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Trop de déclinaisons ?

Pour Windows 7 et Vista, Microsoft a multiplié les éditions et veut cibler différents publics. Mais est-ce bien la meilleure option ?

Au quotidien, nous évoquons régulièrement Windows, Mac OS ou Linux comme s’il s’agissait dans chaque cas d’un système d’exploitation unique. La réalité est plus complexe. Au-delà des différentes évolutions de ces OS, qui continuent de vivre alors que de nouvelles versions sont disponibles (la popularité persistante de Windows XP est à ce titre éloquente), nous souhaitons souligner le nombre de leurs déclinaisons. Windows 7 est ainsi disponible dans l’Hexagone segmenté en 8 éditions, pas moins ! Dans le détail : Starter (non disponible en boîte mais proposée aux constructeurs et intégrateurs pour une installation sur des systèmes peu puissants comme les netbooks), Familiale Premium, Professionnel, Intégrale (la plus complète) et Entreprise (une édition Intégrale sans les jeux intégrés, disponible uniquement pour les entreprises sous la forme de contrats de licence en nombre) ; à cela s’ajoutent des déclinaisons N des éditions Familiale Premium, Professionnel et Intégrale, toutes dépourvues du Lecteur Windows Media pour se mettre en conformité avec une décision européenne… Pour épicer le tout, chacune, à l’exception de la Starter, existe en versions 32 et 64 bits.

Quand la pomme donne le la

À noter que l’édition Familiale Basique de Windows 7 n’est pas disponible en France (elle est réservée aux pays émergents, Algérie, Maroc, Tunisie, Côte d’Ivoire…). Vista avait été commercialisé sous une forme assez proche, à quelques nuances près (éd. Familiale Basique proposée en France, versions 32 et 64 bits disponibles séparément…) ; XP, lui, avait débuté sa carrière en deux éditions (Familial et Professionnel), avant de se voir décliné pour Tablet PC, Media Center, Pro 64 bits…Compliqué ? Oui, d’autant que le site de Microsoft n’est pas très précis pour permettre de comparer ces éditions. Et que Windows est cher : 200 euros minimum la mise à jour ! Pourtant, il y a encore plus complexe avec les distributions GNU/Linux, du moins à première vue. Le site Distrowatch.com, qui suit depuis 2001 la vie de ces assemblages de logiciels et d’utilitaires open source autour d’un noyau Linux, en recensait début juin pas moins de 660 ! Parmi celles-ci, 296 sont considérées comme abandonnées, 51 “ en sommeil ” (pas de mise à jour depuis au moins un an). Parmi les 313 “ actives ”, les distributions dédiées à des usages spécifiques (serveurs, sciences, éducation…) sont légion. De fait, seul un petit nombre d’entre elles ? plus généralistes et très bien documentées ? retient l’attention, comme la populaire Ubuntu, Debian (base d’un très grand nombre, notamment d’Ubuntu), Fedora, Gentoo, Mandriva ou encore open-SUSE, chacune avec une personnalité et des ambitions différentes. Et un tarif imbattable, puisqu’elles sont généralement gratuites.Reste le cas Mac OS X. Pour chaque édition (Tiger, Leopard, Snow Leopard…), il n’existe que deux versions commerciales, une “ standard ” ? à un prix très raisonnable : 29 euros la mise à jour ? et une “ serveur ”. Il convient d’y ajouter la version open source qui compose le cœur de Mac OS X : Darwin, qui n’est pas disponible pour le commun des mortels (le code source de ses différents composants est téléchargeable, mais l’OS n’est plus proposé sous forme compilée et prête à l’emploi). Et si cette simplification de l’offre était la voie à suivre ? Nous le pensons, malgré une sacrée restriction : Mac OS X est réservé aux seuls ordis Apple…

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Christophe Gauthier