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Une émission entre deux appels

Les premiers tests de télévision sur téléphone portable ont débuté en France. Standard retenu : le DVB-H. Une menace pour l’UMTS ?

L’année 2004 a vu l’avènement de la télévision par ADSL. L’an 2005 verra-t-il la naissance de la télévision sur téléphone portable ? Depuis un mois, les premiers prototypes de GSM intégrant un récepteur télé commencent à voir le jour, à l’image d’un modèle basé sur le 7700 de Nokia. Les résultats sont plus qu’encourageants : bientôt, il sera possible de regarder MTV ou TF1 sur son portable. Une promesse que font, depuis long-temps, tous les opérateurs de téléphonie mobile, invoquant l’avènement de l’UMTS, la norme de transmission pour les téléphones mobiles de troisième génération. Pourtant, aucun des essais conduits aujourd’hui, en France ou en Europe, ne repose sur l’UMTS. Tous utilisent un autre standard, le DVB-H (Digital Video Broadcast Handhelds), la télévision numérique terrestre (TNT) optimisée pour les petits écrans mobiles. Le DVB-H, comme la TNT classique, utilise les voies hertziennes pour diffuser le signal vidéo compressé. Et dans ce domaine, c’est Bouygues Telecom qui semble le plus avancé. L’opérateur mène ainsi, dans le plus grand secret, des expériences en région parisienne. Rien n’est prévu avant deux ans. Toutefois, l’opérateur, qui ne s’est pas porté acquéreur d’une coûteuse licence UMTS, n’a pas d’autre solution pour rester dans la course au multimédia mobile. Il reste un problème à régler : celui du format de compression qui sera retenu. Microsoft milite pour imposer son Windows Media 10, alors que les constructeurs semblent plutôt pencher pour le H264, un format basé sur le MPeg4 (voir notre article Technologie dans ce numéro). Le H264 pourrait même, d’ici là, subir quelques retouches afin de permettre une certaine forme d’interactivité. Une guerre des formats en perspective ? Regroupés au sein de l’Open Alliance Mobile, les principaux fabricants de combinés, dont Nokia, Motorola, Siemens et Sony Ericsson, promettent qu’elle n’aura pas lieu. Et de sengager à définir un standard commun très rapidement… Il leur reste un an.

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Marc de Suzzoni