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Une séance inaugurale pour brasser des généralités

Le grand rendez-vous de l’informatique à Paris a ouvert ses portes mardi matin sur un pseudo débat sur les défis qui se posent à la France face aux nouvelles technologies.

Comment aborder à la fois ?” et en une heure et demie ?” des sujets aussi complexes que la pénurie d’informaticiens, les stocks-options, la place de la loi dans l’économie d’Internet ou encore la logistique étendue ? C’est simple. Il suffit d’organiser un grand salon informatique ?” comme la Semaine européenne des technologies de l’information (Seti) par exemple. Puis, de prévoir une séance inaugurale au thème aussi vaste qu’imprécis. Reste enfin ?” ingrédient obligatoire ?” à s’assurer de la présence de quelques grandes figures médiatiques, et le résultat donne, sans surprise, une suite de propos généralistes, d’échanges aimables mais dont, en fin de compte, il ne ressort pas grand chose.Ainsi donc du Seti qui a démarré mardi matin, porte de Versailles à Paris. Une douzaine de personnalités ?” dont une seule femme en la personne d’Anne Sinclair, directrice générale de e-TF1 ?” étaient invitées à débattre des ” défis qui se posent à la France face aux nouvelles technologies “.Que retenir alors du vrai-faux débat qui tenait lieu de lancement officiel du salon ? Qu’Hervé Bourges, président du CSA, a défendu sa décision d’autoriser la publicité des dot-com à la télévision tout en appelant à “un Internet pour tous, pauvres y compris”. Que la Une ne pouvait pas ne pas lancer un portail Internet, au risque de louper la révolution de la communication. Ou encore que la préoccupation des entreprises consiste actuellement à améliorer leur service client. Qu’avec Internet, Microsoft a divisé le coût de traitement d’une note de frais par 20 (de 60 à 3 dollars). Qu’aucun pirate n’a encore gagné la prime, promise par Roland Moreno, à qui réussirait à écrire sur la puce d’une carte. Que, selon Joël de Rosnay, directeur du développement de la Cité des Sciences à Paris, il faut s’attendre à des secousses sur le marché de la nouvelle économie à court terme. Enfin, que, pour le député de la Nièvre, Christian Paul, l’accès [à Internet, NDLR] pour tous prime sur le chantier de la régulation.La salle, stoïque, a écouté. Et applaudi, comme il se doit à la fin de la séance. Les orateurs, eux, se sont quittés sans omettre de se saluer. A lannée prochaine.

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Alain Ruello