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Siemens cède ses téléphones mobiles au taïwanais BenQ

Le groupe allemand renonce à la fabrication de téléphones portables et prend 2,5 % du capital de BenQ, ex-filiale du groupe informatique taïwanais Acer.

Après avoir sondé le marché pendant plusieurs mois, Siemens a annoncé mardi 7 juin qu’il allait confier son activité de production de téléphones portables (10 000 salariés au total) au taïwanais BenQ. Cette ex-filiale du
groupe Acer, créée en 1984, fabrique aujourd’hui des écrans plats, des ordinateurs et des combinés mobiles en grande partie pour le compte d’équipementiers qui apposent ensuite leur marque sur les terminaux.BenQ pourra utiliser la marque Siemens en ce qui concerne les téléphones portables pendant une période de 18 mois à partir du 1er octobre prochain. Ainsi que les droits de cobranding
de BenQ-Siemens pendant cinq ans. Avec cette opération, Siemens soulage ses comptes. Au cours des six derniers mois, la branche mobile de Siemens avait en effet généré une perte de 280 millions d’euros. Selon Gartner, avec 5,5 % de
part de marché, Siemens ne pointait plus qu’à la cinquième place mondiale des fabricants de téléphones portables derrière LG Electronics, Samsung, Motorola et Nokia.

L’emploi garanti en Allemagne jusqu’en 2006

Par ailleurs, le groupe allemand devrait investir 50 millions d’euros dans BenQ et entrer à hauteur de 2,5 % dans le capital de la société. Peu connu en Europe, BenQ possède des usines en Malaisie, au Mexique, en Chine et à
Taïwan. Les mobiles BenQ sont commercialisés en France chez Bouygues Telecom.Selon le président du directoire de Siemens, Klaus Kleinfled, la piste BenQ a été privilégiée car elle permettait de garantir, au moins jusqu’en 2006 l’emploi sur les implantations allemandes de Siemens Mobile. En 2004, les salariés de
ces sites avaient en effet consenti à un retour aux quarante heures hebdomadaires en échange d’une garantie demploi de deux ans.

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Philippe Crouzillacq