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Un vent de concentration souffle sur les télécommunications

Face à la mauvaise conjoncture, la tendance est aux partenariatx ou aux fusions-acquisitions chez les opérateurs alternatifs.

Les opérateurs télécoms ne coulent décidément pas des jours heureux sous le ciel de France. Ils doivent, en effet, affronter une concurrence fournie, ne gagnent pas d’argent et n’en trouvent, pour se financer, qu’avec une extrême difficulté… Les récentes annonces de cessions ou d’acquisitions n’étonnent donc personne.Belgacom France et 9 Télécom, deux opérateurs alternatifs apparus avec l’ouverture du marché en 1998, sont contraints de rechercher des partenaires. Il s’agit de faire face au désengagement possible de leurs propriétaires respectifs, Belgacom et Telecom Italia. Ce dernier a mandaté la banque Lazard pour trouver un allié à 9 Télécom, qui perd encore beaucoup d’argent (83,9 millions d’euros de pertes d’exploitation sur neuf mois). Belgacom France se trouve aussi en quête d’un partenaire. L’Américain SBC, qui détient 49,9% de la maison mère, pousserait celle-ci à se retirer de l’Hexagone, notamment à cause des déboires des opérateurs américains de boucle locale radio (BLR).Florent de Kersauson, patron de Belgacom France, reconnaît avoir discuté avec plusieurs de ses homologues, notamment dans la BLR, comme Landtel, Squadran ou Firstmark. “Si nos sociétés étaient plus importantes, on pourrait se passer d’accords aussi lourds. Mais aujourd’hui, il faut fusionner”, confiait-il à 01 Informatique en octobre dernier. Espéré à la fin novembre, aucun accord n’a encore été trouvé à la mi-décembre. Kaptech, opérateur indépendant, serait aussi à la recherche d’un partenaire.

Altitude lorgne les licences retirées par l’ART

La concentration pourrait également gagner les nouveaux venus des télécoms, et plus spécifiquement les acteurs de la boucle locale radio. Elle a même déjà commencé, puisque LDCom a regroupé ses sociétés Squadran et BLR Services. Altitude Télécom, titulaire de deux licences régionales en Normandie, parle de rachat avec Landtel ou Broadnet. Ceux-ci détiennent, en effet, de précieuses autorisations en Ile-de-France, bassin économique qu’Altitude juge désormais indispensable. S’il n’arrive pas à un accord, l’opérateur normand espère récupérer les licences éventuellement retirées par l’ART à tous ceux qui n’ont pas tenu leurs promesses de déploiement. Une menace qui pèse sérieusement sur Landtel ou Broadnet.

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Guillaume Deleurence