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Sous pression, NOVELL peine à gérer l’aprés-Netware

Confronté à des résultats financiers décevants, Novell se sépare de 16 % de ses effectifs. L’éditeur peine à sortir de sa dépendance envers NetWare pour se convertir aux applications Internet. Le temps presse…

Nous réduisons toutes les dépenses et nous libérons des liquidités pour investir dans des initiatives clés en développement, en marketing et en commercial, qui font partie de notre recentrage stratégique “, a expliqué Eric Schmidt, numéro un de Novell, en annonçant son plan de restructuration. Ces commentaires de circonstance édulcorent mal l’austérité annoncée : 16 % de ses effectifs supprimés et une provision pour restructuration de 40 à 50 millions de dollars.

Quatre nouvelles divisions créées

Ce plan apparaît comme une réponse à l’érosion inexorable des résultats et des bénéfices de la société sur quatre trimestres successifs : entre le 31 octobre 1999, date de clôture de son 4e trimestre fiscal 1999, et le 31 juillet, date de la fin de son 3e trimestre 2000, son chiffre d’affaires trimestriel est passé de 345 à 270 millions de dollars…Ces chiffres sont un nouvel épisode de l’histoire tourmentée d’une firme qui se bat pour sortir d’une culture restée trop longtemps monoproduit. Créé en 1983 avec, pour produit vedette, NetWare, un système d’exploitation optimisé comme serveur de réseau, Novell dépendait encore, sur son année fiscale 1999, des ventes de ce seul produit pour la moitié de son chiffre d’affaires. Or, NetWare n’est pas devenu le serveur d’applications qui aurait permis à la société de contrer la montée de Linux ou Windows 2000.L’éditeur se retrouve obligé à la fois de ménager son imposante base installée NetWare en lui assurant des perspectives d’avenir, et de diversifier à marche forcée son portefeuille de produits logiciels. En mai dernier, la firme est passée à l’action en réorganisant son activité en quatre divisions produits regroupant les produits existants traditionnels (NetWare, GroupWise, ZENworks), les produits d’annuaire (NetWare Directory Service), les solutions orientées vers la gestion des contenus sur le Net (gestion de cache), et les services (conseils, formation).

C’est d’Internet que viendra le salut

Cette volonté de servir des marchés liés à Internet s’est traduite par le lancement, en juin dernier, de Content Exchange, un “accélérateur” de contenus pour sites Web s’installant en frontal. Il reste que ces produits sont loin de prendre le relais des ventes de NetWare. Le dernier trimestre fiscal connu, clos le 31 juillet 2000, a été particulièrement inquiétant.A cette date les ventes de NetWare avaient décliné de 29 % sur un an. L’autre axe à fort potentiel pour Novell se compose des logiciels dérivés de sa technologie d’annuaire des ressources réseaux, NetWare Directory Services (NDS). Longtemps trop lié à NetWare pour séduire les développeurs, NDS fonctionne avec plusieurs plates-formes (NT, Linux, Solaris…). Une version reposant sur le langage XML permet d’adapter le produit aux applications Internet.Certains analystes pensent que l’entreprise, en partant de sa structure quadripartite, pourrait envisager, à l’instar d’autres compagnies, de se scinder en plusieurs entités indépendantes. Les dirigeants de Novell s’y sont opposés jusqu’à présent.

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Frédéric Bergé