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Reprise, reprise, es-tu là ?

Différents cabinets d’études américains prévoient une reprise des investissements informatiques en 2002 aux Etats-Unis. Même si les estimations varient légèrement (de + 3,7 % pour CIO à + 5 % pour IDC), elles vont toutes dans le même sens, celui de la relance.

Différents cabinets d’études américains prévoient une reprise des investissements informatiques en 2002 aux Etats-Unis. Même si les estimations varient légèrement (de + 3,7 % pour CIO à + 5 % pour IDC), elles vont toutes dans le même sens, celui de la relance. Et chaque analyste y va de ses arguments : pour IDC, par exemple, c’est l’entrée de la Chine qui va booster le marché high-tech (ce pays compte déjà plus d’internautes que la France). Pour le magazine américain CIO, la cause essentielle de la remontée des investissements informatiques vient plutôt du redémarrage des projets e-business, qui ont été gelés pendant plusieurs mois : selon son dernier sondage de décembre 2001 auprès des grands directeurs informatiques, 41 % d’entre eux prévoient d’investir significativement sur internet dans les douze prochains mois.Plus intéressant encore, les panélistes interrogés estiment que l’e-business (B to B ou B to C) va compter pour 15 % dans leur chiffre d’affaires en 2002, contre 11 % l’année précédente. Au passage, notons qu’ils envisagent aussi d’acheter cette année 23 % de leurs matériels et fournitures sur internet, contre 18 % en 2001. Donc, l’Amérique songe déjà à la reprise. Et la France ? Selon le cabinet PAC, la progression des investissements informatiques se situera à 4,5 % en 2002. Ce qui, après tout, n’est pas très loin des Etats-Unis. La seule différence est que, outre-Atlantique, on est déjà dans une phase de progression entre 2001 et 2002 alors que, en France, on est encore dans un cycle de décélération (puisque la croissance 2001 était de l’ordre de 8 %). Cela est particulièrement frappant au niveau des logiciels et services, qui progressaient encore de 12 % l’an dernier en France et ne devraient augmenter que de 7 % cette année.Une confirmation de plus de la règle bien connue du décalage entre les deux côtés de l’Atlantique : la France subit la crise entre six mois et un an plus tard que lAmérique, soit, mais elle redémarre aussi plus tard. Et si, pour une fois, nous faisions mentir la règle ?

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Luc Fayard