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Toutapprendre, start-up studieuse de l’e-learning

Un an après son lancement, la start-up de formation en ligne dédiée au grand public Toutapprendre.com dépasse le million de pages vues par mois. Elle s’apprête à boucler son second tour de table.

” Depuis juillet dernier, date à laquelle nous avons mis en ligne une partie du catalogue de langues d’ Assimil, nous constatons une croissance du nombre de visiteurs et d’acheteurs proche de 30 % par mois dans tous les domaines “, se réjouit Alain Sitbon, cofondateur de Toutapprendre.com.Lancé en novembre 2000, le site de formation en ligne dédiée au grand public a en effet dépassé le million de pages vues en octobre 2001. Sur ses 100 000 visiteurs, 0,4 % des internautes achètent des cours en ligne pour un montant moyen de 250 francs (soit environ 100 000 francs par mois).Pour Jérôme Royet, second cofondateur de la start-up, ” le concept d’achat d’un bien immatériel pose encore problème. Même s’il y a beaucoup de démonstrations sur le site, les internautes ont peur de passer le pas du virtuel. En revanche, quand ils ont acheté une fois, ils reviennent. C’est très bon signe “.

Une stratégie de partenariats payants

Outre la vente de cours sur son site, Toutapprendre propose également la totalité ou une partie de son catalogue à des sites généralistes en marque blanche ou grise. Ainsi, on trouve les cours de Toutaprendre.com sur Noos, Voilà, Wanadoo, ou encore Club-Internet, et bientôt sur Liberty Surf.” Depuis l’an dernier, nous avons changé notre stratégie. On a préféré ne pas dépenser des millions pour imposer notre marque et concentrer nos efforts sur notre stratégie de partenariats “, explique Alain Sitbon.Et la start-up n’hésite pas à imposer son point de vue sur la notion de partenariat. Ainsi, les grands portails désireux d’avoir les quelque 600 cours du catalogue de Toutapprendre sont invités à payer un droit d’entrée de près de 10 000 euros.” Nous avons remarqué que s’ils ne paient pas, les sites partenaires n’ont pas du tout le même engagement vis-à-vis de nos services. Ce droit d’entrée garantit une bonne mise en avant de Toutapprendre “, ajoute Alain Sitbon.Pour exemple : ” Nous avions réalisé un partenariat gratuit avec ZDnet en décembre 2000. Ça n’a rien donné de probant car on était au fin fond du site “, se souvient Antoine Sitbon.

Des arguments qui ont fait leur chemin

La start-up dispose d’arguments de taille pour imposer ses termes aux contrats de partenariats : elle dispose des droits exclusifs des cours de langues d’Assimil en ligne. Elle assure par ailleurs l’intégration des cours et de la plate-forme de distribution sur les sites partenaires. Distributeurs, ces derniers touchent entre 15 et 25 % sur les ventes des cours.” Il y a deux ans, AOL voulait nous faire payer 800 000 francs pour mettre nos cours sur leur site. Aujourd’hui, ils ont accepté nos conditions car ils ont compris que nous sommes incontournables “, explique Jérôme Royet.Mais le site de la start-up lui rapporte encore 80 % de son chiffre d’affaires (1 million de francs pour cette année), contre 50 % l’an prochain, si les prévisions des cofondateurs tiennent leurs promesses. A cet égard, la société n’a pas tenu ses objectifs puisqu’elle espérait réaliser 2,5 millions de francs de chiffre d’affaires cette année. Elle atteindra cependant l’équilibre dès janvier 2002.

L’avenir est au rapprochement

Pour enrichir son catalogue de cours et de partenaires, Toutapprendre.com est en train de boucler un second tour de table de 2 millions de francs auprès de son investisseur historique, Alcor Développement, ainsi que de business angels.Mais les deux fondateurs de la start-up ne se font pas d’illusions : ” Vu la tendance du marché, il n’y a plus de place pour de petits acteurs “, commence Antoine Sitbon. ” On n’est plus aussi naïfs que l’an dernier, on sait maintenant que pour se développer sereinement, il faut s’adosser à un industriel du secteur, dans la presse, la communication ou l’édition “, continue Jerôme Royet.Conscients des faiblesses de leur petite société qui monte, les associés envisagent plusieurs solutions pour l’avenir : un rapprochement ou un partenariat avec Bayardweb pour centrer leur offre sur la famille, la création d’un bimensuel papier soutenu par un acteur de la presse, et, pourquoi pas ? la mise en place d’une synergie entre Toutapprendre et Exam.fr, puisque “l’offre est complémentaire “.

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Mélusine Harlé