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WWRE, un pool de distributeurs qui s’assume en place de marché

Dédié à la distribution, le World Wide Retail Exchange réunit une soixantaine de partenaires bailleurs de fonds. Objectif à court terme : des économies directes.

Plus de 100 millions d’euros dépensés en deux ans, des revenus… encore lointains, la place de marché World Wide Retail Exchange (WWRE) cumule a priori des handicaps qui ont été funestes à nombre d’initiatives B to B.Colin Dyer, son PDG, affirme pourtant n’avoir jamais été aussi confiant : “Beaucoup de places de marché ont disparu faute d’avoir livré ce qu’elles avaient promis. Lors de notre création, en 2000, le concept de place de marché offrait deux options : le modèle transactionnel, où le site servait de carrefour entre acheteurs et fournisseurs, avec prise de commission au passage, et un modèle tourné vers l’agrégation de solutions logicielles. Nous avons choisi le second et nous nous y sommes tenus.”Ainsi, la place de marché basée en Virginie réunit une soixantaine de membres, dont 90 % sont des groupes internationaux de distribution, et offre une palette de solutions allant de l’approvisionnement en ligne jusqu’à la gestion collaborative de la logistique.Clients, membres, actionnaires… Colin Dyer utilise les termes de façon interchangeable pour qualifier les 61 partenaires, dont les Français Auchan, Casino, Galeries Lafayette et Cora, mais aussi les Américains Kmart, Target, le Britannique Tesco ou le Néerlandais Ahold. Les 17 fondateurs se sont engagés à mettre au pot jusqu’à 10 millions d’euros chacun, si besoin est.” Potentiellement, nous disposions de 200 millions. Nous en avons dépensé la moitié mais, dès cette année, 50 % de notre budget sera fourni par les souscriptions de nos adhérents, qui déboursent entre 0,38 et 1 million d’euros selon leur taille et l’utilisation des solutions. Toutefois, nous n’avons par pour objectif de générer des bénéfices pour nous-mêmes, mais des économies directement chez nos membres. “

Provoquer l’innovation

Le WWRE a beau être non-lucratif pour lui-même, Colin Dyer se défend d’être à la tête d’une association professionnelle. Il avoue d’ailleurs s’être tenu de recruter parmi celles qui existent. “Nous sommes capables de provoquer l’innovation chez nos clients notamment en leur signalant les pistes empruntées par la concurrence au sein de l’échange”, explique-t-il.Les partenaires technologiques ne s’y sont pas trompés. Chez I2 Technologies, fournisseur des solutions d’optimisation de la chaîne de distribution de WWRE, Philip Crawford, le président de la branche européenne, confirme que la place de marché est un bon cheval de Troie dans la distribution.” Certains membres utilisent notre technologie “via” WWRE, mais s’adressent directement à nous pour aller plus loin. C’est le cas des Galeries Lafayette en France. “Il admet toutefois que sur certains projets de moindre envergure, léditeur de logiciels et la place de marché se retrouvent en concurrence.

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Maxime Rabiller