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Quitter France Télécom

Les opérateurs alternatifs sont efficaces, bon marché et la migration est totalement transparente. Le gain est souvent immédiat.

En quittant France Télécom, l’entreprise peut réduire ses consommations téléphoniques de 20 à 40 %. “Il arrive que l’on dépasse 50 % d’économies, généralement dans les grands groupes ou les services publics qui avaient négocié des accords-cadres et ne les avaient jamais révisés”, observe Christian Cor, directeur associé de Consotel. Bien qu’extrême, cette remarque souligne l’importance de la renégociation régulière des contrats (les opérateurs n’appliquent leurs nouveaux tarifs qu’aux prospects) et, le cas échéant, du changement d’opérateur.

Savoir choisir le bon outil au bon moment

La migration est d’autant plus simple qu’elle est transparente pour l’entreprise, grâce à la présélection (modification de l’opérateur par défaut, réalisée dans le central de France Télécom) ou à la surnumérotation (enregistrement d’un ou de plusieurs opérateurs dans le PABX de l’entreprise). Il reste aussi possible de passer ponctuellement par France Télécom, puisque ce dernier dispose lui aussi de son préfixe (le 8). Pour le reste des procédures, on ne peut imaginer plus simple : “Il y a dix-huit lignes d’informations à remplir et un mandat de présélection pour France Télécom. Après cela, nous nous engageons à ce que ce soit opérationnel, au moins par le préfixe, en quatre jours ouvrés”, précise Philippe Streiff.Mais changer d’opérateur ne résout pas tous les problèmes. Les communications vers les mobiles, par exemple, représentent souvent 10 % du volume des appels, mais comptent pour 40 % des dépenses, même avec un opérateur alternatif. Il est très difficile de réduire ce poste-là. “La meilleure solution est certainement de ne jamais appeler les mobiles depuis une ligne fixe”, conseille Alain Duvard, cofondateur de la société de service Smart Telecom. Une parade consiste à installer une passerelle GSM dans l’entreprise : connectée au PABX, elle se charge de router les appels vers des mobiles sur le réseau d’un opérateur GSM. Mais bien que séduisante sur le papier, cette technologie est plus connue pour la piètre qualité de ses communications que pour les économies qu’elle génère.Autre domaine : les communications avec l’étranger, qui ne sont pas aussi indispensables que l’on imagine. Internet est souvent plus rentable, grâce notamment aux messageries instantanées. “On peut parfaitement interdire les appels vers l’étranger : on se comprend mieux sur ICQ qu’au téléphone”, poursuit Alain Duvard. L’entreprise peut encore optimiser sa facture en sachant bien négocier avec son nouvel opérateur. “Les opérateurs ont généralement trois formules : un prix public, des offres packagées et des tarifs négociables. Si les deux premiers sont accessibles facilement, il est nécessaire de se faire aider pour obtenir les troisièmes”, révèle Christian Cor, de Consotel. Mais pour l’entreprise qui souhaite se passer des services d’un auditeur, le service ComparaTEL Easy permet, pour 10 e par mois, de bénéficier pour chaque appel passé du meilleur tarif parmi ceux de tous les opérateurs, en fonction de la destination et de la durée de l’appel (la facturation se fait a posteriori, après avoir raccroché). Le meilleur des deux mondes en quelque sorte.

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Jerome Saiz