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Un serveur traditionnel, pourquoi pas ?

Les systèmes propriétaires jouent la carte de la très haute disponibilité et de l’intégration avec les environnements Unix, NT et web.

Les systèmes classiques auraient bien besoin d’un second souffle. Pour l’instant, les infrastructures e-business à plusieurs niveaux tendent à cantonner ces environnements dans des missions de back office. Les applicatifs web et Java sont, quand à eux, pour l’essentiel, assurés par des serveurs NT et Unix.Les caractéristiques intrinsèques de tolérance de pannes et d’évolutivité qui font leur force sont pourtant d’actualité. Les applications web sont, en effet, soumises à d’importantes contraintes de disponibilité face à des montées en charge souvent imprévisibles.

Toujours propriétaires, mais de plus en plus ouverts

De plus, les systèmes d’exploitation propriétaires ont connu de profondes transformations. Ainsi OS/390, GCOS, OS 2200, OS/400 ou OpenVMS, ont-ils été complétés par des environnements d’exécution web et Java. Ils se sont aussi ouverts à TCP/IP et à de nouvelles interfaces d’entrée/sortie, telles que Fibre Channel. Ils s’appuient sur des outils d’intégration avec Unix et Windows NT.Les constructeurs – notamment Unisys et Bull – travaillent à des architectures mariant environnements propriétaires et ouverts. Les entreprises devraient donc être d’autant moins enclines à migrer leurs applicatifs existants vers des systèmes Unix ou NT que l’on pourra aisément intégrer ce patrimoine à des infrastructures applicatives distribuées modernes.Reste que deux défauts importants perdurent. En premier lieu, les prix d’achat de logiciel et de maintenance applicative demeurent élevés, malgré des efforts en matière de modèles de tarification logicielle et de ” processing ” à la demande. Sur de tels critères, l’AS/400 s’en sort mieux que les autres. IDC a, en effet, montré que ses coûts d’exploitation soutiennent favorablement la comparaison avec ceux des serveurs Unix ou NT.Le Standish Group révèle que les coûts d’exploitation de grands serveurs Unix en cluster Sun ou HP restaient à peu près deux fois moindres que ceux de systèmes en cluster sous OS/390. Mais le surcoût d’un mainframe à l’achat provient aussi de son aptitude à être exploité au maximum de sa capacité. L’autre handicap ? L’historique applicatif.Ainsi, par exemple, il est incontestable que les clusters OS/390 affichent l’un des meilleurs taux de disponibilité système au monde. Pourtant, le Standish Group estime que cette capacité se trouve “gâchée” par une indisponibilité des applications critiques encore plus importante que dans le monde Unix. Un univers où les logiciels sont évidemment plus récents, en moyenne, que sous OS/390. Se pose donc un important problème de modernisation du parc applicatif grands systèmes.Mais l’on touche ici du doigt un autre des grands défis qui se posent aux constructeurs de mainframes : celui d’attirer de nouveau les éditeurs d’outils de développement et de progiciels.

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Thierry Jacquot