Passer au contenu

TEST Lemmings Touch, mettez un Lemming dans vos valises, et attention au tactile !

Porteuse de l’étincelle magique des jeux touchés par la nostalgie, la saga Lemmings fait briller l’œil du gamer, malgré un passé récent en demi teinte. Ce nouvel épisode se pare du tactile sur PS Vita pour séduire, mais n’y arrive pas totalement.

Bien avant que les reportages animaliers ne colonisent nos dimanches après-midi et privent le monde de sa fantaisie, les Lemmings étaient de petites bestioles aux cheveux verts hirsutes, drapées dans une longue tunique bleue. Tombant d’une trappe sur un air entêtant, elles se précipitaient à droite de nos écrans, jusqu’à rencontrer un obstacle et repartir dans l’autre sens… dans le meilleur des cas. Car les Lemmings sont bêtes comme les pieds de quelqu’un de très bête… Incapables de la moindre prise de décision, prompts à se jeter dans le vide/les flammes/la bouche d’un monstre, etc., ils remportent le prix de l’Assisté de première et c’est à vous de les sauver.

Oh, les beaux niveaux…

Dans leurs aventures sur PS Vita, après leur passage sur la PSP et un dérapage 3D parce que c’était la mode, les Lemmings comptent une fois encore sur votre patience dévouée et votre sang-froid pour arriver au bout du niveau. A vous d’en sauver le plus possible, d’atteindre les effectifs attendus pour déverrouiller les trois étoiles de rigueur et les niveaux suivants. Il y en a une centaine en tout et une bonne partie est inédite, à moins que notre mémoire nous joue des tours. Certains sont plus inspirés que d’autres, et les plus durs vous demanderont de vous creuser un peu le crâne et de sacrifier quelques-uns de vos pioupious.

Oh no !

Ici, on retrouve un peu la patte graphique du Lemmings sorti sur la première portable de Sony. Si les décors sont propres – à défaut d’être vraiment séduisants, nous ne sommes personnellement pas grand fan du rendu des Lemmings qui pourraient passer de loin pour des ados chevelus et attardés là où on aimait des bestioles écervelées… Mettons ça sur le compte de la nostalgie des tout premiers Lemmings, qui ont honoré nos Amiga de leur présence. Ou peut-être est-ce ce restant de 3D raté, qui nous gâche le plaisir… C’est dit. Les développeurs de d3t ont pourtant respecté l’essentiel : le vert, le bleu et le blanc.

Pour le reste, on retrouve les huit « métiers » des origines : creuseur, bloqueur, grimpeur, constructeur de pont, etc. On peut également faire exploser les Lemmings pour le plaisir ou parce qu’on a raté son objectif. On avoue que notre épisode préféré étant The Tribes, ce manque de diversité a provoqué comme un petit goût de pas assez entre nos mains avides. Nous avons tenté de nous consoler avec les quelques nouveautés qui font leur apparition dans le gameplay. On trouve des Lemmings diaboliques à ne surtout pas sauver, des « trampolines » orientables ou les plates-formes qu’on peut faire glisser horizontalement, avec les Lemmings en déplacement dessus ! Mieux vaut donc faire vite…

Tactile malhabile

C’est là qu’on touche au gros point noir de ce jeu : le tactile. Sur PSP, la croix directionnelle ne s’était pas avérée l’ami du joueur et nous avait fait rêver à un portage DS. Mais le tactile n’est finalement guère plus approprié, en tout cas sans stylet. Il est plus rapide certes que la croix, mais pas toujours assez réactif et précis. Il porte donc la lourde responsabilité de bien des morts de Lemmings qui ne demandaient qu’à rentrer à la maison. D’autant qu’on devra aussi se servir de l’écran tactile pour zoomer et aussi se déplacer dans le niveau… Alors, croyez-nous, et la nostalgie n’y est pour rien, mais rien ne vaudra jamais une souris pour sauver ces chères têtes… vertes. Le handicap du tactile oblige à s’organiser, quand c’est possible, pour ne pas avoir à devoir (ré)agir en urgence. Ce qui n’est pas toujours possible mais peut être perçu comme un bon moyen de corser les choses.
L’interface repensée pour le tactile a également un petit travers, elle s’affiche seulement quand un Lemming est sélectionné, ce qui peut troubler quand on aime décomposer les actions à enchaîner pour préparer au mieux la grande évasion. On regrette également, dans ce monde où le social devient roi qu’il n’y ait pas d’éditeurs de niveaux à partager avec une communauté vorace de défis fous… On l’échangerait volontiers contre toute notre collection de costumes personnalisés « achetés » au fil du jeu.

En définitive, si nous avons pris un certain plaisir à replonger dans un Lemmings et malgré une réalisation agréable, ce Lemmings Touch ne nous a pas véritablement emballé. Ou alors à toute petite dose. Pourtant, s’il ne fait pas totalement honneur à la lignée, il a le mérite de la maintenir en vie, en attendant un providentiel More Lemmings

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Pierre Fontaine