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SFR supprime 1 123 postes

Avec 1 123 postes supprimés et 267 postes créés, l’entreprise va perdre 856 emplois au total. Les services les plus touchés sont la direction grand public et professionnelle, ainsi que le service réseaux/SI.

C’est l’heure de vérité chez SFR. Pendant des mois, des spéculations fusaient de toutes parts sur le nombre d’emplois supprimés chez l’opérateur. La direction vient maintenant de donner les chiffres dans un document d’une centaine de pages, adressé aux représentants du personnel. Résultat : 1 123 postes sont supprimés, mais 267 postes seront par ailleurs créés. Soit au total donc une perte nette de 856 emplois. Pour éviter les licenciements secs, la direction veut mettre en place un plan de départs volontaires et de mobilité interne. Les conditions d’accompagnement seront négociées à partir du 3 décembre 2012, date de la prochaine réunion entre la direction et les partenaires sociaux.

Le détail des suppressions de postes

De source syndicale, les services les plus touchés par ce plan social sont la direction grand public et professionnelle (341 postes supprimés), le service réseaux/SI (323) et la vente aux entreprises Business Team (202). Les fonctions supports (achats, DAF, etc.) sont également touchées avec 164 postes supprimés, tout comme les ressources humaines (50) et le service Présidence (43). Nous n’avons pas pu avoir, pour l’instant, de détails sur les créations de postes.

Selon un communiqué de la direction, l’objectif de ce plan social est de permettre à l’entreprise de « sauvegarder sa compétitivité et d’accélérer sa mutation vers le numérique ». « Ce plan de transformation vise à maintenir les investissements de SFR dans les infrastructures très haut débit et à permettre de disposer d’une organisation performante capable d’apporter à l’ensemble des clients une large gamme de services toujours plus compétitifs et innovants », est-il dit par ailleurs.

Contestation de la part des syndicats

De leurs côtés, les syndicats refusent ce projet de restructuration. « Nous ne sommes pas d’accord sur le principe de suppression d’emplois, explique Olivier Lelong, délégué syndical central CFDT chez SFR. Les postes supprimés représentent 10 % des effectifs. C’est énorme, compte tenu du fait que la charge salariale se monte environ à 7 % du chiffre d’affaires. Comparable chez Free, où elle est de 6 %. Pourquoi serait-ce aux salariés de payer les pots cassés ? » Le syndicaliste se méfie par ailleurs des créations de postes annoncés. « L’avenir dira s’ils seront réels ».

Pour l’instant, les syndicats n’ont pas encore décidé de la suite à donner à cette annonce. Ils veulent d’abord se donner le temps de la réflexion.

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Gilbert Kallenborn