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Les solutions aux problèmes de Bluetooth

Pour se défaire des câbles qui prolifèrent à l’arrière des ordinateurs, de plus en plus de constructeurs mettent leurs appareils à l’heure du Bluetooth.

En devenant de plus en plus communicante, l’informatique aurait pu nous préparer un avenir plein de câbles, à l’image de la forêt de tuyaux des machines du film Brasil. Pour contrer cette tendance, le fabricant
suédois Ericsson a créé, dès 1994, une spécification concernant la connexion par ondes radio entre appareils électroniques : le Bluetooth. Le nom est inspiré de celui d’Harald ‘ à la dent bleue ‘, un roi danois
unificateur de la Suède, du Danemark et de la Norvège, et le logo par ses initiales en caractères runiques. Concrètement, le Bluetooth est une technologie de communication par onde radio à courte portée entre appareils électroniques.Dès 1998, la spécification technique d’Ericsson a vivement intéressé de nombreuses sociétés, qui ont formé le Bluetooth Special Interest Group (SIG). Ce groupe a publié en juillet 1999 les spécifications Bluetooth
1.0, et en 2004 la spécification 2.0, aux taux de transfert plus élevés (environ 3 Mbit/s). La version 2.1, sortie en mars 2007, met l’accent sur la simplicité de mise en ?”uvre pour les utilisateurs. Quant au futur Bluetooth 3.0, il
incorporera une technologie, l’UWB, qui lui permettra des taux de transfert supérieurs à ceux du Wi-Fi.

Une réussite à modérer

La différence avec le Wi-Fi ? Ce dernier s’apparente aux réseaux sans fil, tendant à remplacer les câbles Ethernet, alors que le Bluetooth se positionne en remplaçant des câbles reliant un ordinateur à une imprimante, une souris,
un clavier, etc. Une sorte de liaison infrarouge qui ne nécessite pas de ligne de vue directe entre les appareils, limitée à une dizaine de mètres dans sa version la plus courante. Parfait, par exemple, pour une oreillette sans fil couplée à un
baladeur multimédia ou à un téléphone portable.Malgré les critiques et réserves apparues au lancement de la technologie, sa réussite est indéniable : pas moins d’un milliard de terminaux Bluetooth seraient actuellement en circulation ! Techniquement, le Bluetooth utilise
un certain nombre de ‘ services ‘ et de profils, c’est-à-dire d’usages particuliers, parmi 16 disponibles.Une oreillette Bluetooth dispose, par exemple, du profil ‘ Headset Profile ‘, et pas du profil ‘ AVRCP ‘, spécifique aux télécommandes audio
et/ou vidéo. Cela permet d’avoir une oreillette sans fil qui sait très bien faire son travail d’oreillette, mais pas plus.Or, s’il est simple de mettre en relation deux appareils aux utilisations spécifiques, les choses se compliquent pour des utilisations plus complexes : transfert d’une musique d’un baladeur à un PDA, puis du PDA à l’ordinateur,
ou directement vers des enceintes Bluetooth, etc.

Une réduction des manipulations ?

Les opérations nécessaires de ‘ pairage ‘ (la mise en relation initiale de deux terminaux Bluetooth nécessitant la plupart du temps l’entrée d’un code d’authentification, dit PIN) puis d’utilisation de
services spécifiques peuvent nécessiter pas moins d’une vingtaine de manipulations, souvent peu documentées ou mal mises en place par les constructeurs. La plus courante des situations étant celle des adaptateurs Bluetooth peu ou mal reconnus par
les PC.Avec Bluetooth 2.1, dont l’installation devrait être rapide, le Bluetooth SIG parle d’une réduction drastique des manipulations nécessaires par l’utilisateur : d’une vingtaine à trois ou quatre. Une évolution dont il faut espérer
qu’elle sera rapidement mise à jour dans Vista…

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Stéphane Viossat