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SAP succombe au charme des communautés virtuelles

Après avoir manqué la vague du commerce B-to-B, SAP met les bouchées doubles pour rattraper son retard. L’éditeur va lancer SAPMarkets, une filiale chargée de créer des places de marché en ligne pour faciliter les transactions commerciales interentreprises.

Les communautés virtuelles professionnelles sont le nouvel eldorado des éditeurs de progiciels de gestion intégrés (PGI). Ce marché est évalué, pour 1999, à 109 milliards de dollars par Forrester Research. En 2004, le commerce électronique interentreprise américain devrait représenter un chiffre d’affaires de quelque 2 700 milliards de dollars. Pour Forrester Research, 53 % des transactions auront lieu dans ces communautés virtuelles.
Les éditeurs prennent rapidement position pour occuper le terrain. IBM, i2 et Ariba viennent de s’associer pour proposer une solution conjointe de commerce électronique interentreprise. JD Edwards vient d’annoncer la création d’une entité chargée de commercialiser son offre de commerce électronique B-to-B.


De leur côté, Ford, GM et DaimlerChrysler viennent de créer le plus grand marché virtuel du monde pour gérer leurs achats auprès des fournisseurs. Mais Oracle et Commerce One ont pris de l’avance en signant des accords avec Deutsche Telekom, Ford et GM.



SAPMarkets sera opérationnelle en mai 2000



SAP va investir 484,3 millions de dollars dans cette nouvelle entité basée à Palo Alto, dans la Silicon Valley. SAPMarkets sera opérationnelle en mai 2000 et comptera, dans un premier temps, 200 employés. A terme, la filiale pourrait être introduite en Bourse. SAPMarkets structure les tentatives faites par l’éditeur dans le domaine des communautés virtuelles. Au cours des derniers mois, SAP a signé un accord avec le groupe pétrolier StateOil pour mettre en place une communauté pour l’industrie pétrolière.
D’autres accords ont été conclus, dans l’industrie pharmaceutique avec Neoforma.com, dans la chimie avec BASF, etc.
Peter Graf, le directeur marketing de SAPMarkets, indique que les entreprises utilisant la solution de portail mySAP pourront lutiliser pour se connecter aux places de marché. La nouvelle entité s’occupera du développement, du marketing et de la commercialisation des produits mySAP destinés à la création de communautés virtuelles. L’éditeur compte d’ailleurs transférer une cinquantaine de ses développeurs à Palo Alto.
Pour l’année 2000, SAP n’a pas donné d’objectif chiffré, mais Ajit Nazre, le bras droit de Hasso Platner qui assurera la conduite de SAPMarkets, estime, dans le Wall Street Journal, que la filiale devrait réaliser un chiffre d’affaires de plus de 100 millions de dollars dans les prochaines années.

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La rédaction