Les patrons des grandes maisons de disques recommencent à broyer du noir. Après s’être plaints de la baisse de leur chiffre d’affaires sous couvert de défendre les droits des artistes en alertant les pouvoirs publics et en
sensibilisant les consommateurs à travers diverses campagnes d’information, ils pensaient avoir mis un frein au piratage de musique sur Internet en faisant condamner de dangereux mélomanes à de lourdes amendes. Las, quelques semaines après un
jugement exemplaire en France, une décision de justice prononcée récemment à Montpellier (voir pages Tendances) met à mal leur argumentaire. Et pour cause : le vilain cinéphile qui avait gravé près de 500 disques avec des films récupérés sur le
Net a été relaxé en appel, au motif qu’il se contentait d’exercer son droit à la copie privée, sans partager ses fichiers. Une décision qui a débouté les puissantes majors du cinéma, et qui pourrait faire jurisprudence en s’appliquant également à la
musique copiée dans les mêmes conditions… Comme si cela ne suffisait pas, les maisons de disques doivent faire face à de nouvelles ‘ menaces ‘ venues du Net. D’abord, les incontrôlables blogs
audio, où des passionnés font écouter leurs albums préférés, en proposant parfois de les télécharger. Ensuite, les innombrables webradios, qui diffusent des programmes musicaux d’une extrême diversité partout dans le monde. Celles-ci ont pris une
nouvelle dimension grâce à StationRipper (voir encore pages Tendances), logiciel qui permet d’enregistrer directement et en MP3 les radios de son choix, en découpant les titres et en renommant les fichiers automatiquement. Le
‘ pire ‘ pour les industriels du disque : cela s’effectue en toute légalité dans la mesure où les radios s’acquittent des droits de diffusion, puisque cette technique de copie est assimilée à de
l’enregistrement privé de radio ou de télé ! Encore une ‘ révolution technologique ‘ que les majors n’ont pas vu venir…
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