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Chronique d’une mort annoncée

La vente de musique en ligne poursuit sa mue. Après EMI, c’est Universal qui se défait de ses verrous de protection (Digital Right Management, DRM). Jusqu’à…

La vente de musique en ligne poursuit sa mue. Après EMI, c’est Universal qui se défait de ses verrous de protection (Digital Right Management, DRM). Jusqu’à la fin du mois de janvier prochain, la maison de disques proposera à la vente en ligne des milliers d’albums de différents artistes, au format MP3, sans y ajouter d’anti-piratage.Mais Universal a soigneusement exclu le site iTunes d’Apple de cette expérimentation, alors qu’il représente 70 % du marché américain. Officiellement, ce choix lui permettra de comparer les ventes de titres en MP3 et celles avec DRM. Mais cela peut aussi être vu comme un formidable coup de pouce aux concurrents d’iTunes, tels Rhapsody, Amazon, WalMart, etc., et, donc, un superbe pied de nez au quasi-monopole d’Apple. Néanmoins, les morceaux au format MP3 peuvent être lus sur n’importe quel baladeur, y compris l’iPod d’Apple. Et ce, à la grande satisfaction des utilisateurs. Car les consommateurs afficheraient une nette préférence pour les titres vendus sans DRM. Pour preuve, les ventes de Dark side of the moon des Pink Floyd ont bondi de 272 % depuis leur mise en ligne sans protection sur le site iTunes. Autres exemples : celles de A rush of blood to the head de Coldplay ont grimpé de 115 % et Come away with me de Norah Jones de 77 %.

La pub remplace les DRM

Bref, l’abandon des DRM a un impact positif sur les ventes des fichiers musicaux. Mais là n’est pas le seul moyen permettant de récolter des bénéfices sur la vente de musique en ligne. Annoncé depuis des mois, SpiralFrog vient ainsi de lancer sa version bêta, accessible uniquement aux Etats-Unis.Rappel des faits : les internautes peuvent y télécharger gratuitement de la musique, en échange dun peu de publicité. Le site donnerait ainsi accès à 700 000 titres de Universal. A deux bémols près : les morceaux téléchargés ne peuvent pas être gravés sur un CD, ni lus sur un iPod. De là à penser que Universal a une dent contre Apple…

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Valérie Quélier