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Siemens s’efforce de se faire une place dans la téléphonie 3 G

Le géant Siemens, poids léger dans la téléphonie cellulaire, investit dans l’UMTS. Il vise 20 % des parts du marché des infrastructures de 3 G et 25 % du marché français.

Nec et Siemens se serrent les coudes pour répondre aux défis soulevés par le développement de l’UMTS. Leur partenariat a donné naissance à Mobisphere, une coentreprise qui associe expertise technologique et connaissance des deux technologies UMTS, FDD (Frequency division duplex) et TDD (Time division duplex), ainsi que les réseaux commerciaux des deux sociétés.Selon ses promoteurs, cette association ferait de ces dernières les seules au monde à prendre en charge d’emblée les deux versions de l’UMTS et à proposer à leurs clients une grande souplesse en ce qui concerne la structuration de leurs réseaux.Au cours des dix prochaines années, Siemens et Nec investiront plus de 1 milliard d’euros (environ 6,53 milliards de francs) dans la recherche-développement pour la téléphonie 3 G. Les activités de développement de la nouvelle entreprise commune se limiteront aux systèmes de radiotéléphonie gérant les deux modes UMTS.Les équipements tels que les stations de base, les systèmes de contrôle de réseaux radio ainsi que les systèmes d’exploitation et de maintenance d’un réseau de téléphonie mobile 3 G sont l’objet de ces investissements massifs. Leur fabrication sera assurée par les usines de Siemens et de Nec.

Des projets pilotes en Europe et en Asie

En Italie, les deux équipementiers procèdent à des tests pilotes UMTS (W-CDMA, Wideband code division multiplexing access) étendus avec l’opérateur de réseau de téléphonie mobile du cru, TIM (Telecom Italia Mobile). Au Japon, Siemens a livré un système UMTS dans sa version TDD à NTT DoCoMo, le plus grand acteur de la téléphonie cellulaire au monde, qui comptait déjà plus de vingt-cinq millions d’abonnés au début de 2000. En Grande-Bretagne, Nec et Siemens déploieront, cette année, dans l’île de Man, le premier réseau commercial UMTS de Manx, filiale de BT. Siemens a parallèlement développé deux prototypes de téléphones mobiles conformes à l’UMTS, baptisés SX45 et Ammonite.

Les opérateurs ne l’ont pas attendu

La disponibilité de sites radio immédiatement opérationnels contribue indéniablement au succès d’un opérateur. Siemens a anticipé cette recherche de sites depuis janvier 2000. Le fruit de cet investissement devrait, selon lui, se traduire par la mise en place de mille sites d’ici à 2001.Malgré cette forte mobilisation autour de l’UMTS, Siemens et Nec semblent avoir du mal à convaincre les opérateurs. La plupart des gros contrats déjà signés l’ont été, en effet, avec… Ericsson et Nokia, ainsi que, dans une moindre mesure, Alcatel et Nortel Networks.

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Roland Dubois