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Stéphane Lipski vient au secours de la justice

Expert judiciaire en informatique agréé par la Cour de cassation est un métier qui couronne une expérience. C’est aussi une activité annexe et peu rémunérée, mais qui apporte une reconnaissance certaine.

Il fait partie des onze experts informatiques de France agréés par la Cour de cassation. Cette activité d’expert judiciaire, Stéphane Lipski l’exerce depuis quinze ans en plus de son métier de responsable de l’audit informatique dans un cabinet d’audit. Outre une “notoriété certaine “, elle présente pour lui un autre avantage : “Si l’on veut être performant dans l’audit et le conseil, il est intéressant de connaître les erreurs à ne pas commettre “, souligne-t-il. Seuls les informaticiens bénéficiant d’une expérience reconnue (quinze à vingt ans) et ayant obtenu l’agrément d’une cour d’appel peuvent prétendre à cette qualité. Ensuite, ceux qui auront une expérience d’au moins trois années d’expertise judiciaire pourront postuler auprès de la Cour de cassation.

Rédiger simplement sur des domaines complexes

L’expertise judiciaire, qui est généralement une activité accessoire d’un métier principal ?” conseil informatique ou responsable informatique dans une entreprise ?”, “nécessite une formation continue importante “, précise Stéphane Lipski. Réputés être compétents sur l’informatique au sens large (c’est-à-dire intégrant les télécoms et internet), les experts ne sont pas autorisés à demander l’aide d’un autre expert du même domaine en cas de besoin. Dans les faits, “les juges connaissent les spécialités de chacun. Et, au pire, ils peuvent refuser une mission en donnant une justification “, note Stéphane Lipski.Il intervient surtout sur les aspects logiciels et de méthodes, souvent dans l’évaluation des préjudices concernant internet et les systèmes d’information.Pour accomplir les missions, “il n’est pas nécessaire d’être très spécialisé, car il importe de garder du recul par rapport au litige. Toutefois, il faut être capable de rédiger simplement, de façon synthétique et claire sur des domaines complexes “, ajoute-t-il. De plus, des qualités relationnelles sont utiles pour apaiser le débat. D’autant que les modes alternatifs de règlement des conflits (médiation, conciliation, arbitrage) semblent appelés à se développer dans l’Hexagone.

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Christine Peressini