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Ulys 131, de Dataswift : il rivalise avec les modèles quadriprocesseurs

Le serveur biprocesseur Xeon DP à 2,2 GHz de Dataswift établit un nouveau record de rapidité grâce notamment à la technologie hyperthreading.

Quelques semaines après avoir testé le SuperServer 6022C de SuperMicro, (lire Décision Micro & Réseaux n?’495, p. 20), le premier serveur doté des processeurs Xeon DP à 2 GHz d’Intel (c?”ur Prestonia en technologie 0,13 micron, 512 Ko de mémoire cache), nous nous sommes procuré l’Ulys 131, dernier-né des serveurs du constructeur français Dataswift. Il est équipé de puces à 2,2 GHz, qui bénéficient de la technologie hyperthreading d’Intel. Celle-ci permet de simuler un second processeur virtuel pour chaque processeur physique.Le serveur Ulys 131 se distingue d’abord par son format haute densité 1U. Le constructeur a utilisé une carte mère FES-4201 de Force Computers conçue en France (fait suffisamment rare pour être signalé), et fondée sur le dernier jeu de composants Grand Champion LE de ServerWorks. Elle accueille un unique connecteur PCI-X à 133 MHz et dispose, outre un contrôleur Gigabit Ethernet intégré (circuit Broadcom), d’un double contrôleur Ultra 320 SCSI d’Adaptec que, malheureusement, nous n’avons pas pu exploiter faute de disposer de pilotes suffisamment optimisés.

L’hyperthreading est transparent côté OS

Côté mémoire de masse, Dataswift opte pour une carte eXtremeRAID 2000 de Mylex, avec 64 Mo de mémoire cache, qui est chargée de piloter en mode Raid 0 trois disques Ultrastar 36Z15 d’IBM. Remplaçables à chaud, d’une capacité de 36 Go, ils tournent à 15 000 tr/min et offrent 4 Mo de mémoire cache.Premier constat : l’OS Windows 2000 Advanced Server (avec Service Pack 2) reconnaît un système quadriprocesseur, preuve que l’hyperthreading est transparent au niveau du système d’exploitation. Un simple paramétrage au niveau du Bios permet de l’activer. Pour mesurer les possibilités du système, nous l’avons soumis à deux séries d’épreuves.Dans le premier cas, 96 clients sollicitent l’exécution par le serveur d’un script CGI/Perl non multithread pour maximiser l’activité du disque et du processeur, afin de comparer l’Ulys 131 au SuperServer 6022C. Dans le second cas, un script LoadRunner déclenche l’exécution sur le serveur de deux transactions (calcul du nombre pi à 5 000 décimales en utilisant la formule de Machin) engagées par chacun des 250 clients connectés.Il s’agit ici de comparer le serveur de Dataswift à un serveur quadri-Pentium III Xeon à 700 MHz (avec 1 Mo de cache) IBM Netfinity 6000R et un modèle quadri-Pentium III Xeon à 900 MHz (avec 2 Mo de mémoire cache) NEC Express5800/180Hb.Pour les tests CGI/Perl, l’Ulys 131 obtient des résultats logiquement supérieurs à ceux de son rival vu l’écart de fréquence. Avec un seul processeur, l’écart est de 11 %, la machine de Dataswift ne conservant qu’un avantage de 5 % par rapport au 6022C en mode biprocesseur sans hyperthreading.Avec hyperthreading, l’Ulys 131 voit le nombre de requêtes traitées chuter de près de 3,5 %, ce qui démontre une inadaptation de cette nouvelle technologie d’Intel en présence de code non multithread.Il en va autrement pour le test ASP : l’Ulys 131, avec ses processeurs virtuels, rivalise avec le quadriprocesseur IBM et se montre seulement 18 % moins rapide que le serveur de NEC qui est doté de processeurs dont la mémoire cache est quatre fois supérieure.L’intérêt de la plate-forme de Dataswift devient évident quand on considère que les deux seuls Xeon de l’Ulys 131, selon le tarif d’Intel, sont douze fois moins chers que les quatre processeurs du serveur de NEC.

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Stéphane Reynaud