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Seulement 12 % d’informaticiens très satisfaits de leur situation

Perspective d’évolution, intérêt du travail… D’après l’Apec, les informaticiens sont les cadres les plus mécontents de leur sort.

Le phénomène n’est pas nouveau : de tous les cadres, les informaticiens sont les moins satisfaits de leur situation professionnelle. C’est du moins ce qui ressort de Cadroscope 2001, la dernière enquête de l’Apec (Association pour l’emploi des cadres) menée auprès de trois mille cadres du secteur privé. En effet, ils sont 12 % à se dire très satisfaits de leur contexte de travail, contre 15 % pour l’ensemble des cadres. Chez les salariés issus des directions générales, ils sont en revanche 31 % à l’affirmer.Le malaise des informaticiens, qu’ils travaillent en SSII ou chez les utilisateurs, se traduit notamment par un manque d’intérêt de leur mission : 36 % de très satisfaits en 1999, 32 % en 2000, contre 35 % pour l’ensemble des cadres. Ils sont aussi de ceux qui apprécient le moins le climat général de leur entreprise. De même, ils se montrent plus préoccupés que les autres par le niveau d’intérêt de leurs responsabilités. Enfin, pour ce qui est des perspectives de carrière, ils affichent également le taux de satisfaction le plus bas.“L’une des premières raisons pour lesquelles cette population est plus critique tient au stress et à la pression de l’environnement”, explique Hélène Alexandre, chef de projet à l’Apec et responsable de l’étude. Ensuite, “bien qu’elle soit l’une des professions les plus valorisées, la fonction informatique offre peu de possibilités d’évolution”. Les autres services de l’entreprise considèrent en effet que leurs compétences se limiteraient à la technique. Aussi les responsabilités acquises avec le temps restent-elles souvent limitées à la direction de l’informatique. “L’évolution de ce groupe professionnel reste en fait uniquement soumise aux renouvellements des technologies. Dans la pratique, la transversalité des informaticiens est peu courante.” Cette évolution devient plus délicate encore dans les SSII, dont la gestion des carrières est particulièrement problématique. Un point positif cependant : ils sont les premiers à déclarer que la charge de travail excessif a diminué. Les 35 heures commencent sans doute à porter leurs fruits.

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Vincent Berdot