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Teradata accède au petaoctet

Talonnée par IBM et Oracle au niveau performances, la filiale de NCR riposte avec Teradata Warehouse 7.0.

Quelques mois après le serveur Wordmark, c’est maintenant au tour de la partie applicative de Teradata (NCR) ?” à savoir la version 2R5.0 de sa base de données et ses utilitaires ?” de subir un sérieux lifting. Voire le plus important ?” près de cent quarante-quatre améliorations ou nouveautés ?” depuis que Teradata existe, selon les dires d’Alan Chow, vice-président senior en charge de la R & D. La nouvelle version 7.0 de Teradata Warehouse entrepose accessoirement un volume de données de l’ordre du petaoctet (1 015 octets). Et ce alors que les entreprises se dotent à peine de datawarehouses capables d’engranger des centaines de téraoctets.“Il y a quatre ans, on doutait de l’avenir des produits pouvant stocker des dizaines de téraoctets. Maintenant, ils sont communs. Il est donc possible que, dans quatre autres années, les systèmes à petaoctets soient adoptés”, avance Mark Hurd, président et directeur exécutif de NCR.

Un temps d’exécution divisé par trois

Quoi qu’il en soit, cette évolution n’ira pas sans rassurer les cabinets d’analyses, qui estimaient que Teradata avait certes encore une certaine avance en termes de performances face à IBM et Oracle, mais que cet avantage se réduisait. Outre l’accent mis sur le temps réel ?” via des annonces communes avec Tibco ?”, la filiale de NCR se devait tout de même de riposter.“Nous avons essentiellement amélioré notre solution dans quatre domaines : les performances, l’évolutivité, la disponibilité et la fraîcheur des données”, estime Stephen Brobst, directeur technique de Teradata. L’éditeur estime avoir divisé le temps d’exécution des données par trois en jouant, entre autres, sur le sous-système d’entrées/sorties (I/O) pour le transfert de données. Si, en matière d’évolutivité, Teradata peut se féliciter d’avoir choisi la technologie MPP (Massively Parallel Processing), celle-ci ne reste accessible que depuis son serveur Worldmark, fabriqué par Solectron. En effet, Teradata ne compte pas mettre dans la nature son brevet portant sur le commutateur de circuits “Bynet”, qui permet à la base de données de coordonner et de synchroniser le travail de n?”uds SMP (Symmetric Multi-Processing). Les amateurs d’autres machines sous processeurs Intel devront donc se contenter encore et toujours d’un traitement symétrique.

Une maintenance sans arrêt de la base de données

En ce qui concerne la disponibilité, l’effort a porté sur la suppression maximale des tâches de maintenance devant entraîner l’arrêt de la base de données. “Nous avons fait en sorte que des opérations comme les vérifications de table puissent être effectuées en ligne. Nous avons aussi introduit des facilités pour la reprise sur sinistre”, détaille le directeur technique. Enfin, du point de vue de la fraîcheur des données stockées, les améliorations ont surtout porté sur TPump. “Auparavant, le parsing et l’exécution du code constituaient des traitements séparés, explique Stephen Brobst. Maintenant, c’est une seule et même tâche.” Les développements ont également porté sur l’efficacité des fonctions de partitionnement (Partitioned Primary Index).

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Renaud Edouard