Passer au contenu

Urgentes économies de bouts de crayon !

Selon une étude d’AT Kearney, le marché de l’e-procurement pourrait représenter près de33 milliards d’euros en 2005.

Les achats hors production des entreprises françaises pèsent près 120 milliards d’euros (787 milliards de francs), soit 9 % du produit intérieur brut hexagonal (1 336 milliards d’euros en 2000) . Cette évaluation du marché repose sur l’étude réalisée par Kearney Interactive, la division e-business française du cabinet de consultants AT Kearney (*). Ce montant correspond au cumul des achats hors production des 147 000 entreprises dont le chiffre d’affaires dépasse 1,5 million d’euros. Ce type d’achats représente en moyenne 8,5 % du chiffre d’affaires de celles-ci. La proportion est plus importante dans les PME (9,5 %) que pour les grands comptes (8 %).Kearney Interactive table sur un rapide développement de l’e-procurement pour les achats hors production. Plus de 80 % des grandes entreprises ?” celles qui réalisent plus de 150 millions d’euros de chiffre d’affaires ?” devraient utiliser ces outils d’ici à 2005, et ce pour au moins 40 % de leurs achats hors production. Du côté des plus petites entreprises, l’adoption d’internet pourrait se faire sur un rythme à peine moins soutenu puisque dans le même temps, 60 % d’entre elles devraient accomplir 30 % de leurs achats en ligne. Au total, ce sont plus de 30 milliards d’euros de commandes qui vont prendre le chemin de la toile à l’horizon 2005.Cette pénétration rapide de l’e-procurement pour les achats hors production s’explique par l’économie de frais de gestion qui devrait être générée. Le montant de ces coûts s’établit actuellement à 7,5 milliards d’euros, ce qui représente plus de 6 % du total de ces achats. Kearney Interactive estime que 70 % des achats gagneraient à être mis en ligne. Pour ces biens et services, la réduction moyenne de la facture devraient atteindre 15 %.Trois réservoirs différents d’optimisation sont distingués. Sur ces 15 % de gains apportés par l’e-procurement , 9,5 % tiennent à l’optimisation des conditions d’achat, comme l’agrégation des volumes d’achats des entreprises pour augmenter leur poids dans les négociations. De plus, internet permet de dénicher de nouveaux fournisseurs, parfois plus intéressants sur le critère du prix ou de la qualité du service. Autre avantage, la meilleure maîtrise de la consommation peut contribuer à hauteur de 3 % à la part d’économie, en permettant de mieux appliquer la politique d’achats.Enfin, la productivité interne contribue à 2,5 % des gains, car l’e-procurement simplifie le fonctionnement administratif de l’entreprise. Ces perspectives d’économies conduisent Kearney Interactive à miser sur la migration en ligne de 33 milliards d’euros d’achats hors production en 2005, ce qui permettra aux entreprises françaises d’économiser 3 milliards d’euros.
(*) Cette étude, “E-procurement. Quelle réalité et quelles perspectives pour les PME-PMI en France ?“, a été menée par Kearney Interactive entre octobre 2000 et février 2001, pour Avisium. Kearney Interactive a participé à la construction du modèle économique d’Avisium et au développement de sa plateforme technologique.
Un énorme potentiel d’évolution pour l’e-procurement

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Maxime Rabiller