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Yves Kohler (Sicasov)

‘ Une application doit répondre au moindre besoin des utilisateurs. ‘

Spécialiste des technologies objet, Yves Kohler, responsable du système d’information de Sicasov, a refondu entièrement le système d’information de l’entreprise autour du SGBDOO de Versant.Comment vous êtes-vous spécialisé dans les technologies objet ?Dans les années 90, j’ai été recruté par Dassault Aviation, chez qui j’ai créé des jeux de guerre pour tester l’étendue opérationnelle du Rafale. Nous utilisions déjà les composants prédéveloppés d’Ilog.Puis, j’ai rejoint une start-up pour développer le premier extranet portuaire. Il s’agissait de concevoir un système expert capable de réguler un trafic maritime en fonction d’informations tant dynamiques, radars, météo, courants, que
statiques, comme les noms des navires et leur cargaison. Ce développement a été écrit en C++.Vous êtes recruté en 2000 par Sicasov, où vous passez rapidement d’un système AS/400 à un intranet-extranet en Java. Pourquoi ce choix ?Le métier de Sicasov est d’enregistrer et de tenir à jour les brevets des semences végétales, puis de percevoir et de verser des redevances aux inventeurs. Le système AS/400 et sa base de données composée de fichiers plats indexés
n’offraient pas la réactivité nécessaire pour gérer tous les paramètres liés aux brevets. C’est un modèle métier très complexe. Nous voulions automatiser toute la chaîne de gestion ?” Qui a déposé quoi ? Qui en a demandé
l’utilisation ? ?” et rendre le tout disponible pour nos usagers sur un extranet multilingue.Nous avons choisi pour cela le serveur d’applications WebLogic, qui exécute des composants métier dédiés à la facturation, à l’édition de contrats, à l’imputation, aux déclarations administratives, etc. L’un des avantages de
l’approche par composant, c’est que l’on peut en modifier un sans pour autant modifier les autres.Pourquoi le choix d’une base de données orientée objet ?Comme nous disposions d’une application objet, il était logique de choisir un SGBDOO. Cela nous dispensait d’employer un dispositif de mapping objet relationnel qui compliquait inutilement les accès au SGBD et sa maintenance. Lors du
développement de l’intranet portuaire, j’ai travaillé avec un SGBD classique et j’ai pu réaliser l’étendue des problèmes dus au mapping.Comment s’est déroulé le déploiement ?C’est un prestataire qui a développé les composants Java. Mais, la phase la plus importante se situait en amont. Je me suis attaché à travailler étroitement avec les experts de l’entreprise de façon que l’application réponde point par
point aux besoins des utilisateurs. Sinon, il se produit inévitablement une rupture entre les experts métier, très pointus dans leur domaine, et le service informatique.Ce fut un travail très fructueux. Désormais, le service informatique et les experts parlent le même langage en employant un vocabulaire métier commun.Ce projet vous a-t-il ouvert de nouveaux horizons ?Oui, je possède maintenant une solide expérience sur les technologies objet Java. Se lancer là-dedans en 2000, c’était encore une aventure et j’ai essuyé les plâtres, notamment avec des outils de développement pas toujours à la
hauteur.Nous avons mis trois ans, mais nous pourrions faire ça maintenant en un an et demi. Avec du recul, je réalise que j’ai eu la chance de pouvoir rebâtir un système de zéro. Ce n’est pas accordé à tout le monde.

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Olivier Bibard