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Le droit à la paresse

Un ami très peu technophile m’a demandé comment faire pour mettre sur Internet des photos et des textes, éventuellement des vidéos et des musiques personnelles. L’envie lui en était venue en visitant des sites aux contenus
sérieux pour certains, burlesques pour d’autres…

Je lui ai répondu trop vite qu’il devait apprendre à se servir d’un éditeur HTML, à organiser ses pages, à faire ceci, puis cela. Il m’a dévisagé comme si j’étais un extraterrestre :
‘ Je ne te demande pas comment devenir architecte, je n’en ai ni la patience ni l’envie, je veux juste savoir comment mettre des choses sur Internet ! ‘ J’ai subitement compris
mon erreur : l’habitude d’assimiler un site Web à une publication organisée en chapitres avec des menus ergonomiques, et, si possible, élégante, m’avait aveuglé.Mon ami revendiquait le droit à la paresse ; il souhaitait meubler rapidement son grenier numérique sur le Web pour y jeter en vrac ses trésors et les partager. Voilà l’idée maîtresse de notre dossier de couverture :
sans aucune connaissance technique particulière, vous allez pouvoir squatter un petit coin du Web afin de montrer vos ?”uvres et… vous faire plaisir.(*) Rédacteur en chef de Micro hebdo

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Ivan Roux*