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Le P2P avec ou sans filtre ?

Le peer to peer doit filtrer ou mourir, mais dispose d’un délai supplémentaire de trois mois. Sharman Networks, l’éditeur de Kazaa, sommé fin novembre par le…

Le peer to peer doit filtrer ou mourir, mais dispose d’un délai supplémentaire de trois mois. Sharman Networks, l’éditeur de Kazaa, sommé fin novembre par le juge australien Murray Wilcox d’installer un système de filtrage par mots-clés portant sur la fonction de recherche, a donc jusqu’à fin février pour appliquer la décision du juge. Du coup, même si l’effet ultimatum tombe un peu à l’eau, Kazaa va devoir obtempérer. Bram Cohen, le fondateur de BitTorrent négocie, lui, avec la MPAA, l’association américaine de l’industrie cinématographique. Il a accepté de supprimer de son moteur de recherche les liens pointant vers des films piratés, afin de glisser vers un système de distribution payant. Il a d’ailleurs levé près de 9 millions de dollars dans cette optique de reconversion. Le seul problème, c’est que l’accord ne peut s’appliquer aux autres moteurs de recherche capables de recenser les fichiers Bit-Torrent. Mais ces accords montrent que les majors semblent désormais plus disposées à négocier qu’à engager des poursuites. Enfin, selon le magazine The Register, le service peer to peer Grokster, fermé par décision de la Cour suprême américaine, devrait renaître d’ici à la fin de l’année, sous une forme légale et sous le nom de Grokster 3G. Légal ou pas, le peer to peer suscite encore des vocations. Une entreprise hollandaise a lancé un appareil dont le contenu s’appuie sur les logiciels peer to peer. La Lamabox se branche directement au téléviseur et effectue des recherches et téléchargements, en se connectant aux réseaux eDonkey, Bit-Torrent, Fasttrack (Kazaa), Gnutella et Overnet. Le ‘ peer to peer spider ‘ cherche en permanence des contenus audio ou vidéo. Il est même possible de graver des DVD ! Le fabriquant, qui souligne bien l’illégalité du téléchargement de fichiers soumis à copyright, décline prudemment toute responsabilité pour les utilisateurs qui se livreraient à de telles pratiques. La Lamabox coûte 279 euros, mais lattente est de cinq semaines, le fabriquant croulant déjà sous les commandes

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Magali Rangin