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Vers un nivellement du stockage de milieu de gamme ?

Les dernières gammes de baies de disques apparues sur le marché offrent des performances similaires. Le débit de 4 Gbit/s est de mise. Les différences s’observent dans les fonctions logicielles.

Blanc bonnet et bonnet blanc… En l’espace de quelques jours, trois des principales familles de baies de disques de milieu gamme ont fait peau neuve. Premier constat : les nouveaux systèmes d’EMC, de LSI (qui
fournit IBM et Sun) ou encore de HDS font jeu égal sur le papier. Volume de stockage de plusieurs centaines de To, débit de 4 Gbit/s, capacité à associer des disques performants et bon marché, modèles multiprotocoles (FC et iSCSI), réplication
synchrone et asynchrone… La richesse fonctionnelle constitue aujourd’hui l’ordinaire des systèmes dits modulaires.Le passage au 4 Gbit/s est sans doute la particularité la plus frappante des récentes annonces. Il correspond en fait à la mise sur le marché par Seagate des premiers disques 4 Gbit/s Fibre Channel (15 000 tr/s à
150 Go). Jusqu’à présent, les modèles des constructeurs proposant le 4 Gbit/s ?” comme LSI, HDS ou Network Appliance ?” ne soutenaient ce débit qu’en frontal de leur baie (au cours des connexions aux
serveurs ou de la réplication entre baies). Désormais, le chemin menant des contrôleurs aux disques s’effectuera également en 4 Gbit/s.Autre caractéristique marquante : l’association de différentes classes de disques, segmentées par des besoins de performances ou de capacité. EMC allie, par exemple, des disques Fibre Channel en 2 ou 4 Gbit/s à des
supports LC/FC (disque ATA équipé d’une connectique Fibre Channel). Mais chaque ‘ rack ‘ reste homogène en termes de disque et de débit. Chez LSI au contraire, les disques FC et Sata (équipés d’un pont
spécifique) peuvent être installés dans une même ‘ rack ‘ tournant à 4 Gbit/s. Au-delà de ces variations, les constructeurs disposent des mêmes outils de transfert de données (d’un disque à l’autre) ou
offrent la même capacité de réutiliser les tiroirs de disques issus des modèles antérieurs.

Les serveurs de virtualisation sont là

Dans ces conditions comment faire la différence ? ‘ Elle est difficile à déceler si l’on en juge seulement par les performances des opérations de lecture et d’écriture, reconnaît
Franck Didi, consultant chez Infine­data. En revanche, dès que l’on rentre dans une démarche de reprise d’activité, certaines différences apparaissent. ‘Ce décalage porte entre autres sur le nombre maximal d’images du disque (snapshots) réalisées par une baie. Plus ce dernier est élevé, plus la quantité de données perdues en cas de sinistre peut être restreinte. Autre critère
distinctif : la capacité à restaurer le contenu d’une image du disque sans devoir la remonter sur un autre volume. Cette fonction engage cette fois le délai nécessaire à la récupération des données perdues. ‘ Les
nuances entre offres sont d’ordre logiciel. Elles devraient à terme être gommées par les serveurs de virtualisation ‘,
poursuit Franck Didi. IBM et Network Appliance appliquent déjà cette virtualisation à leurs baies
de milieu de gamme. HDS les rejoint aujourd’hui avec son serveur NSC 55.

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Vincent Berdot