L’Arcom (Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique) vient de publier un nouveau rapport consacré à « l’impact de la consommation illicite de contenus audiovisuels et sportifs pour l’économie française et les finances publiques ». En clair, le régulateur s’est penché sur le cout du piratage pour le monde de l’audiovisuel et l’État français pour 2023.
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Un manque à gagner colossal
Tout d’abord, l’Arcom assure que les sites pirates ont fait perdre 1,2 milliard d’euros au marché de l’audiovisuel, hors sport. Du côté des contenus sportifs, le manque à gagner est évalué à 290 millions d’euros. En cumulant ces deux montants, l’Arcom parvient à un total avoisinant les 1,5 milliard d’euros, soit 12 % du marché audiovisuel légal actuel, qui représente 11,8 milliards d’euros.
Pour évaluer le manque à gagner généré par le piratage, le régulateur a pris en compte « le volume de contenus illicites consommés par les internautes et, d’autre part, du report potentiel de ceux-ci vers l’offre légale », c’est-à-dire leur propension à passer par des solutions payantes.
L’Arcom ajoute que le piratage pénalise aussi les finances publiques. Les sites pirates ont fait perdre 230 millions d’euros de TVA à l’État en 2023. La théorie de l’Arcom veut que les plateformes ont empêché des « consommations et transactions légales », qui auraient pu rapporter de l’argent à la France. Suivant la même logique, le piratage a fait perdre environ 190 millions d’euros de cotisations sociales et patronales et d’impôts.
L’Arcom justifie le blocage de sites pirates
Pour lutter contre le piratage de contenus, les autorités prennent régulièrement des mesures pour bloquer les sites pirates en France. Récemment, la justice française a d’ailleurs ordonné aux FAI de bloquer l’accès à près d’une trentaine de sites web consacrés au téléchargement et au streaming illégal.
Afin de justifier la guerre menée contre les sites pirates, l’Arcom précise que les internautes qui ne peuvent plus accéder à des plateformes illégales se tournent vers des solutions licites. En effet, « 70 % des consommateurs de contenus audiovisuels illicites (hors sport) seraient prêts à se reporter sur des supports licites en 2023 si les contenus étaient inaccessibles de manière illicite ».
C’est pourquoi le régulateur estime que la lutte contre les sites pirates a du sens. Les blocages permettent de faire revenir les consommateurs vers les offres légales, si l’on en croit l’Arcom. L’autorité a constaté une hausse de 53 % de ce taux depuis 2019. Les offres de vidéo à la demande par abonnement (ou SVOD, « Subscription Video On Demand ») sont responsables de cette évolution, avance le rapport.
Une offre sportive qui n’est pas assez attractive
Ce n’est pas la même chose dans le monde du sport. En effet, moins de la moitié des internautes qui regardent des matchs illégalement se disent prêts à passer à une offre payante « si leur accès de manière illégale était impossible ». L’Arcom pointe du doigt l’attractivité de l’offre des contenus sportifs, jugée trop faible.
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Les internautes souhaiteraient pouvoir bénéficier d’une offre à « prix moins élevé » et d’un service permettant de payer les matchs à l’unité. Enfin, les utilisateurs voudraient aussi pouvoir résilier à tout moment. À l’heure actuelle, l’offre sportive n’est pas encore de taille à détourner les internautes du piratage et des fameux boitiers IPTV…
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Source : Arcom
Cela n’empêche pas certains acteurs de toucher plusieurs dizaines de millions de dollars pour un seul film (je parle des stars du cinéma). Et plusieurs centaines de milliers de dollars pour un seul épisode d’une série. Par exemple 200 000 euros par épisode pour Audrey Fleurot dans la série française HPI. Donc apparemment, il y a toujours beaucoup d’argent dans les caisses (sans oublier les nombreuses aides publiques).
Ce n’est pas parce que je ne ne télécharge plus de manière illégal que je me suis pour autant abonné à des contenus payant donc qu’ils arrêtent de nous faire croire que chaque personne qui pirate est un client potentiel. Quand on a des moyens réduits on fait des choix c’est tout. On va à la bilbliotheque et on emprunte un bouquin ou l’on va marcher et se promener dans la nature. Qu’ils demandent du fric aux multimilliardaires qui emmagasinent et qui ne partagent rien et arrêtent de se plaindre. Eux mange tous les jours 3 repas par jour et ne peuvent pas comprendre !
mdr depuis les années 2000 et le p2p, pour eux quelqu’un qui télécharge est forcément quelqu’un qui aurait acheté s’il n’avait pas téléchargé.
ca leur permet de bien gonfler les chiffres et de passer pour des victimes… alors que si les gens n’achètent pas c’est qu’ils ont de toutes autres raisons. C’est pour ces raisons qu’ils n’achèteront pas même si le piratage n’existait pas.