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Trop de limites ?

Puissante et agréable à utiliser, la Vita redonne goût aux consoles portables. Dommage qu’elle soit si chère et si bridée…

C’est le 22 février que la nouvelle console portable de Sony sort enfin en France. Un bel objet, monstre de puissance et, vu la concurrence forcenée des smartphones, peut-être la dernière représentante d’une espèce en voie de disparation. Avec son design un peu plus moderne, la PlayStation Vita se distingue de son aînée, la PSP, grâce à son écran large (définition de 960 points par 544) et confortable. L’arrivée, tant attendue, d’un deuxième stick analogique est la preuve que le géant japonais a tiré des leçons de ses erreurs. Le très décrié UMD (disque optique) de la PSP, notamment pour sa consommation en énergie, cède la place à une carte flash, propriétaire. Celle-ci pourra accompagner l’évolution des jeux et leur besoin croissant en capacité de stockage, mais n’évite pas des temps de chargement parfois un peu longs.

Un catalogue de 53 titres

Plus contestable, en revanche, le choix d’une carte mémoire, elle aussi propriétaire, pour stocker les photos, vidéos et jeux téléchargés. Sony pense ainsi gagner un peu de temps face aux pirates, une carte étant liée à une console. Mais ce sont les utilisateurs qui devront d’abord passer à la caisse à hauteur de 20, 30 ou 50 euros pour 4, 8 ou 16 Go. Le modèle 32 Go devrait suivre prochainement. Pour les jeux, avec son catalogue de 53 titres au lancement, vendus entre 30 et 50 euros, la Vita est tout bonnement bluffante. Elle affiche des graphismes et des animations comme on n’en a jamais vu sur une console portable ou tablette de dernière génération. Il faut avouer que le premier ambassadeur de la console, Uncharted Golden Abyss, est une pure merveille, qui tire au mieux parti de l’écran et du dos tactiles, des deux sticks et même du gyroscope. Chacun de ces éléments enrichit considérablement le gameplay, et Uncharted n’en est que le premier exemple. Comme il se doit, la PS Vita se place aux côtés de la PS3, notamment avec la fonction CrossPlay. Elle permet, pour les jeux compatibles, de commencer une partie sur la PS3 et de la poursuivre sur la PS Vita, après avoir atteint un point de sauvegarde, évidemment. C’est ainsi le cas de l’hypnotique WipeOut 2048. Par ailleurs, comme l’indique Sony, la Vita fait “ la même chose que la PSP mais en mieux ”. En mieux, certes, mais ce n’est pas toujours la panacée. Les formats de fichiers audio/vidéo compatibles sont toujours aussi peu nombreux (elle n’est pas non plus DLNA), le surf est toujours aussi peu engageant (pas de Flash ni de HTML 5). Les photos, autre nouveauté, sont de qualité correcte en pleine lumière mais bien trop limitées par le capteur VGA. Le GPS, réservé aux modèles 3G, servira essentiellement aux applications sociales.

L’attrait du social

La 3G ne permettra pas forcément de jouer ? les débits ne sont pas toujours au top ? mais servira à être en contact avec ses amis. Le social est la nouvelle marotte de Sony : Skype, Twitter et Facebook seront de la partie. Comme si Sony essayait de séduire les utilisateurs de smartphones, ces appareils qui ne se privent pas, eux, de venir chasser sur ses terres. Les séduire… et les inciter ainsi à assécher méchamment leur tirelire.

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La rédaction