Passer au contenu

8. Se mettre bien à l’abri

Se protéger est une absolue nécessité. Mais doit-on vraiment payer pour être en sécurité ? Dans le difficile combat du payant contre le gratuit, il faut avant tout définir ses besoins. Si certains logiciels ont un prix, on sait tous que la tranquillité en a également un !

Une fois admis le principe que toute connexion d’un ordinateur à un réseau ?” qu’il soit local, d’entreprise, ou mondial avec Internet ?” représente un risque majeur pour l’ordinateur, il faut encore choisir la meilleure façon de le protéger. Car même si les solutions de sécurité sont loin d’être infaillibles, elles restent le meilleur premier rempart contre les attaques les plus courantes.Dans ce secteur, deux écoles s’affrontent. D’un côté, vous trouvez les solutions de protection payantes, de l’autre, les logiciels gratuits. Cette dernière peut être séduisante : même en ayant conscience qu’une protection est indispensable, on n’a pas forcément envie d’investir entre 50 et 100 euros par an. Surtout que si les logiciels payants jouissent d’une excellente réputation, la consultation de quelques forums sur Internet peut vous convaincre de la qualité des solutions gratuites. Si ce n’est pas totalement faux, il faut nuancer le propos…

Gratuit ou payant, c’est selon vos compétences

Pour confier son ordinateur, ses applications et toutes ses données personnelles à un logiciel de sécurité (antivirus, antispyware, etc. ), mieux vaut être sûr d’avoir fait le bon choix.Sur le plan de la seule performance, toutes les solutions vous mettent à l’abri des risques les plus courants. Ce n’est donc pas là que va jouer le critère de la gratuité. En revanche, il est capital de caler votre choix sur vos capacités réelles à tirer le meilleur profit de la solution choisie. En effet, les logiciels gratuits que vous téléchargez sur Internet (Avast, Antivir, Spybot, ZoneAlarm, etc. ) ne donneront le meilleur d’eux-mêmes que si vous savez les paramétrer et les configurer en profondeur. Leurs concepteurs concentrent leur énergie sur la capacité à détecter les risques et à contrer les menaces, rarement sur l’ergonomie et la simplicité d’utilisation. Surtout que, compte tenu des dangers actuels, vous ne pourrez plus vous contenter d’une seule application. Pare-feu, antivirus, antispyware… doivent être cumulés. Avec les solutions gratuites, cela signifie plusieurs éditeurs, différentes interfaces et donc des mises à jour distinctes. Autrement dit, le casse-tête.Les solutions payantes, notamment les suites de sécurité, allient à la fois niveau de performance et ergonomie. Un confort appréciable pour les débutants. Guides, explications et conseils détaillés sont là pour rassurer, et les mises à jour sont centralisées.L’usage qui est fait de la machine doit également entrer en ligne de compte. Si vous naviguez en solo, un logiciel gratuit peut suffire à vous protéger. Un comportement raisonné vis-à-vis de la navigation Internet, des tchates ou encore de la gestion des pièces jointes des e-mails permet de limiter les problèmes. Si en revanche, mari, femme, enfants et autres visiteurs viennent régulièrement taquiner la souris, mieux vaut vous assurer une protection à 100 %. Sans certitude d’une bonne utilisation du micro, une solution payante plus complète est nécessaire. Elle vous permettra aussi de mettre en place un contrôle parental plus efficace que les solutions proposées gratuitement par les fournisseurs d’accès. En effet, la seule constitution de listes noires et de listes blanches pour la gestion des sites interdits est loin d’être probante.

Le payant, séduisant, mais sous conditions

Les solutions payantes ne sont pas exemptes de tout reproche. Une suite de sécurité complète, c’est lourd. Avec OneCare, Microsoft avait lancé la mode des solutions fourre-tout. C’était la première à intégrer des outils d’optimisation. Aujourd’hui tous ont suivi ce chemin. Symantec, avec Norton 360, joue sur ce tableau : sécurité, optimisation, sauvegarde, tout est réuni dans une seule solution accessible dans les fonctionnalités, moins dans le tarif. Environ 70 euros par an pour sécuriser son PC, c’est trop cher ! Surtout que les fonctions de sauvegarde et d’optimisation font doublon avec les outils fournis dans Windows XP ou Vista. Certes, la licence permet de sécuriser jusqu’à trois postes, encore faut-il en avoir besoin… Le principe de licence multiposte est généralisé sur l’ensemble des solutions payantes du marché. En ajoutant à cela des offres d’abonnement comprenant deux ans de mise à jour, vous obtenez chez certains éditeurs des tarifs très intéressants. Chez BitDefender ou Trend Micro, vous pouvez protéger pendant deux ans trois ordinateurs pour un tarif compris entre 54 et 80 euros, soit entre 9 et 14 euros environ par poste et par an. De quoi faire perdre de leur intérêt aux solutions gratuites.Finalement, bien choisir consiste en un savant mélange. A vous de prendre en compte votre niveau de connaissances, celui de votre famille et le nombre d’ordinateurs du foyer. Autant de critères qui doivent prévaloir sur des performances souvent aléatoires. Tout d’abord parce qu’un bon antivirus aujourd’hui peut passer demain totalement à côté d’un nouveau danger. Mais surtout parce qu’une solution ultra-sûre, mais mal utilisée ou mise à jour, peut vite se révéler inefficace. Plus que tout, c’est donc la prudence et les bons gestes qu’il faut pratiquer. Nul doute qu’après la lecture de ce dossier vous maîtriserez cela sur le bout des doigts.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Jérôme Granger, José Roda et Jérôme Saiz