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Vente en ligne: constructeurs et start-up s’affrontent

Pour le grand public, l’Internet automobile commence avec les sites de vente. Or, aujourd’hui, la réglementation mondiale ou les accords commerciaux constructeurs-distributeurs limitent les ambitions du Web. Un pas pourrait être franchi avec une décision européenne, mais pas avant 2002.

L’éventuelle dérégulation des accords commerciaux entre constructeurs et distributeurs aiguise l’appétit de nouveaux venus, qui, faute de mieux, s’intéressent au marché de l’occasion ou du neuf via les distributeurs.Selon Richard Broche, directeur associé au cabinet Analyse et Finances, “l’explosion s’annonce pour ces prochains dix-huit mois”. Un temps qui sera mis à profit par une douzaine de sites comme Autovalley, Carboulevard, Caremium, LibeAuto (Libération) ou Procar pour asseoir leur leadership. Pour l’heure, le leader du neuf reste autovalley. fr (filiale automobile du groupe BNP-Paribas). Et pourtant, à peine quatre cents véhicules ont été vendus en un an via un réseau de concessionnaires physiques.En Europe, les professionnels de la distribution automobile sont loin d’être mis hors jeu par ces cybervendeurs qui prônent une attitude libérale. A la différence de la stratégie ” réformiste ” des sites américains comme autobytel, ou encore carorder. com, qui vient de fermer ses portes après avoir brûlé 110 millions d’euros. Les concessionnaires automobiles du Vieux Continent sont, eux, fortement sollicités pour rejoindre sur le net les réseaux de distribution des véhicules d’occasion.Dans les circuits traditionnels, ce marché connaît une progression de plus de 10 % sur les cinq premiers mois de l’année. D’où l’intérêt de Renault, qui compte ouvrir rapidement son cybermarché d’occasion Carevia pour concurrencer des sites comme Caremium. Lancée en début d’année, cette start up veut devenir le premier réseau indépendant de véhicules et de solutions de financement avec deux mille à trois mille points de vente en Europe.Depuis le début de l’année, cinq cents véhicules auraient trouvé preneur pour un chiffre d’affaires global de 10 millions de francs. “Nous opérons comme une centrale d’achat au service des négociants, et non pas comme des intermédiaires “, explique Guillaume Bermond. Le PDG de Caremium prévoit un chiffre d’affaires de 250 millions de francs pour fin 2000 avec la vente de douze mille véhicules livrés sous soixante-douze heures dans les concessions grâce à une flotte de camions dédiée.Dans un tel projet, la dépense principale concerne l’élaboration du système informatique. “C’est le nerf de la guerre “, estime Jean Triomphe, cofondateur de Procar, créé en 1997. Ce site d’intermédiation avec les internautes met à la disposition de son réseau de concessionnaires une base de données marketing pour les aider à mieux vendre leurs voitures d’occasion.

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Hubert d'Erceville et Erick Haehnsen