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Bel appareil, mais pour qui ?

Le HC-3 est le troisième opus de la série des caméscopes grand public Sony haute définition. Officiellement, il ne remplace pas le HC-1 qui devrait continuer…

Le HC-3 est le troisième opus de la série des caméscopes grand public Sony haute définition. Officiellement, il ne remplace pas le HC-1 qui devrait continuer encore quelque temps sa carrière. Dans une très large mesure, le HC-3 est un HC-1 simplifié et au gabarit réduit.Il dispose d’un unique capteur CMOS de la même famille que celui qui équipe le modèle DVD DCR-DVD505, un 1/3 de pouce de 2 millions de pixels. Il peut enregistrer et lire au format HDV ou au format classique (dit désormais SD pour Standard Définition).La haute définition n’a vraiment de sens que si l’on possède un téléviseur haute définition. Si ce n’est pas le cas, le HC-3 peut être utilisé comme un caméscope classique de très bonne tenue.

Un appareil polyvalent

Mais pour ceux qui montent leurs vidéos, il y a mieux encore. Non seulement le HC-3 sait donc se comporter comme un caméscope classique, mais il peut enregistrer en HDV et convertir lors du transfert au format de définition standard. En procédant de cette façon, on se constitue des archives vidéo en haute définition, que l’on monte comme s’il s’agissait de vidéo standard et le jour où vous disposerez d’un équipement informatique plus puisant (et d’un téléviseur HD), il sera possible de remonter les films en haute définition.La conversion à la volée de haute définition en définition standard ne concerne que le montage car elle n’est effective qu’au travers de la connexion iLink. Si vous connectez le HC-3 directement à un téléviseur, un seul choix est possible : la haute définition. Dans des conditions de prise de vues idéales, il n’y a pas de différence notable entre une capture DV directe et une capture HDV convertie lors du transfert en DV. Mais lorsque le caméscope atteint ses limites (basses lumières, fort contraste, nombreux détails), une dégradation lors de la conversion HDV vers DV est perceptible.

Un automatisme sinon rien

Le HC-3 est un petit appareil extrêmement plaisant si on n’a aucune velléité de toucher quelques réglages que ce soit. En l’absence de bouton dédié, tout passe par l’écran tactile, ce qui rend la moindre commande très vite fastidieuse. L’écran est de bonne qualité, mais de taille contenue et sauf à avoir des doigts de couturière, le recours aux configurations est à proscrire.

Et la qualité d’image ?

Le terme de haute définition ne concerne pas la qualité de l’image, mais sa taille. Une image vidéo standard mesure 720 pixels sur 576 et les formats HD sont plus grands. Il est tout à fait possible d’avoir un caméscope fournissant une image de grande taille (HD donc) mais de qualité piètre. Ce n’est pas le cas du HC-3. Il est au format dit 1 080i, soit 1 440 x 1 080 pixels. Cet appareil fournit des images d’une qualité remarquable, et c’est donc un excellent caméscope bien avant d’être un caméscope au format HD. Il n’est pas pour autant exempt de défauts : la dynamique (l’écart entre les hautes et les basses lumières que l’appareil peut restituer) est assez faible et la sensibilité moyenne.En pratique, dans des conditions idéales (bonne lumière, contraste modéré), le HC-3 est un excellent caméscope DV ou HDV qui n’a pas à rougir face à des modèles plus coûteux. Dès que les conditions se dégradent, il est rattrapé par les impératifs techniques typiques des caméscopes : capteurs à haute définition et donc faible sensibilité et dynamique. Mais au final, le bilan est extrêmement positif. Ce bilan, est d’autant meilleur qu’en HDV (qui utilise la compression MPeg-2), on ne distingue pas vraiment d’artefact de compression, en tout cas, moins que sur un caméscope DVD qui utilise le même format de compression. Il possède par ailleurs une sortie HDMI avec laquelle les images sont encore meilleures sur un téléviseur HD qu’avec la sortie vidéo classique. Le mode Photo est sympathique, pas bouleversant (par la magie de l’interpolation, l’appareil génère des images de 4 millions de pixels à partir d’un capteur qui en compte 2), mais il pourra dépanner.

Le bilan

Le bilan est certes bon, mais le HC-3 fait regretter l’absence de standard de DVD haute définition. C’est un petit appareil très agréable, simple d’emploi, performant, prévu pour fonctionner en tout automatique et destiné à des utilisateurs sans aucune velléité de réglages manuels. Bref, l’antithèse d’un caméscope à cassettes. Du coup, son support (qui est partie intégrante de la spécification HDV) a un côté un peu archaïque : le HC-3 est typiquement le type d’appareil qui s’accommoderait bien d’un enregistrement sur DVD. Il ne reste plus qu’à attendre l’AVCHD, version HD du DVD (voir page Actus), qui n’est pas prévu avant l’année prochaine, le HC-3 étant, de fait, une solution d’attente dont on peut questionner la pérennité. Reste le tarif officiel : 1 700 euros (1 200 à 1 400 euros sur Internet). C’est relativement cher.

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Luc Saint-Élie