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Une erreur aux lourdes conséquences

Nom : Robert Morris. Age au moment des faits : 22 ans. Occupation d’alors : étudiant à l’université de Cornell (Etats-Unis). Ce qu’il a fait :…

Nom : Robert Morris. Age au moment des faits : 22 ans. Occupation d’alors : étudiant à l’université de Cornell (Etats-Unis).

Ce qu’il a fait : le 2 novembre 1988, l’Américain Robert Morris, fils d’un responsable de la plus réputée des agences de sécurité des Etats-Unis, la National Security Agency (NSA), lâche son worm sur Internet. Les choses se passent mal : le worm se multiplie de façon anarchique et infecte 6 000 serveurs reliés à Internet, soit tout de même 10 % de ceux qui étaient connectés à l’époque. Résultat, des centaines de milliers de dollars de dégâts. Certains murmurent que c’est un coup monté par Morris père et la NSA. Quoi qu’il en soit, devant l’énormité du danger, les Etats-Unis créent alors le premier Computer Emergency Response Team (Cert), un groupe chargé de répondre aux attaques informatiques. Depuis, de nombreux pays se sont dotés de ces équipes de saint-Bernard des réseaux.Sa technique : le worm, ou ver, n’était pas vraiment un virus. Ce petit programme devait se dupliquer et passer à l’ordinateur suivant sans causer de dommage. Mais, à cause d’un point décimal mal placé, il aurait échappé au contrôle de son créateur…Ce qu’il est devenu : en 1988, Robert Morris eu le regrettable privilège d’étrenner une nouvelle loi américaine sur la criminalité informatique. Soit une amende de 10 000 dollars (environ 63 600 F ou 9 695 e) et 400 heures de travaux d’intérêt général. Il fut également banni de son université. Depuis, il n’a plus fait parler de lui.

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La rédaction