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RH et NTIC, le mariage du sigle

Après les questions administratives, les grands groupes comptent adapter l’e-RH à la gestion des compétences.

Les directions des ressources humaines apprennent tout juste à parler le langage web. C’est l’une des conclusions d’e-RH : Solutions et valeur ajoutée pour les entreprises ?” France 2002-2004
(*), une étude du cabinet d’analyses et de conseil stratégique Markess International. Portant sur 23 entreprises pionnières en matière de système d’information ressources humaines (SIRH), elle révèle que l’ergonomie n’a pas toujours été bien prise en compte, alors qu’elle est l’un des facteurs de succès de la mise en ?”uvre d’applications ressources humaines. “Dans un premier temps, les services de ressources humaines ont diffusé en ligne des formulaires administratifs écrits dans leur jargon. Ce qui pose des problèmes de compréhension, et par ricochet des erreurs de saisie de la part des collaborateurs qui ne maîtrisent pas certains termes, tels “jours ouvrés””, explique ainsi Sylvie Chauvin-Bénech, présidente de Markess International.

Applications recherchées

Mais, tout comme la récession économique, ce bémol ne bloque pas le déploiement des SIRH : 68 % des entreprises interrogées considèrent que la conjoncture n’a pas eu d’impact sur la mise en ?”uvre de projets e-RH. Un fait que pourrait expliquer pour partie l’autonomie dont disposent les DRH. Ainsi, 55 % des responsables contactés indiquent ne pas être obligés de justifier leurs choix d’investissement. “Celui-ci s’impose parfois du fait de l’application d’une législation comme les 35 heures”, note Sylvie Chauvin-Bénech. Pour cette année, le cabinet Markess International estime le montant global des dépenses des entreprises françaises en applications e-RH à 2,5 milliards d’euros. Pourtant des ajustements conjoncturels sont inéluctables : l’étude table sur une faible croissance de ces investissements, autour de 12 %, d’ici à 2003. “Le resserrement économique oblige les entreprises à sélectionner les projets”, note Sylvie Chauvin-Bénech. Les sociétés se focaliseraient ainsi sur des modules relativement simples, le plus souvent liés à la gestion administrative du personnel.

La formation, vent en poupe

Mais, d’ici à 2004, nombre de responsables interrogés envisagent d’investir fortement dans les applications d’ingénierie de compétences et de formation, pour gérer la pénurie des compétences annoncée. Pour cette année, le cabinet impute près de 16 % des investissements à l’achat de solutions, tandis que 50 % couvrent les charges liées à l’ensemble des collaborateurs mobilisés sur les projets e-RH.Les DRH ne fonctionnent pas en vase clos : pour 60 % des projets, ils collaborent avec les directions générales, informatiques, communication, nouvelles technologies ou e-business. “Chacun détient une quote-part de responsabilité”, observe Sylvie Chauvin-Bénech.Mais les rôles de chacun ne sont pas encore pleinement clarifiés. Ainsi l’installation des applications dans un système d’information pose aussi l’épineuse question du contrôle des annuaires d’entreprise. Ces précieuses données permettent aux DSI de gérer les droits d’accès, et peuvent être recueillies à partir des SIRH : “Les DRH devront rétrocéder des informations aux DSI”, prévoit Sylvie Chauvin-Bénech. Histoire de rappeler que les NTIC e sont pas sans effet sur l’organisation même des entreprises.(*) 4e étude Markess International sur les applications et usages de technologies internet dans les RH, menée à partir dun échantillon de 23 entreprises, dont 90 % de plus de 500 salariés.

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Valérie Quélier