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Synomia, lanalyse syntaxique à prix économique

Pour un abonnement mensuel de 300 à 1200 euros, ce moteur de recherche français indexe les sites Web. Il utilise sa propre technologie d’analyse linguistique, de type morphosyntaxique.

Un test sur le site de Libération illustre la puissance de ce moteur de recherche. Une requête avec Synomia sur le mot Irak retourne, outre la traditionnelle liste des
résultats, une série de concepts associés : Saddam Hussein, Paul Bremer et Nations-Unies.Ces catégories guident l’internaute vers le domaine qui l’intéresse vraiment et réduisent le bruit (résultats non pertinents) généré par des requêtes ambiguës ou vastes. L’outil de recherche peut aussi préciser les
différents sens d’un mot et distinguer, par exemple, l’intelligence artificielle de l’intelligence économique.

Une capacité d’apprentissage

‘ Notre technologie linguistique, fruit de quinze ans de R&D dans un laboratoire du CNRS, permet cette création automatique des catégories ‘, détaille Martin Grosjean, président du directoire de
Synomia. Au c?”ur du moteur, l’analyse morphosyntaxique relie les termes entre eux. Un algorithme maison effectue les bons découpages. Doté d’une capacité d’apprentissage, il s’appuie sur les requêtes précédentes
pour générer les catégories pertinentes. ‘ La technologie de Synomia est complètement automatique ‘, se réjouit Johan Hufnagel, rédacteur en chef adjoint de Libération.Les catégories générées par Synomia n’exigent aucune intervention humaine. C’est ce qui distingue la technologie linguistique propre à Synomia de l’analyse sémantique. Le traitement sémantique porte sur le sens des
mots et du contexte. L’analyse s’appuie, en amont, sur des dictionnaires spécialisés et des thésaurus. Plus puissante, elle implique néanmoins une maintenance humaine régulière, qui peut s’avérer quotidienne.

L’analyse sémantique plus chère

Une centaine de sites français ont adopté la technologie Synomia, comme ceux de l’Afnor, l’Anvar, de dizaines de mairies, et de conseils régionaux et préfectures. Le prix du logiciel constitue un autre argument :
l’abonnement mensuel varie entre 300 et 1200 euros.A ce jour, la concurrence
ASP reste surtout américaine. Ses rivaux (Atomz, HTDIG, etc.) s’appuient sur une indexation plein texte, efficace mais plus rudimentaire. Même Google se cantonne à cette
technologie. En outre, son offre ASP, Gold Search, est facturée près de 2 000 dollars.

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Emmanuel Chanial