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Un transportable haut de gamme mais incomplet

Le Pavilion HDX9390EF a oublié une partie de l’équipement qu’on est en droit d’attendre pour 2500 euros.

Dans la catégorie poids lourds, la série HDX9000 se pose en
championne avec 7 kilos sur la balance et des écrans de 20,1 pouces. Le
dernier rejeton de cette famille de sumotoris est le HDX9390EF,
monstre de puissance qui relègue bien des PC de bureau au rang de Game
Boy.

En effet, la machine ne manque pas de puissance
brute: elle est équipée d’un
processeur très puissant – un Core 2 Duo T9300 cadencé à 2,5 GHz –
soutenu dans son effort par 4 Go de RAM, le tout étant appuyé sur deux
disques durs de 320 Go. Et, à ce prix là, on n’a pas droit à une carte graphique au rabais
mais à une plantureuse GeForce 8800 GTS. Laquelle dispose de 512 Mo
et est capable de puiser dans la RAM centrale en cas de grosse faim. Ce
qui justifie pour une fois les 4 Go de mémoire (Vista n’en gère que 3,2
en 32 bits). Destiné à être un supertéléviseur et un centre multimédia, le HDX9390EF
n’oublie bien sûr pas la télécommande et intègre un tuner TNT. Bien
mais… pas suffisant.

En effet, à l’heure où les constructeurs
d’électronique vendent du HD à pelle, le législateur français a imposé
l’intégration d’un tuner HD à tous les téléviseurs construits à partir de la
fin de l’année. Et au lieu de suivre la tendance actuelle, qui est à
l’anticipation, HP nous gratifie ici d’un simple tuner TNT standard. Il
y a de quoi enrager, s’agissant d’une machine à 2500 euros…

Le deuxième reproche concerne le lecteur optique. Ayant initialement misé
sur le HD-DVD, HP a dû, depuis, faire tous les efforts du monde pour
corriger le tir sur les nouvelles générations d’ordinateurs, et la pénurie de Blu-ray ne l’a certainement pas aidé.

Or, si le lecteur Blu-ray est bien
de la partie, on ne peut que regretter qu’il ne fasse pas en même temps
fonction de graveur. Alors que celui-ci fait son apparition, on
était bien en droit d’en attendre un sur une machine dont la priorité
n’est manifestement pas la mobilité. D’autant qu’avec 5,35 cm
d’épaisseur au maximum, on ne peut guère avancer l’argument de sa
taille. Après la déception
des consommateurs qui ont acheté les premières versions au format
HD-DVD, on peut s’attendre à celle des acheteurs qui
auraient aimé pouvoir graver en Blu-ray à une heure où c’est largement
faisable.

Ces problèmes mis à part, on a tout de même affaire à une machine
suréquipée, au niveau de la connectique comme des fonctionnalités. Car les
dimensions hors norme de la bête – plus de 45 cm de largeur – lui
permettent de loger un dock pour la télécommande et d’accueillir un
vrai clavier, doté d’un pavé numérique. Et la pléthore de prises et de
normes (Firewire, Wi-Fi a/b/n, Bluetooth, Gigabit Ethernet, webcam,
lecteur d’empreintes, etc.) impressionne, rien que par son – apparente –
exhaustivité.

«Apparente», car, si l’on apprécie les sorties HDMI,
VGA et S-Vidéo, on peut en revanche regretter l’absence de leurs
pendants audio – sorties optique ou S/PDIF. Et, bien qu’une telle
machine ait tendance à se suffire à
elle-même, il est dommage d’avoir fait primer l’image sur le son, l’une
n’allant pas sans l’autre dans les applications multimédias. Dernier
regret: même pour 2500 euros, on n’a toujours pas droit à un an de
protection antivirus.

Disponible à la fin du mois, cette machine de guerre laisse un goût de
trop peu, dans un positionnement tarifaire où on est en droit
d’attendre un équipement exhaustif, réfléchi et pérenne.

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Adrian BRANCO