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Redline Networks redonne du tonus aux serveurs HTTP 1.1

Accélérateur HTTP et répartiteur de charges, l’appliance T|X 2400, de la jeune société américaine Redline Networks, permet de diminuer le ” stress ” des serveurs Web tout en réduisant la bande passante nécessaire, ce qui améliore les temps de réponse.

Produit hybride situé entre le répartiteur de charges pour serveurs Web et l’accélérateur HTTP, le T|X 2400, de Redline Networks, est un appliance d’un genre nouveau. Il a pour vocation de faciliter le passage au HTTP 1.1 sur les serveurs Web, ou de réduire la charge des serveurs ayant déjà recours à ce protocole.À la surprise générale, le bon vieux protocole HTTP 1.0 perdure. Il est parvenu à tenir la dragée haute à son successeur. Les efforts du HTTP 1.1, en matière d’optimisation des sessions TCP, de capacité à s’adapter aux flux, et de compression de données, n’ont pas fait l’unanimité. Nombreux sont les serveurs qui n’ont pas réussi à lui donner la réplique, et qui ont très vite abdiqué à la vue de leur nouvelle charge de travail… pour revenir au HTTP 1.0, qui leur sied davantage. Si le HTTP 1.0, à l’inverse du HTTP 1.1, n’autorise pas l’envoi de plusieurs requêtes HTTP sur une même session TCP, il évite aux serveurs Web une charge de travail supplémentaire due au maintien des sessions TCP.En effet, avec HTTP 1.1, les serveurs Web doivent effectuer ce qu’on appelle un polling de sessions TCP, une sorte de balayage qui permet, d’une part, de vérifier si ces sessions sont actives et, d’autre part, de les orienter vers un planificateur de tâches, en attente de traitement. Une opération qui nécessite beaucoup de ressources processeur et mémoire.

Un protocole en mal de reconnaissance

Notons aussi que rares sont les serveurs Web en HTTP 1.1 qui mettent en ?”uvre la compression de données, tant l’impact sur leurs performances est important. Le T|X 2400 vise à donner un second souffle à ce protocole en mal de reconnaissance, l’objectif étant d’offrir les avantages de HTTP 1.1 sans ses inconvénients.D’après Redline Networks, les bénéfices du T|X semblent bien réels : temps de réponse diminués d’un facteur 3 à 4, capacité de traitement des serveurs augmentée d’un rapport de 10 à 20, et, enfin, bande passante nécessaire, diminuée d’environ 50 %.Frédéric L. Bénichou, vice-président EMEA de Redline Networks, tient à préciser que sa “solution se distingue radicalement des technologies de Caching ou de Load Balancing. À l’inverse des serveurs de cache, notre solution a un effet sur toutes les sessions et, par rapport aux répartiteurs de charges, nous sommes capables d’assurer une véritable persistance de connexion, puisque, avec notre T|X 2400, les sessions TCP sont maintenues ouvertes et non réorientées vers le même serveur à chaque nouvelle connexion “. Et d’ajouter : “Redline Networks change réellement la nature du travail des serveurs.”

Répartition de la charge sur le serveur

Le boîtier T|X décharge les serveurs Web de tout traitement TCP et HTTP 1.1. C’est lui qui prend en charge les sessions TCP des clients.Leurs requêtes sont réparties et multiplexées sur un petit nombre de connexions permanentes que le T|X 2400 établit avec les serveurs Web. Les serveurs sont alors délestés de la charge de travail induite par l’ouverture et la fermeture de multiples sessions TCP, et n’ont plus qu’à envoyer les données vers le T|X 2400. En fonction du niveau de charge, le T|X peut dynamiquement ouvrir et fermer des sessions supplémentaires tout en répartissant la charge sur les serveurs. Les données renvoyées par les serveurs sont mises en mémoire afin d’être réarrangées (optimisation des paquets) par le T|X, qui, ensuite, les compresse via le standard de compression propre au HTTP 1.1, reconnu par tous les navigateurs Web depuis 1995, avant de les envoyer au client. Cette compression, toutefois, n’est pas effectuée si le client ne dispose que d’un navigateur ancien ne supportant que HTTP 1.0.

Jusqu’à cinquante mille connexions simultanées

Redline Networks annonce que le T|X 2400 administre jusqu’à cinquante mille connexions simultanées. Se pose alors le problème de surcharge, non plus des serveurs, mais du T|X 2400, qui gère les protocoles TCP et HTTP, et aussi l’organisation et la compression des données. Et c’est précisément là que Redline Networks fait la différence, puisque le système d’exploitation du T|X 2400 a été développé et optimisé pour pallier ce problème de charge de travail. Basé sur un noyau FreeBSD, ce système est orienté événements et n’a donc pas à opérer de polling sur les sessions TCP. Pour simplifier, lorsqu’une requête arrive, le système est averti instantanément et la passe directement au planificateur. De plus, en maintenant les sessions TCP ouvertes côté serveur et côté client, le T|X 2400 réduit considérablement sa propre charge de travail.Le système d’exploitation est ici logé en mémoire Flash, ce qui permet au T|X 2400 de se passer de disque dur. Au sein du boîtier prennent place deux blocs d’alimentation redondants et échangeables à chaud. Devenant le point névralgique du réseau par lequel tous les paquets transitent de et vers l’extérieur, le T|X a tout intérêt à être sécurisé. En cas de défaillance de sa part, ce sont les serveurs qui prennent le relais, et ceux-ci n’ont probablement pas été dimensionnés pour traiter autant de sessions simultanément, et risquent fort de s’écrouler les uns après les autres. Pour faire face à cette éventualité, Redline Networks propose évidemment de doubler le T|X 2400, les boîtiers fonctionnant alors en mode actif/hot stand-by. Certes efficace, cette solution sécurisée représente un surcoût non négligeable, le T|X 2400 étant vendu au prix de 32 014 ?.

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Nicolas Belot