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Siemens Automotive refond son ingénierie collaborative

L’ancien système de gestion des données techniques, devenu lourd à manipuler, n’engendrait plus de gains de productivité. La nouvelle solution, qui s’étend à la gestion des données de production, suit les produits, de la conception à la livraison.

Victime de son succès, le système d’ingénierie collaborative de Siemens Automotive devait être refondu. Le projet de l’étendre à la gestion des données de production (Product Data Management, PDM) a été lancé il y a plus d’un an. L’idée de réserver son système Métaphase à la gestion des données techniques et économiques de ses produits avait vécu. L’ingénierie collaborative de l’équipementier s’adresse à mille personnes. Elle assure la cohérence de la conception des équipements et ouvre à des gains de temps de développement, à la planification et à la négociation des achats, notamment de composants électroniques.
Au c?”ur du système, la base de données de dix mille composants, avec leurs caractéristiques techniques, données qualité, disponibilité et coût, tourne sous Oracle : “Nous étions contraints à d’incessantes restructurations de cette base pour rentrer les descriptions de nouveaux composants“, explique Thierry Dauty, le chef de projet PDM de Siemens Automotive. Des maintenances successives si pesantes que la base de données fut surnommée ” big elephant ” et que les gains de productivité du PDM se trouvaient absorbés par sa maintenance.
Face à l’immobilisme de son premier fournisseur, Siemens décide donc de reprendre son système de zéro. “Mais les vrais fournisseurs de PDM ne sont pas légion“, avoue Thierry Dauty. Souvent venus du monde de la conception et du bureau d’études, ils présentent une ouverture et une souplesse inégales vis-à-vis des autres systèmes: logistique, qualité, gestion des besoins, des achats, des stocks et de la production. Après élimination d’une solution s’appuyant sur une base de données propriétaire, c’est finalement MatrixOne qui est retenu. “Leur produit présente une bonne maturité, une facilité de mise en ?”uvre et des options collaboratives riches“, estime Thierry Dauty. Le progiciel offre la possibilité de définir des ossatures types, qui permettent aux différents projets de dialoguer, ou même de s’absorber. Mais, en même temps, l’existant reste préservé. Si en France, en Allemagne et au Mexique, des références différentes recouvrent le même ” objet “, le progiciel sait gérer ses diverses appellations.

Trois types d’interface

Une fois la décision prise, la migration de la structure des dossiers a nécessité deux personnes durant six mois, et celle de la base de données composants, trois personnes durant huit mois. “ Un délai court, malgré tout, puisque nous partions d’un existant “, juge Thierry Dauty. Le nouveau système compte aujourd’hui mille utilisateurs, contre sept cents auparavant. Il inclut trois types d’interfaces : deux pour les clients experts et une troisième, plus légère. La première, standard, requiert un PC configuré; la deuxième, Web sous Java et Netscape, permet d’intervenir en nomade ; et la troisième, sous CWI (Collaborative Web Interface), permet, de façon intuitive, de consulter et d’approuver des documents. Cette option raccourcit les cycles de signature indispensables aux achats et à la qualité.

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Simone Wapler