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Simplicité et élégance contre évolutivité et puissance

De deux choses l’une : soit je deviens vieux, soit c’est mon côté féminin qui prend le dessus. En tout cas, il est bien loin le temps où je ne jurais que par un PC dans une grande tour beige.

Vous avez vu le dernier iMac ? Il n’y a pas à dire, Apple sait faire des bécanes superbes. Le défunt Cube était déjà magnifique, le nouveau Dôme est carrément splendide. Avec son look d’iLampe de Pixar, il ne ressemble même plus à un ordinateur, mais à un joli objet de déco.Et le Netvista X41 d’IBM ? Tout aussi sublime, non ? Le dernier modèle va même beaucoup plus loin que l’iMac II : écran 17 pouces, clavier et souris sans fil, processeur à 1,8 GHz, le tout dans une superbe robe noire, magnifique de sobriété et d’élégance.Aucun doute, sur le plan du design, ces deux machines sont ce qui se fait de mieux en ce moment. Tout simplement les plus beaux ordinateurs du monde. Deux machines de rêve, dont je rêve et pour lesquelles je casserais bien ma tirelire.Eh bien là, je l’avoue, j’ai du mal à me reconnaître. Il n’y a pas si longtemps, je ne jurais que par les PC dans de grandes tours beiges où l’on peut brancher trois disques durs, deux graveurs et un DVD. J’avais toujours quelque chose à bricoler : une carte à changer, un processeur à overclocker. Mon PC restait toujours ouvert, au milieu du salon, le ventre à l’air dans son amas de câbles. Evidemment ma copine râlait. Il faut dire que, comme un Linuxien rétrograde, je passais plus de temps à optimiser ma machine qu’à l’utiliser.Pour moi, l’iMac I et les PC design étaient une hérésie, plus proches de l’électroménager que de l’informatique. Je ne sais pas ce qui a changé : le passage de la trentaine, le fait d’avoir grillé quatre processeurs ou les ultimatums assassins de ma copine. Toujours est-il que je me surprends à aimer les petits PC fermés, impossible à bricoler et à faire évoluer mais qui font joli dans le salon.C’est vrai qu’à la maison, pour surfer, faire joujou, classer des photos ou du MP3, il n’y a besoin d’ouvrir et de trifouiller sa bécane ?” quand j’y repense, je ne sais même plus ce que j’installais dans les sept connecteurs PCI de ma tour. Car il faut le reconnaître, à moins de vouloir décoder le génome, les PC d’aujourd’hui sont largement assez puissants, même si l’on est dingue de Quake. On peut donc enfin s’intéresser à autre chose qu’aux mégahertz et aux gigaoctets.Et puis il y a le côté frime de l’histoire. C’est un peu comme avec les téléphones portables. Quand tous se valent techniquement, le seul moyen d’impressionner la galerie, c’est d’en avoir un plus petit et plus chic que le voisin. Je n’imagine pas me la raconter avec un PC arbre de Noël dont les ventilos font un bruit de crécelle. Le seul problème, c’est que ça coûte cher : 2 000 euros soit 13 000 francs en moyenne.Quant à choisir entre Apple et IBM, j’avoue quand même avoir une préférence pour le Netvista. L’iMac est moins cher et mieux fini, mais un peu féminin et trop flamboyant à mon goût. L’IBM, lui, me ressemble : noir, discret, sérieux, masculin. Mais, surtout, il me rassure parce qu’il est… bidouillable. On peut en effet y changer le processeur, le graveur et lui ajouter des cartes PCI. Que voulez vous, on ne se refait pas.

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Anicet Mbida