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Selon Nielsen, Twitter booste l’audience des programmes TV… et vice-versa

Une étude réalisée aux États-Unis montre clairement le lien entre la télévision et Twitter. En fait, les deux médias profitent chacun du succès de l’autre.

Dans l’ancien temps, la presse TV était un levier pour l’audience des émissions diffusées sur le petit écran. Ça, c’était avant. Désormais, avec la social TV, ce sont les tweets qui assurent une bonne partie du succès d’un programme. C’est en tout cas ce qu’affirme une étude réalisée par Nielsen aux Etats-Unis.

Pour ne laisser planer aucun doute sur une connivence avec les professionnels du petit écran et la société de microblogging, la société l’institut d’étude a fait appel à une personnalité à la neutralité affichée. Il s’agit de Clive Granger, prix Nobel d’économie en 2003 qui a défini l’analyse à la minute près sur plus de 200 émissions diffusées en prime time.

Selon cet expert des statistiques, Twitter profite aux émissions qui, pour les plus regardées, font exploser les tweets échangés par les internautes qui regardent un même programme. Ainsi, l’audience d’une émission impacte les tweets à hauteur de 48%. Quant aux micro-messages, l’impact s’élèverait à 29%.

Toutefois, tous les programmes ne sont pas à la même enseigne. Si certains sont, semble-t-il, en parfaite adéquation avec la social TV, d’autres le sont moins. Le genre qui en profite est la télé-réalité avec un taux de 44%. Les comédies sont en seconde place avec 37% devant le sport (26%). Seules les séries « dramatiques » (Drama), ne provoquent pas autant d’échanges de tweets, mêmes si leur succès télévisé est important.

Le profil du public joue de fait un rôle non négligeable sur le succès d’un programme. Ainsi, ce n’est pas une surprise, ce sont les plus jeunes (18-34 ans) qui sont les plus actifs parmi les 32 millions de téléspectateurs américains.

Reste que cette étude, même si son objectif n’est pas à mettre en doute, ne concerne que Twitter et les mots-clés signalés par un haschtag (signe dièse #). En France, une étude d’Orange/Terrafemina publiée début juillet indique que Twitter ne joue pas un rôle aussi important qu’aux Etats-Unis.

Le site de microblogging ne représente que 11% des échanges numériques liés à un programme et n’occupe que la 4e place. La première plateforme de débat est Facebook avec 52%, devant les forums et les blogs (17%) et les sites des chaînes ou dédiés à un programme (13%). Quant à Google+, il ne représente actuellement que 5%.

Ces résultats sont à pondérer avec le nombre de personnes qui échangent sur ce qu’ils regardent sur le « poste ». S’ils représentent au total 37% des téléspectateurs,  4% d’entre eux disent s’exprimer souvent, 12 % le font « de temps en temps » et 21 % qualifient de « rare » leur rôle dans la social TV.

Par contre, le point de concordance entre les deux études repose sur la télé réalité. Pour l’observatoire Mesagraph de la TV sociale, en France comme aux Etats-Unis, ce sont les émission de téléréalité qui sont le plus comatibles avec Twitter. D’ailleurs, en France la personnalité qui a généré le plus de tweets est Anais Camizuli, candidate de la septième édition de Secret Story.

Source : Etude Nielsen.

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Pascal Samama