix de cette version-ci, nous nous attendions à avoir une offre « all inclusive », comprenant au moins le Pen vendu en option… la bagatelle de 110 euros.

Un écran (certes brillant) comme on aimerait en voir plus souvent

Avant de parler des composants cachés derrière l’écran 13,5 pouces, penchons-nous sur le cas de celui-ci. Comme tous les membres de la famille Surface, il offre un ratio d’image de 3:2. Sa définition d’image est de 3000 par 2000 pixels, ce qui est assez énorme pour une telle surface d’affichage. Ainsi, il faut augmenter la taille de l’interface Windows 10 à 150% minimum pour avoir une bonne lisibilité.

Au niveau du rendu des couleurs, pas grand-chose à dire. C’est bon. Voire même très bon. Nous n’avons pas décelé de grosses déformations sur nos contenus multimédias d’évaluation. Une fois passé à la sonde, la dalle s’avère être l’une des meilleures que nous ayons eues depuis très longtemps dans le monde des ultraportables.

Microsoft Surface Book 2
LM/01net.com – Très partiellement traitée anti-reflets, la vitre de l’écran 13,5 pouces n’en demeure pas moins trop brillante à notre goût.

Elle surpasse même celle de l’ancien Surface Book ! La luminosité moyenne mesurée s’établit à 403 cd/m2 (contre 389 cd/m2) et le taux de contraste dépasse les 1650:1 (contre 1581:1). On en prend plein la rétine, pas de doute ! En outre, la puissance du rétroéclairage permet même de lutter efficacement contre les reflets qui sont invariablement attrapés par la vitre de protection de la dalle.

Espérons toutefois que cette démonstration de force de Microsoft ne se fasse pas au détriment de l’autonomie de la machine car, d’habitude, « A dalle pleine de pixels et très lumineuse, endurance souvent calamiteuse » (proverbe du Labo 01net.com).

Endurance une nouvelle fois en hausse 

La précédente version du Surface Book de Microsoft offrait une autonomie plus que confortable dans nos différents protocoles de tests. Lorsque la tablette reposait sur la partie clavier -toutes deux dotées de batterie, on le rappelle- nous avions mesuré des temps de 9 h 55 pour la lecture vidéo (écran à fond) et 8 h 57 dans le cadre d’une utilisation polyvalente (écran à 200 cd/m2).

Le Surface Book 2 fait encore mieux : toujours avec ses deux batteries (rechargeables indépendamment), il parvient à tenir presque 10 h 45 en lecture vidéo et plus de 11 h 10 en utilisation polyvalente. De quoi en faire un excellent compagnon de voyage pour les travailleurs nomades. De quoi aussi se permettre de laisser l’adaptateur secteur (376 grammes) à la maison ou au bureau lorsque les batteries du SB2 sont pleinement rechargées.

En revanche, attention, l’autonomie polyvalente de la tablette seule est vraiment très limitée : 2 h 33 minutes. En effet, la batterie logée dans cette dernière a beaucoup d’éléments à alimenter. L’écran pour commencer, mais aussi et surtout 90% des composants de l’appareil, logés juste derrière la dalle.

Des composants à jour, une machine plus puissante

Le Surface Book 2 propose une configuration matérielle adoptant les derniers standards en la matière. Dans la partie tablette se trouvent un processeur Intel Core i7-8650U de toute dernière génération (Kaby Lake Refresh), 16 Go de mémoire vive (DDR3L) et 1 To de SSD (Samsung PCIe NVMe). Voilà déjà une bien bonne base de travail.

La carte graphique, elle, se trouve dans la partie clavier et n’est autre qu’une GeForce GTX 1050 (avec 2 Go de mémoire) de Nvidia. Celle-ci communique avec les autres composants par le biais des connecteurs situés sur la charnière de l’écran.

Microsoft Surface Book 2
LM/01net.com – Microsoft Surface Book 2

Et si la précédente puce graphique logée dans le Surface Book ne lui permettait pas de s’aventurer sereinement sur les sentiers du jeu sur PC occasionnel, la GTX 1050 rend la chose presque possible.

Attention toutefois, Microsoft ne vend pas le Surface Book 2 comme une machine de jeu mais bien comme un appareil capable de combiner de la puissance calcul CPU et GPU dans les applis professionnelles ou semi-professionnelles qui savent en tirer parti.

Mais, nous n’avons pas su résister à lui faire passer quelques tests vidéoludiques, juste par curiosité. Dans la définition native de l’écran, les jeux de type MOBA (DoTA 2, HoTS ou LoL) voire CS : GO passent avec des réglages « Haut ».

En revanche si vous rêvez de jouer à Assassin’s Creed Origins ou à Shadow of War, là, il va falloir vous contenter d’une image en Full HD et de détails réglés sur « Bas » voire « Moyen » pour atteindre entre 30 et 50 image par seconde de moyenne. Ce n’est pas formidable mais cela permet tout de même de passer le temps entre deux rendez-vous et à condition que la machine soit connectée au secteur pour éviter que la batterie ne fonde comme neige au soleil. Et bien entendu, le fait de lancer des jeux aussi gourmands sur la machine entraîne la mise en marche de la ventilation et une montée du mercure, tant au dos de la tablette que sous le clavier.

Du bruit et du throttling !

Comme sur les deux premiers Surface Book, les flancs de la tablette sont complètement ajourés, de sorte à laisser transiter de l’air frais. Rappelons que, dans le cas présent, tout est refroidi passivement dans cette partie de la machine. Seule la partie clavier est équipée d’une ventilation active (ouverture d’évacuation située au niveau de la charnière) afin que la carte graphique puisse être correctement gardée à bonne température.

Nous avons donc fait quelques relevés de température pour constater d’éventuels progrès car la version 2017 chauffait bien trop à notre goût. Sur l’ensemble des mesures effectuées sous la partie clavier, on constate une baisse de 3°C sur le SB2, passant de 43,6 à 40,6°C. Sur le repose-main, rien ne bouge, on conserve des valeurs comprises entre 27 et 28°C.

Au dos de la tablette, rien de très alarmant si ce n’est que la température a tendance à grimper comme une subite poussée de fièvre… mais elle se stabilise aux alentours de 40-41°C au plus chaud, suivant les scénarios de stress des composants. La consommation reste aussi dans les mêmes eaux que sur la version 2017, avec 8,5 watts au repos contre 98 W en charge maximale.

Malheureusement, le bruit de la soufflerie émis par la partie clavier demeure assez important, comme sur la précédente version. Nous avons relevé 40 dB maximum (30 dB au repos).

L’absence de ventilateur (dans la partie tablette) participe à ne pas augmenter les nuisances, certes. Mais c’est néanmoins une source de problèmes ! Nous avons constaté que le processeur avait bien du mal à tenir ses fréquences natives. Surtout lorsqu’on le soumettait à une situation extrême, qui mobilisait toutes ses forces.

OCCT/01net.com

Comme le montre le graphique OCCT ci-dessus, en exécutant des tâches sur tous les cœurs, la fréquence grimpe au-delà des 1,9 GHz grâce au Turbo Boost pour très rapidement chuter à… 900 MHz. Puis au bout de quelques minutes, le Core i7 reprend du poil de la bête et se stabilise à 1,6 GHz et redescend à 1 GHz. Il y a du throttling dans l’air ! Le système de dissipation passif aurait-il du mal à refroidir les quatre coeurs physiques hyperthreadés ? Un handicap que nous n’avions pas relevé sur la précédente version. La chose est d’autant plus étonnante que le processeur Core i7 conserve -sur le papier- la même enveloppe thermique que le précédent (15 watts annoncés).

Précisions toutefois que notre test n’est pas représentatif de ce qui peut se passer en usage classique (surf, bureautique, vidéo, jeux casu’). Cependant, avec la puissance présente sous le capot, faire tourner de grosses applis de montage vidéo ou de développement numérique de lourdes photos est tentant. Sachez donc que le phénomène de throtting risque de se reproduire, surtout si les logiciels sont massivement hyperthreadés et n’exploitent que le CPU pour usiner.

Précisons que nous avons réussi à reproduire ce même comportement en lançant des jeux très gourmands dans la définition native de l’écran avec des profils de graphismes assez poussés. Bref de quoi nous convaincre un peu plus que le Surface Book 2 peut s’improviser « joueur d’un soir » mais reste avant tout un très grand « travailleur de tous les jours » et qu’il reste encore un peu limité…

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