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Roxio veut exploiter le spectre de Napster

L’éditeur de logiciels de gravure, nouveau propriétaire des actifs et de la marque Napster, s’apprête à faire de l’ex-icône du peer-to-peer un service de musique en ligne payant.

En novembre dernier, Roxio rachetait les actifs et la marque Napster pour cinq millions de dollars. Aujourd’hui, l’éditeur de logiciels de gravure (CD, DVD…) annonce la résurrection prochaine de Napster ?” avant la
fin de l’année 2003 ?”, sous la forme d’un service de musique en ligne payant. Au faîte de sa gloire, l’ex-Napster comptait soixante millions d’utilisateurs.La future plate-forme, estampillée Roxio, sera basée sur une technologie
client-serveur, très éloignée de l’architecture du Napster originel construit autour du peer-to-peer. Pour garantir un lancement en toute légalité, Roxio a déjà commencé à négocier
avec certains labels indépendants ainsi qu’avec les cinq grandes majors de l’industrie du disque, Universal Music, Sony Music, Warner Music, BMG et EMI.

Abonnement ou vente à l’unité

A son avantage, l’un de ses responsables, Chris Gorog, est un ancien dirigeant d’Universal Studios. De plus, pour s’assurer une filiation, même virtuelle, Roxio vient d’engager le turbulent fondateur de Napster, Shawn Fanning, en
qualité de consultant.Reste le service en lui-même : il devrait être proposé sous la forme d’un abonnement, mais devrait permettre également le téléchargement de morceaux à l’unité. En l’absence de précisions supplémentaires, le nouveau Napster promet
d’être un clone de services comme PressPlay ou MusicNet (toujours exclusivement réservés au marché américain). Or, à l’heure actuelle, ces portails musicaux lancés fin 2001, avec le soutien affiché des majors, sont toujours en quête d’un
hypothétique ‘ modèle économique ‘.Face à l’immaturité du marché, les nouveaux entrants devront, quel que soit leur pedigree, redoubler d’efforts pour se faire une place au soleil.

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Philippe Crouzillacq